Ancelotti, une force tranquille

Joueur puis entraîneur symbole de l'AC Milan, Carlo Ancelotti aborde avec sérénité son second rendez-vous avec l'Olympique Lyonnais, mardi soir, au stade Giuseppe Meazza, pour une place en demi-finale de l'UEFA Champions League.

Deux palmarès pour un seul homme
Avec Milan, que ce soit comme milieu défensif ou comme entraîneur, Carlo Ancelotti possède un palmarès impressionnant. Sur le terrain puis sur le banc, cet Emilien au mot rare et à l'humour apprécié a été champion d'Italie, vainqueur de la Coupe des champions et de la Super Coupe de l'UEFA. Une référence.

"Comme dans une famille"
Licencié par la Juventus en 2001, Carletto s'est tourné immédiatement vers le Milan qu'il n'a plus quitté depuis. Une autre performance dans le Campionato, grand consommateur d'entraîneurs. "Depuis longtemps, à Milan, mes relations avec l'encadrement et les joueurs ont dépassé le cadre professionnel. Je m'y sens comme dans une famille", dit-il. Aussi, lorsqu'il a fallu prolonger son contrat de 2007 à 2008, Ancelotti n'a pas réfléchi longtemps : "Un trentaine de secondes", précise-t-il. "Quand on est bien dans un club, pourquoi changer ?" Le Real Madrid CF, qui l'a sollicité après le départ de Vanderlei Luxemburgo, n'a pas trouvé la réponse.

L'affront d'Istanbul
Dans la vie réglée de ce cinéphile tranquille, habitué au travail et à la victoire qui en résulte, la défaite en finale de la Champions League l'année dernière à Istanbul a marqué une rupture. "Je cherche toujours l'explication", dit-il. "Le seul moyen d'oublier cela est de remporter le titre en 2006 à Paris."

Concrétiser au retour
L'Olympique Lyonnais peut-il empêcher ce désir de se réaliser ? "Les deux équipes sont au même niveau", assure Ancelotti. "Nous sommes habitués à jouer ce genre de rencontres. Oui, nous devons l’emporter. Oui, c'est possible. A l'aller (0-0), Lyon ne nous a pas vraiment inquiétés. Nous avons obtenu davantage d'occasions que lui. Il faudra les transformer cette fois. Le public nous y aidera."

80 000 fans
Près de 80 000 fans rouge et noir tenteront d'impressionner l'OL qui, de l'aveu de son entraîneur Gérard Houllier, a "trop respecté Milan" la semaine dernière à Gerland. Avec le retour de Juninho Pernambucano dans le milieu de terrain français, la donne pourrait être différente.

"Pas de plan anti-Juninho"
"Il n'y aura pas de plan anti-Juninho", déclare Ancelotti. "Cest un joueur très dangereux mais il n'est pas seul dans l'équipe de Lyon. Grégory Coupet avait été décisif aussi. C'est à lui qu'il faudra poser des problèmes." Ancelotti annonce la couleur, ce sera l'attaque.