Lyon a tenu le choc

Un 0-0 concédé à Gerland face à l'AC Milan n'a pas altéré les espoirs de l'Olympique Lyonnais en vue d'une première qualification pour les demi-finales de l'UEFA Champions League.

Peur rétrospective
Trois semaines après le 4-0 infligé au PSV Eindhoven et la naissance de Giovanna, il était difficilement concevable que le vestiaire lyonnais soit aussi empli d'allégresse, mercredi soir, après s'être frotté au bloc milanais. Au vu des 20 premières minutes, même, tout le monde, côté français, évacuait une sorte de peur rétrospective devant la poignée d'occasions italiennes.

Seedorf confiant
"Nous avons bien joué sans marquer", constatait Clarence Seedorf, l'un des meilleurs joueurs sur le terrain. " domicile, nous allons maintenir notre niveau de jeu du début de match pendant une durée plus longue. Je suis confiant." "Nous ne pouvions pas faire mieux", ajoutait Alessandro Costacurta.

Eviter ce but
Mis à part sur la pelouse du Real Madrid CF le 23 novembre (1-1) alors que la qualification était quasiment en poche, jamais l'OL n'avait été autant malmené. Elle ne doit qu'à la maladresse passagère d'Andryi Shevchenko et aux arrêts venus d'ailleurs de Grégory Coupet de ne pas avoir encaissé le fameux but à domicile qui alimentait mardi les craintes de l'entraîneur Gérard Houllier.

Vingt minutes de cauchemar
"Nous étions mal placés, on a beaucoup souffert", déplorait l'arrière droit François Clerc. "On s'est fait peur", analysait le gardien remplaçant Rémy Vercoutre. "Nous étions impressionnés" (Coupet), "pas bien" (Cris), "mal à l'aise" (Claudio Caçapa). Une fois cette période clé passée entre les gouttes de l'orage rouge et noir, Lyon devenait acteur et obtenait son premier 0-0 européen depuis un funeste 16e de finale aller de Coupe UEFA sur le terrain du Denizlispor, en 2002/03.

Le précédent Denizli
Au retour, Lyon s'était incliné 1-0 contre les Turcs. C'est la dernière grande contre-performance européenne du champion de France qui a depuis pris ses quartiers dans le top 8continental. Au vu de la seconde période disputée sans Juninho Pernambucano, suspendu et tremblant dans une loge du stade, entouré de quelques proches, Lyon peut nourrir quelques espoirs de venir à bout du sextuple champion.

Un petit Liverpool
Au nombre d'occasions, il a réalisé ce qu'a fait le Liverpool FC, lors de la dernière finale : revenir à égalité en seconde période. La préparation physique "de barbare" (un joueur lyonnais requérant l'anonymat) de Robert Duverne s'est montrée à la hauteur du MilanLab, le centre de mise en forme ultra sophistiqué de Milanello. Le "jus" de Florent Malouda en fin de match en atteste. Ce qui fait titrer jeudi matin à la "Gazzetta dello Sport", "Un 0-0 dangereux".

La Scala du football
Sous réserve que Lyon ne soit pas impressionné par "la Scala du football" que représente San Siro et ses 60 000 fans (l'OL s'y est imposé deux fois contre l'Inter déjà) comme il le fut en début de match par le formation de Carlo Ancelotti, se rapprocher du Stade de France doit être possible, même sans l'indispensable Tiago.

Tiago sacrificiel
"Il s'est sacrifié pour l'équipe", notaient de concert Gérard Houllier et son président Jean-Michel Aulas. Le Portugais a retenu le maillot de Kaká dans le temps additionnel, pour empêcher le Brésilien de frapper sur une action brûlante, recueillant son troisième carton jaune et faisant totalement oublier le départ de Michael Essien.

A Troyes, samedi
"Il y aura quelqu'un pour me remplacer", précise-t-il. Son horizon proche s'arrête dont au stade de l'Aube, fief de l'EX Troyes AC, où Lyon joue son 32e match de Ligue 1 samedi après-midi. Un autre plus lointain, lui laisse espérer une demi-finale face au SL Benfica.

Lyon, Benfica, même combat
Le club lisboète où il se révéla après avoir été repéré au SC Braga, est dans la même position que Lyon face au FC Barcelona (0-0 à l'aller à domicile). Vivement mardi !