Lyon, la démonstration

L'Olympique Lyonnais a de nouveau répondu présent en UEFA Champions League, mercredi, en enlevant son 8e de finale retour 4-0 face au PSV Eindhoven. Cette équipe ne doute de rien.

Aulas souriant
En balayant le PSV comme il l'a fait l'année dernière avec le SV Werder Bremen, le Lyon 2006 continue de mettre ses pas dans celui de 2005. Au 10-2 infligé aux Allemands, qui auraient dû se retrouver en quarts eux aussi cette année, a succédé un 5-0 qui fit dire au président Jean-Michel Aulas que l'on avait rarement vu aussi souriant : "Cette fois, la meilleure équipe a gagné. A 5-0, il n'y a pas de discussion".

Houllier savoure
Lyon a donc rangé ses vidéos de Nilmar fauché dans la surface par Heurelho Gomes en prolongation l'année dernière pour "savourer l'élimination d'un club qui constituait une bête noire avant cette saison", constate l'entraîneur Gérard Houllier. Il se dit en France que Lyon progresse chaque année. Il est vrai que si les Gones sont à présent au même stade que les deux précédentes saisons, ils viennent de moucher un adversaire symbolique de la classe qu'ils veulent dépasser.

Le PSV a tenté d'imiter Rennes
Juninho Pernambuncano déclarait avant la rencontre que Lyon jouerait sans pression, "comme depuis le début de la saison", il a tenu parole. Voilà une autre évolution de l'OL. "Nous avons fait montre de beaucoup de technique et de maturité", confirme Grégory Coupet qui a passé une soirée paisible dans son but. "Le PSV a tenté d'imiter le Stade Rennais (FC, vainqueur 4-1 à Gerland le 25 février) en mettant de la vitesse devant mais cela n'a pas marché", analyse Juninho, qui sera suspendu pour le prochain match.

La tête ailleurs
La tactique élaborée par le savant Guus Hiddink a échoué parce que les Lyonnais ont mis tout leur cœur et toute leur tête dans cette bataille au goût de revanche, ce qui n'était pas le cas lors des deux défaites subies à domicile contre Rennes - avant des rencontres internationales très importantes en vue de la Coupe du Monde de la FIFA -, et contre le LOSC Lille Métropole (16 décembre, 1-3) avant des vacances bien méritées.

Tiago homme du match
Mercredi, la puissance, la vitesse et la solidarité qui portent encore l'estampille Paul Le Guen, ont rapidement dépassé le club néerlandais à l'image du premier but venu sur un débordement supersonique de Florent Malouda qui centrait en retrait pour Tiago. Le Portugais était l'homme du match, mercredi soir avec ses deux buts et son accélération sur le troisième.

Dur mais logique
"On s'est inspiré de (du FC) Barcelone qui était dans la même situation que nous", indique le Guyanais. "Dans ce genre de cas, la meilleure façon est de jouer notre jeu sans compter sur une éventuelle défaillance de nos adversaires." "Lyon a été meilleur que nous", résumait simplement Hiddink. "Ce fut une élimination dure mais logique." Dans l'affaire, le carton rouge infligé à Phillip Cocu a certainement pesé lourd. "Le second carton jaune était justifié, pas le premier", proteste Hiddink pour la forme.

Qui en quarts?
Lyon a déjà faim de nouveaux exploits dont la direction est donnée vendredi à Paris par le tirage au sort intégral des quarts et des demi-finales. Le quadruple champion de France a le choix entre la Juventus, l'AC Milan, le FC Barcelona, le SL Benfica, le Villarreal CF (les deux clubs qui ont éliminé le LOSC Lille Métropole sont toujours là), l'Arsenal FC, le FC Internazionale Milano et l'AFC Ajax. "Benfica ou Villarreal, ce serait bien", ose Coupet. "J'aimerais éviter Barcelone."

Invaincus et… invaincus
Quel que soit l'adversaire, il aura face à lui une formation qui n'a jamais perdu en phase à élimination directe dans son stade en Champions League et qui ne s'est pas inclinée à l'extérieur depuis le 4 mars 2005, toutes compétitions confondues. Un casse-tête pour tous les grands d'Europe.