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Lyon en première classe

Olympique Lyonnais - PSV Eindhoven 4-0 (tot. 5-0)
Wiltord, Fred et Tiago par deux fois envoient l’OL en quarts de finale pour la troisième fois consécutive.

L’Olympique Lyonnais se qualifie pour la troisième fois de suite en quart de finale de l’UEFA Champions League après un match maîtrisé à la perfection, remporté 4-0 face au PSV Eindhoven. Le prochain tour sera l’occasion pour le club rhodanien de passer un palier et d’écrire une nouvelle belle page de son histoire européenne. Mais sans Juninho Pernambucano, suspendu pour le match aller.

Tiago classe l’affaire 
Les leaders du championnat néerlandais n’ont jamais vraiment été en mesure de rattraper le retard concédé au match aller (0-1) tant les Lyonnais ont pris le match à bras le corps. Habitué au travail de l’ombre et par ailleurs encore une fois excellent dans l’entrejeu, Tiago était le héros du soir après ses deux buts pleins d’opportunisme aux 25e et 45e minutes. Deux autres réalisations de Wiltord et Fred  aux 70e et 90e ouvraient définitivement à l’OL les portes des quarts de finale.

Avantage OL 
Avec dans un coin de leur tête le souvenir douloureux d’une élimination par leur adversaire du soir au stade des quarts de finale de la précédente UEFA Champions League, les Lyonnais comptaient mettre à profit leur avantage acquis au match aller. Ils pénétraient cependant sur la pelouse humide de Gerland avec une défense amoindrie par les blessures de Claudio Caçapa, Anthony Réveillère, Sylvain Monsoreau et Jérémy Berthod et par la suspension de Sidney Govou.

Inoffensifs à l'extérieur ?
Les hommes de Guus Hiddink croyaient de leur côté à l’exploit malgré la relégation de Jan Vennegoor of Hesselink sur le banc et leur incapacité à marquer le moindre but à l’extérieur dans cette compétition depuis cette fameuse rencontre contre l’OL, il y a douze mois.

Domination sans partage 
Les supporteurs lyonnais étaient bien décidés à pousser leurs favoris vers la victoire. En témoignaient les superbes tifos d’avant-match et les chants repris à gorges déployées par les quatre tribunes du stade. Les hommes de Gérard Houllier allaient répondre aux encouragements par une maîtrise totale du premier quart d’heure du match. Juninho, capitaine lyonnais du soir, se mettait en évidence par deux frappes précoces (4e et 7e) qui n’inquiétaient cependant pas Heurelho Gomes. Le Brésilien était un peu plus mis en danger lorsque François Clerc d’abord (15e) et Florent Malouda ensuite (17e), étaient lancés sur le côté droit. Mais ni l’un ni l’autre ne parvenait à cadrer leur frappe.

Tiago délivre les siens 
Ceux qui craignaient un début de match enlevé de la part du PSV allaient être rassurés puisque seuls les Lyonnais semblaient aptes à amener le cuir dans de bonnes conditions jusque dans le camp adverse. C’était donc sans surprise que les coéquipiers de Florent Malouda ouvraient le score à la 25e minute : l’international français feintait le centre sur son côté gauche, repiquait dans la surface et centrait à ras de terre pour Tiago, venu jouer les premiers rôles, qui reprenait victorieusement (1-0). Seule ombre au tableau, le carton jaune mérité par Juninho (tacle les deux pieds en avant) qui privera le Brésilien du match aller du quart de finale.

Juninho touche du bois 
Au milieu d’une pléïade d’actions lyonnaises, seuls Eric Addo et Arouna Koné étaient en mesure d’inquiéter Grégory Coupet, mais deux fois l’ancien Stéphanois s’interposait avec succès. Puis c’était au tour des Lyonnais de reprendre les commandes de la rencontre : après deux crochets John Carew tirait sur Gomes (30e), tandis que la frappe lointaine de Juninho obligeait le gardien du PSV à repousser le ballon sur son poteau droit (35e).

Tiago voit double 
Phillip Cocu était ensuite exclu peu avant la pause pour un deuxième carton jaune, consécutif à une semelle sur François Clerc. L’OL ne tardait pas à profiter de cet avantage numérique puisque, dans les arrêts de jeu, Tiago reprenait du cou du pied un ballon mal dégagé de la tête par Alex. Le cuir transperçait la surface et déchirait les filets, assurant quasiment les Lyonnais de leur qualification (2-0, 45e+4).

Wiltord à la finition 
Au retour des vestiaires, deux frappes de Koné et Jefferson Farfán aux 48e et 52e minutes venaient rappeler aux Lyonnais la nécessité de rester attentifs jusqu’au coup de sifflet final malgré l’avantage au score. Malouda s’en rendait bien compte et effectuait un joli rush côté gauche pour servir Sylvain Wiltord qui ne parvenait pas à reprendre efficacement le ballon. Mais l’international français allait finalement pouvoir fêter son 20e but en UEFA Champions League à la 70e minute : Tiago, encore lui, déboulait plein axe et lançait parfaitement Fred, rentré pour Carew, mais la frappe du Brésilien était contrée par Gomes qui ne pouvait cependant rien contre la roublardise de Wiltord qui poussait finalement le ballon au fond des filets

Une soirée parfaite 
Lorsque Koné manquait son duel seul face à Grégory Coupet (77e), un soupir de satisfaction et de soulagement parcourait le stade de Gerland qui comprenait alors que rien ne pourrait venir gâcher la fête d’une des plus belles soirées européennes du club lyonnais. Le public exultait littéralement quand Fred inscrivait le 4e but lyonnais d’une belle frappe dans les arrêts de jeu.