Berthod toujours plus haut

Le latéral gauche de l'Olympique Lyonnais Jérémy Berthod aura a cœur de briller mercredi soir à Gerland contre l'Olympiacos CFP.

Houllier a l'embarras du choix
L'avenir lyonnais de Berthod a paru bien incertain durant l'été. L'international Espoirs a perdu sa place de titulaire au profit d'Eric Abidal et, avec l'arrivée de Sylvain Monsoreau du FC Sochaux Montbéliard, Berthod apparaissait plutôt comme un doublon au sein de l'équipe. Mais le nouvel entraîneur lyonnais Gérard Houllier a tenu à le conserver. Trois mois plus tard, il ne regrette pas son choix.

Abidal blessé
En juillet, Abidal se fracturait le pied. En son absence, le titulaire désigné devait être Monsoreau, mais celui-ci connaissait quelques difficultés d'adaptation. Berthod en profitait pour s'imposer. Le retour d'Abidal place Houllier face à un véritable dilemme, auquel Berthod n'attache pas réellement d'importance : "Je suis ravi de la tournure qu'ont pris les événements", confiait-il à uefa.com. "Eric n'a pas eu de chance de se blesser et j'ai simplement essayé de saisir ma chance. Nous avons un tel effectif cette année que chacun doit se battre pour conserver sa place, je ne suis pas le seul dans ce cas."

"Je suis ambitieux"
Berthod est au club depuis l'âge de 12 ans et, depuis ses grands débuts en équipe première en 2003, il a déjà remporté deux titres de champion de France. "Je suis très heureux ici et je n'ai jamais envisagé de partir", admet d'ailleurs le joueur, du haut de ses 21 ans. "Les journaux ont raconté certaines choses, mais Gérard Houllier m'a fait comprendre qu'il comptait sur moi. Je suis ambitieux, je veux remporter des titres, et Lyon est l'endroit idéal pour y parvenir."

Cavalier seul
Il pourrait d'ailleurs étoffer son palmarès dès cette année, vu la domination de Lyon en Ligue 1 et par le parcours jusqu'à présent sans faute du club en UEFA Champions League. Le quadruple champion de France a pourtant perdu deux de ses piliers à l'intersaison avec le départ de son entraîneur Paul Le Guen et le transfert du milieu de terrain Michael Essien au Chelsea FC. Mais Houllier a apparemment su relever le gant.

"Ils n'aiment pas perdre"
"Houllier et Le Guen sont deux amoureux du football qui savent tirer le meilleur de leurs joueurs", note d'ailleurs Berthod. "Leur autre point commun est qu'ils n'aiment pas perdre." Il faut dire qu'après quatorze rencontres cette saison, les joueurs ne savent toujours pas comment leur entraîneur réagirait en cas de contre-performance. "Mais je peux l'imaginer !" déclare le joueur. "Ce que j'apprécie chez Houllier, c'est qu'il tente d'être positif en toute situation. Même si nous jouons mal, il relèvera avant tout les bons points."

"Une pression supplémentaire"
Les progrès de Berthod ont été fulgurants, et ses belles prestations face au Real Madrid CF et au Rosenborg BK laissent penser qu'il a désormais acquis la maturité pour évoluer au plus haut niveau. "En Champions League, il y a une pression supplémentaire parce que, d'une certaine manière, nous représentons la France", estime-t-il. "Pour le moment, tout s'est bien passé. Nous avons remporté nos deux matches sans encaisser de but".

Face à Beckham
Quart-finaliste des deux dernières éditions, Lyon a débuté en battant le Real Madrid 3-0 lors de la première journée. "Ce match est l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière", dit Berthod. "Je défendais sur David Beckham, qui m'a fait passer une soirée difficile. Je connaissais la qualité de ses passes et de ses centres, mais j'ai été impressionné par son envie et sa capacité à se battre sur tous les ballons. C'est un vrai compétiteur." Un compliment qui pourrait aussi bien s'appliquer au jeune défenseur qui, après avoir muselé le capitaine de l'Angleterre, voudra désormais impressionner son propre entraîneur, dès mercredi.