Lille garde espoir

Au milieu d'un Stade de France vêtu de rouge et de blanc, le LOSC Lille Métropole s'est une nouvelle fois montré vaillant et déterminé pour tenir en échec le Villarreal CF. Il lui faudra quand même attendre la 3e journée de la phase de groupes pour marquer son premier but et quitter la dernière place du Groupe D.

Chez le leader
Le 18 octobre, les Français joueront à Old Trafford, contre le Manchester United FC, vainqueur sur le fil du SL Benfica (2-1). Face au favori du groupe, il sera temps de concrétiser les occasions obtenues par Peter Odemwingie (transversale en seconde période). Temps aussi de serrer les rangs car les Espagnols, à l'image du coup franc de Juan Román Riquelme (poteau en première mi-temps), ont eux aussi menacé le but adverse. Trop maladroitement.

Surtout, ne pas perdre
En fait Lille et Villarreal ont bien essayé sur quelques coups de s'imposer mais trop timidement. Les deux adversaires ont surtout veillé à ne pas perdre... Dans un stade de France splendide mais partiellement vide, Matt Moussilou, associé pour la première fois de la saison en attaque à Peter Odemwingie, faussait d'emblée compagnie à une défense espagnole jouant très mal le hors-Jeu. Mais trop excentré, il ne pouvait éviter le retour de Rodolfo Arruabarrena (1re).

Première réaction espagnole
Sous forme d'un coup franc plein axe mais situé à vingt-cinq mètres, les Espagnols se montraient enfin. Juan Pablo Sorín décalait intelligemment Jan Kromkamp à l'angle de la surface. Il fallait une acrobatie de Rafael pour écarter le danger à l'entrée de ses six mètres. Et sur le contre lillois, Arruabarrena héritait du premier carton jaune de la partie pour une faute sur Debuchy (10e). Son partenaire Alessio Tacchinardi subissait d'ailleurs le même sort suite à un tacle sur Mathieu Bodmer (16e).

Moussilou le poison
Dans une rencontre désormais cadenassée en milieu de terrain, les Lillois se montraient tout de même un peu plus mordants offensivement que leurs adversaires. Moussilou, véritable fusée nordiste régulièrement mise sur orbite par ses partenaires, inquiétait sérieusement la défense adverse. L'attaquant losciste se voyait refuser un but sur un hors-jeu (23e). Dans la foulée, une frappe d'Odemwingie connaissait le même sort, avec une nouvelle fois à l'origine un festival signé Moussilou.

Rafael peut souffler
A l'entrée du dernier quart d'heure, Rafael pouvait dire merci à M. Fröjdfeldt. L'arbitre suédois de la rencontre ne le sanctionnait que d'un carton jaune, alors qu'il venait de faire faute en position de dernier défenseur sur Diego Forlán, filant seul au but (30e). Un peu plus tard, c'était au tour de Tony Sylva de souffler un grand coup... Riquelme venait de fausser compagnie à sa défense, le ballon lui passait alors sous le ventre mais filait de peu à droite de son poteau (37e). Lille venait d'avoir chaud ! Jusqu'à la pause, les deux équipes se neutralisaient ensuite en milieu de terrain...

D'un but à l'autre...
En début de seconde période, les débats s'agitaient sérieusement d'un but sur l'autre. A une tête à bout portant de Forlán, claquée en corner par Sylva (49e), le LOSC répondait par une énorme frappe d'Odemwingie sur la transversale de Mario Sebastián Viera (55e). Et un peu plus tard, sur un coup franc bien frappé, Arruanbarrena plaçait incroyablement sa tête à droite du poteau droit de Sylva, alors que le goal nordiste était largement battu (64e). D'ailleurs dans l'ensemble, la domination devenait espagnole. Car à force de ne chercher que Moussilou ou Odemwingie dans la profondeur, Lille se montrait de moins en moins surprenant... donc moins dangereux !

Les coups de pieds arrêtés
En fait, plus le match avançait plus les coups de pied arrêtés commençaient à montrer toute leur importance. Sur un corner de Milenko Acimovic, Jean Makoun plaçait une énorme tête, repoussée incroyablement des deux poings par Viera (69e). Les deux entraîneurs procédaient alors aux derniers changements, notamment Mathieu Dernis pour Acimovic côté lillois et Antonio Guayre pour Forlán côté Villarreal. Mais plus rien changeait jusqu'au coup de siffler final, où tout le monde était content.