Champions League officielle Scores & Fantasy foot en direct
Obtenir
UEFA.com fonctionne mieux avec d'autres navigateurs
Pour profiter au mieux du site, nous recommandons d'utiliser Chrome, Firefox ou Microsoft Edge.

Il y a 50 ans...

Ce week-end marque le 50e anniversaire de la première rencontre de la Coupe d'Europe des clubs champions, devenue depuis l'UEFA Champions League.

L'histoire, dont le dernier passionnant chapitre s'est conclu à Istanbul en mai dernier a commencé il y a 50 ans ce week-end. Le tout premier match de l'histoire de la Coupe des clubs champions européens (aujourd'hui l'UEFA Champions League) a été disputé le 4 septembre 1955. L'Estádio Nacional de Lisbonne a été le théâtre de ce premier acte opposant le Sporting Clube de Portugal au FK Partizan de Belgrade, et pour marquer le coup, le score final était de 3-3.

Ultramoderne
Les deux équipes participaient, avec quatorze autres, à ce championnat européen inter-clubs conçu par Gabriel Hanot, rédacteur du quotidien sportif français L'Équipe et adopté par la toute jeune Union européenne de football, l'UEFA. Exactement comme aujourd'hui, où l'ancien tournoi à élimination directe entre les champions d'Europe s'est transformé en championnat télévisé des plus grands clubs du continent, et où les équipes qui s'affrontaient n'étaient pas tout à fait les meilleures de leur pays.

Les prétendants
Le Sporting et le Partizan étaient de ces équipes, de même que le RSC Anderlecht, l'AGF Århus, le Djurgårdens IF, l'AC Milan, le Real Madrid CF, le Stade de Reims Champagne et le SC Rot-Weiss Essen, sur les 16 participants. Le Sporting, champion du Portugal en 1953/54 et tenant du titre au moment du tirage au sort, allait finir troisième en 1955, alors que le Partizan n'était que le cinquième meilleur en Yougoslavie en 1954/55.

Grand match
Néanmoins, le premier des huit matches aller du premier tour s'est joué devant 30 000 spectateurs à Lisbonne. Selon la feuille de match, la rencontre s'annonçait de qualité. Le Sporting disposait d'une équipe très offensive avec Jesus Correia, Manuel Vasques, Fernando Peyroteo, José Travassos et Albano Pereira surnommés les "cinq violons". Les visiteurs alignaient les milieux de terrain Branko Zebec et Milos Milutinovic aux côtés d'attaquants vedettes comme Stjepan Bobek et Marko Valok.

Suspense
Malgré un vent fort, João Martins donnait rapidement l'avantage au Sporting, alors que Milutinovic égalisait avant la pause. C'est encore lui qui donnait l'avantage au Partizan après 50 minutes, avant une avalanche de trois buts en 15 minutes. Quim égalisait pour le Sporting, Bobek redonnait l'avantage aux visiteurs, mais Martins rétablissait la parité à 12 minutes du terme.

Conditions climatiques
Manuel Caldeira, le défenseur du Sporting, a expliqué à uefa.com que seule la combinaison d'un terrain lourd et du prodigieux rythme du Partizan a privé les locaux d'une victoire historique. "C'était une soirée très pluvieuse et il était difficile de jouer car il y avait beaucoup d'eau sur le terrain. Le Sporting avait une grande équipe à l'époque. Nous étions plus techniques que le Partizan, mais ils étaient très forts physiquement et très accrocheurs. C'est pourquoi nous n'avons pas réussi à gagner. Ils ont tiré profit de leur force physique pour surmonter les conditions."

Dans le noir
Pour le buteur Bobek, les problèmes étaient plus de nature logistique. "Nous avions fait un voyage vraiment difficile jusqu'à Lisbonne et ne savions rien sur le Sporting", a-t-il confié à son tour à uefa.com ."Nous n'avions pas d'informations sur le football portugais pour nous aider à nous préparer. C'était vraiment étrange et nous n'avions aucune idée de ce que pouvait être la compétition".

Le jeu avant tout
Sur le match en lui-même, Bobek a ajouté : "Le public portugais était très amical avec nous et les joueurs locaux très corrects. Bien sûr, nous avons essayé de faire bonne figure et de représenter au mieux notre pays, mais le résultat n'était pas tout à cette époque. Nous avions pour obligation de bien jouer et ç'a été un match passionnant avec six buts pour faire plaisir au public".

Meilleur joueur
Le match retour avait lieu le 12 octobre. Milutinovic - le "meilleur joueur sur le terrain" selon Bobek - a inscrit quatre buts pour une victoire 5-2 à domicile. Caldeira s'est rappelé : "Au match retour, nous avons fait quelques erreurs, mais ils n'étaient pas meilleurs que nous, malgré ce 5-2. Nous étions ambitieux et n'avons jamais aimé perdre, mais l'époque était vraiment différente".

Fierté
Le Partizan s'est qualifié pour les quarts de finale, où il a bien failli remonter un retard de quatre buts (4-0) concédé au futur vainqueur de l'épreuve, le Real Madrid, en remportant le match retour 3-0. Le meilleur souvenir de Bobek, cependant, est "la fierté d'avoir participé au premier match d'une compétition qui est aujourd'hui la plus prestigieuse du football européen".

"Assez extraordinaire"
William Gaillard, le directeur de la communication et des relations publiques de l'UEFA, a résumé l'ampleur de l'événement en déclarant : "Ce qui a eu lieu en 1955 était assez extraordinaire. C'était l'époque de la Guerre froide et le football jouait à ce moment-là un rôle d'unification. Nous avions un club de la Yougoslavie de Tito qui affrontait une équipe du Portugal de Salazar. C'était un événement incroyable. D'une certaine façon, le football a anticipé la réunification de l'Europe, qui a eu lieu 35 ans plus tard".