"Liverpool sublimé", "Lyon tête basse"
mercredi 6 avril 2005
Résumé de l'article
La presse britannique vante Liverpool tandis que Lyon déçoit en France.
Corps de l'article
En Angleterre comme en Italie, la presse de ce matin a vanté les mérites du Liverpool FC après sa victoire en quarts de finale aller de l'UEFA Champions League face à la Juventus, lors d'une soirée où les deux clubs ont rendu hommage aux victimes du Heysel. De son côté, la presse française ne s'est pas montrée très enthousiaste après le match nul entre l'Olympique Lyonnais et le PSV Eindhoven contrairement à sa consœur néerlandaise.
Liverpool FC - Juventus FC 2-1
L'émotion sublime Liverpool. Lors d'une soirée marquée par des gestes visant à guérir les blessures infligées par la tragédie du Heysel, survenue il y a 20 ans, Liverpool a remporté la victoire et l'espoir de continuer sa campagne européenne. Un espoir inébranlé par la réaction inévitable de la Juve en seconde période, qui a permis aux Italiens d'inscrire un but qui pourrait s'avérer très important pour la suite. Peu de gens auraient pu prévoir cette volonté d'aller de l'avant de la part d'une équipe de Liverpool amputée de certains de ses meilleurs joueurs et lancée à l'assaut de la défense de Serie A. Les Italiens ont révélé leur carences permettant ainsi à la formation de Rafael Benítez d'aller à Turin la semaine prochaine avec l'espoir de passer au prochain tour. ("The Guardian", Angleterre)
L'atmosphère fantastique d'Anfield a fonctionné comme un véritable électrochoc pour les joueurs de Liverpool qui ont débuté la rencontre sur un rythme exceptionnel. Ils semblaient implacables, alors que les joueurs de la Juve ne faisaient usage ni de leur tête, ni de leurs jambes. Fabio Capello devra méditer sur cet incroyable absence qui a permis à Liverpool d'inscrire deux buts. Toutefois, alors qu'ils paraissaient à terre, les joueurs de la Juventus ont réagi, faisant preuve de beaucoup de caractère. Le but de Cannavaro est plus que suffisant pour permettre aux Bianconeri de rester en course pour la qualification. Et ils auraient même pu inscrire plus de buts. Capello a effectué un changement très judicieux en sortant Blasi au profit de Pessotto, offrant un meilleur équilibre à l'équipe. Mais la semaine prochaine, il lui faudra un Emerson en meilleure forme, et il aura surtout besoin de retrouver la vraie Juventus pendant 90 minutes, et pas seulement à temps partiel comme à Anfield. ("Gazzetta Dello Sport", Italie)
Olympique Lyonnais - PSV Eindhoven 1-1
Pour la première fois depuis le début de leur campagne européenne, les joueurs de Lyon ont quitté Gerland tête basse mercredi soir, après le match nul 1-1 concédé à domicile face aux Néerlandais. La semaine prochaine, à Eindhoven, au moment du coup d'envoi du match retour de ce quart de finale, ils seront virtuellement éliminés de la Champions League. Ils n'ont probablement jamais pensé que la tâche serait facile, mais aujourd'hui, ils savent à quel point elle s'annonce difficile. ("L'Equipe", France)
Emmenés par son vieux maître, le PSV a fait un pas vers les demi-finales. Phillip Cocu a offert à Eindhoven ce que le club était venu chercher à Lyon : un but à l'extérieur si important, que l'on peut difficilement en exprimer la valeur. Grâce à ce 1-1 quelque peu chanceux face à l'Olympique Lyonnais au stade de Gerland, le PSV n'aura même pas besoin de marquer lors du match retour qui aura lieu mercredi prochain à domicile. Au coup de sifflet final, le PSV n'a pas pour autant fêté ce résultat : les joueurs ont remercié leur fans avant de disparaître à nouveau. Le travail n'est fait qu'à moitié, mais leur visage était empreint de satisfaction. Cette égalisation était un cadeau inéspéré. ("Algemeen Dagblad", Pays-Bas)