Liverpool prend une option
mardi 5 avril 2005
Résumé de l'article
Liverpool FC – Juventus 2-1
20 ans après, les Anglais ont pris une revanche face aux Italiens, mais le match retour s’annonce indécis.
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Au-delà d’une qualification pour les demi-finales de la plus prestigieuse des compétitions européennes, la rencontre entre le Liverpool FC et la Juventus revêtait une dimension émotionnelle unique. L’hommage au pape faisait écho à celui rendu aux victimes du Heysel, disparues 20 ans plus tôt au soir d’une funeste finale entre les deux mêmes équipes.
Le sport au premier plan
Mais c’était bien de sport qu’il s’agissait ce mercredi, ne serait-ce que pour venir à bout des démons d’un passé révolu.
Et ce quart de finale aller de l’UEFA Champions League, arbitré par un Belge, symbole oblige, a vu la victoire des Anglais 2-1 sur les Italiens. Le retour s’annonce très ouvert.
Un aller pas simple
Si les Reds affichaient un palmarès supérieur à celui des Bianconeri, la Vieille Dame pouvait se targuer d’avoir brigué ses titres plus récemment. Régulièrement présente sur les scènes nationales et internationales, la Juventus n’avait rien à envier à une équipe décimée par les absences. En outre, la victoire en Coupe UEFA en 2001 paraissait bien terne à côté de celle obtenue en Coupe des Clubs Champions en… 1984. A contrario, les deux succès sur 15 déplacements Outre-Manche glanés par les Italiens permettaient à l’entraîneur du Liverpool FC, Rafael Benitez, de se fendre d’une tactique radicale : "Il faut surtout que la Juventus ne marque pas".
A sens unique
Le début de rencontre était marqué par une domination anglaise entachée de fautes des deux camps. Steve Finnan était le premier à trouver le petit filet. La deuxième tentative était la bonne et récompensait l’esprit offensif des Reds. Un corner frappé par Steven Gerrard permettait à Sami Hyypiä d’ouvrir le score d’une belle reprise de volée (10e). Le ton était donné et Anfield résonnait des glorieuses joutes passées.
A l’abordage
Malgré les tentatives du revenant Pavel Nedved, la domination était toujours locale et Milan Baroš était à deux doigts de profiter d’une toile de Gianluigi Buffon (20e). Anthony Le Tallec, avide de rencontres de ce type, passait ensuite à un poil du break. La Vieille Dame devait cependant s’incliner à nouveau sur une superbe frappe de l’extérieur du droit de Sanz Luis García. 2-0 après 25 minutes de jeu. En retour, les Turinois voyaient le tir de Zlatan Ibrahimovic heurter le poteau de Scott Carson.
"Red is Red"
Loin de se reposer sur leur pelouse, les Reds continuaient d’arroser le navire turinois, transformé pour la cause en cible de fête foraine. Nedved, encore lui, obligeait Carson à parader devant ses supporteurs et le temps pluvieux s’annonçait pour la Juve orageux. D’autant que Steven Gerrard et John Arne Riise continuaient de jouer les artilleurs. Pire, alors que les Italiens montraient le bout de leurs crampons, un but d’Alessandro Del Piero était refusé pour hors-jeu (41e).
Réduction du score
La reprise restait offensive mais moins intense avec un énième coup franc de Gerrard capté par Buffon. Pour les Italiens, marquer un but sans en encaisser un dans cette seconde période serait largement salvateur mais leurs frappes semblaient trop fébriles. L’entrée en jeu de David Trezeguet s’imposait mais c’est Fabio Cannavaro qui réduisait le score d’une tête au second poteau, suite à la première erreur de Carson (63e). L’allant anglais s’effritait et les craintes italiennes s’estompaient. Jonathan Zebina sortait lui sur blessure (81e).
Rien n’est fait
La suite était plus léthargique, laissant le match retour à Turin décider du vainqueur de cette rencontre historique. Car l’enjeu, au-delà de l’hommage rendu par les chants des supporters anglais, reste malgré tout une place dans le dernier carré de l’UEFA Champions League.