L'Inter aussi bien que La Corogne ?

Par Ivan Carvalho

Il y a certes deux buts de retard pour le FC Internazionale Milano sur l'AC Milan à l'approche de ce quart de finale retour d'UEFA Champions League, mais tout espoir est permis.

Important précédent
Pour l'Inter, perdre 2-0 cette première manche du derby était assez dur. Mais les Nerazzurri trouveront peut-être un encouragement dans l'élimination de Milan l'an passé contre le RC Deportivo La Coruña malgré un avantage de trois buts avant le match retour - une défaite 4-0 au Riazor leur faisant quitter la compétition contre toute attente.

De mémoire
"La saison dernière à la même époque, Milan se faisait éliminer par le Deportivo malgré un 4-1 au match aller", se souvient Iván Córdoba. "Nous devons croire en nous et espérer marquer tôt pour inverser la tendance".

Ne leur en parlez pas !
La malédiction du Riazor demeure un sujet délicat au Milan, où l'on pensait l'an passé que les demi-finales 2003/04 leur étaient promises après une avalanche de buts en 10 minutes à San Siro. Le plus difficile a sûrement été la manière dont l'équipe de Javier Irureta a su exploiter les inhabituelles erreurs défensives de son adversaire et ruiner ses rêves de succès européen.

Brouillard en défense
Ouvrant la marque par Walter Pandiani après seulement cinq minutes de jeu, le Deportivo a donc profité d'erreurs de Paolo Maldini et Alessandro Nesta ainsi que de Dida sur un centre mal négocié pour marquer trois fois en première période, assénant le coup de grâce en seconde période.

Départ en fanfare
Si l'Inter souhaite effectuer pareil retournement de situation contre Milan cette saison, il lui faudra partir sur les chapeaux de roue et oublier qu'il n'a pas marqué depuis 320 minutes contre son voisin milanais.

Joli coup
A l'Inter, Juan Sebástian Verón mesure aussi la valeur du premier but : "Si nous marquons en début de match, nous serons en bonne position. Renverser la vapeur en seconde période serait un joli coup. Nous devons croire en nos chances."

L'expérience de Seedorf
Si l'Inter garde espoir, Milan sait logiquement qu'il faut rester prudent. "C'est une très bonne chose de mener 2-0 mais nous devons éviter tout excès de confiance", a déclaré le milieu de terrain Clarence Seedorf. "Le Deportivo nous a appris que tout pouvait arriver, et nous devons donc nous préparer d'autant plus."

Guigne
Contre les Rossoneri, Roberto Mancini et l'Inter doivent penser que la chance les fuit quelque peu ces temps-ci. Leur défaite 1-0 en Serie A cette saison n'a été due qu'à un tir détourné de Kaká, et c'étaient eux qui, la semaine dernière, avaient dominé la rencontre.

Mancini
"Nous ne sommes pas résignés, il reste 90 minutes à jouer et nous avons été les meilleurs en première période à l'aller", a observé Mancini. "Ils ne méritaient pas de nous mettre deux buts. Dida les a maintenus à flots en première période avant qu'on ne se fasse cueillir à froid au retour des vestiaires."

Coup de poignard
Le but inscrit par Jaap Stam juste après la mi-temps fut un coup fatal porté à l'Inter sur son talon d'Achille : défendre sur coups de pied arrêtés. Il était difficile de croire que le géant Stam puisse être marqué dans ces phases de jeu par le petit Córdoba, sachant que le grand Marco Materazzi restait par exemple sur le banc.

Le facteur Adriano
Néanmoins, s'ils peuvent retenir la leçon de la semaine dernière, les Interistes compteront aussi sur le retour de blessure de leur machine à marquer brésilienne : Adriano. Il est un de ces joueurs à pouvoir faire basculer des matches. "Si Adriano est sur pieds pour le match retour, il pourrait faire la différence", a déclaré Mancini.