Le "Wunder" Werder de sortie ?
mercredi 23 février 2005
Résumé de l'article
Le directeur sportif du Werder Klaus Allofs sait que les Lyonnais n'ont toujours pas digéré une "merveilleuse" défaite en 1999.
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Par Mark Bennett
Lorsque le tirage au sort de la phase de groupes a désigné le Valencia CF, le FC Internazionale Milano et le RSC Anderlecht comme adversaires du Werder Bremen, beaucoup ont pensé que la première campagne d'UEFA Champions League du Werder en dix ans serait courte. Mais le champion d'Allemagne a remporté treize points en six matches pour terminer derrière l'Inter.
Performance
Même le directeur sportif Klaus Allofs a été surpris par le succès de son équipe. "Après le tirage au sort, nous avons commencé à faire nos calculs et avons conclu que dix points seraient suffisants pour passer", a-t-il déclaré à uefa.com. "Nous savions que nous pouvions y arriver, mais je dois reconnaître que battre Valence deux fois a été une petite surprise."
Victoire au Mestalla
Une victoire 2-0 contre Valence à Mestalla lors de la 6e journée a offert au Werder sa place en huitièmes de finale. Pour Klaus Allofs, ce match est tout à fait représentatif des progrès réalisés par son équipe depuis la défaite 2-0 face à l'Inter lors de la première journée. "Vous souvenez-vous du premier match, à Milan ? On n'a pas existé", a-t-il ajouté. "Depuis, les joueurs ont progressé à chaque match."
Souvenirs, souvenirs
Klaus Allofs, 48 ans, espère que le Werder continuera à progresser lors du match contre l'Olympique Lyonnais, mercredi soir au Weserstadion. Un match qui a une saveur toute particulière pour l'Allemand. "J'ai passé trois saisons en France, à l'Olympique de Marseille et au [FC] Girondins de Bordeaux. Et j'ai passé de bons moments, alors j'apprécie toujours les matches contre des équipes françaises", a-t-il indiqué.
Un match fantastique
Brême va également se rappeler de sa dernière confrontation avec l'OL, au troisième tour de la Coupe UEFA 1999/00. Les Allemands avaient perdu 3-0 à Gerland avant de gagner 4-0 au match retour. Allofs sait que les Lyonnais n'ont pas digéré cette soirée baptisée "Wunder von der Weser" (Merveille de la Weser).
Coupet prudent
"Nous rencontrons régulièrement les dirigeants lyonnais et ce match revient toujours sur le tapis. Ils ne peuvent pas l'oublier. C'est quelque chose qui peut jouer en notre faveur", a déclaré Allofs. Grégory Coupet, le gardien lyonnais, n'est pas d'accord. Mais le seul rescapé de cette soirée de 1999 appelle quand même à la prudence.
"Esprit d'équipe"
"Le Werder est une équipe allemande typique, avec un esprit d'équipe fantastique", a déclaré le portier lyonnais. "En 1999, nous étions trop confiants avant le match retour, mais les Allemands ne baissent jamais les bras." La preuve, lors d'un match amical de pré-saison, l'été dernier, la même histoire a failli se répéter. L'OL menait 3-0 et Coupet a encaissé trois buts, mais cette fois-ci les Lyonnais ont tenu le match nul.
"Mauvais souvenirs"
Bernard Lacombe, directeur sportif de l'OL, était là également en 1999, et il insiste sur le fait que les choses ont changé. "Le Werder me rappelle des mauvais souvenirs, mais les deux équipes ont beaucoup changé depuis." Brême compte maintenant Johan Micoud et de Valérien Ismaël, qui sont pressés de se frotter à leurs compatriotes.
"Extrêmement motivés"
"Ils vont être extrêmement motivés pour ce match. C'est normal pour des joueurs qui veulent être à leur meilleur niveau contre une équipe de leur pays", ajoute Allofs, qui jouait aux côtés de l'entraîneur Thomas Schaaf lorsque le Werder a battu un autre club français, l'AS Monaco FC, lors de la finale de la Coupe des vainqueurs de coupes européennes en 1992.
Un match difficile
"Les joueurs connaissent la valeur de cette équipe lyonnaise et savent que cela ne va pas être un match facile", ajoute Allofs. A en juger par leur début de campagne en Champions League, il semblerait que le Werder aime la difficulté.