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Les Françaises au banc d’essai

Onze joueuses sur le terrain, 23 dans le groupe, cela fait forcément des déçues pendant un EURO. Comment le groupe vit-il ces moments parfois redoutés ?

Eugénie Le Sommer, attaquante pour la France
Eugénie Le Sommer, attaquante pour la France ©AFP

Quand Bruno Bini, le sélectionneur de l’équipe de France, se présentera devant ses 23 protégées pour annoncer le onze de départ contre la Russie pour le premier match du Groupe C du Championnat d’Europe féminin de l’UEFA, il décevra forcément plus de la moitié d’entre elles. Alors comment vivent-elles ce moment qui peut parfois être redouté : l’envoi sur le banc.

"Je n’appréhende pas. Je me dis que si je suis titulaire, tant mieux et si je suis remplaçante, tant pis, je ferai mon maximum quand je rentrerai", annonce Eugénie Le Sommer, qui a la concurrence d’au moins Elodie Thomis, Marie-Laure Delie, voire Gaëtane Thiney en attaque. "On essaie d’encourager les titulaires quand elles font des bonnes choses et quand ça va un peu moins bien, d’être derrière elles et de les encourager aussi. On essaie de montrer qu’on est là et qu’elles ne sont pas toutes seules."

Même son de cloche chez Ophélie Meilleroux, qui compte 67 sélections depuis 2003 mais qui a vu sa place de titulaire s’envoler après un problème au genou. "Je suis de retour d’une absence de six mois donc je sais que j’ai un statut de remplaçante", prévoit la native de Montluçon. "(Bini) n’a pas forcément établi la hiérarchie mais on la connaît."

Aujourd’hui, Laura Georges et Wendie Renard semblent en effet incontournables en charnière centrale française. "On est compétitrices et tout le monde a envie de jouer, d’être titulaire", avoue la défenseuse de 24 ans. "Malheureusement, il n’y en a que 11 sur le terrain et il faut savoir l’accepter. Il faut savoir être là pour les copines. On est 23 dans cette aventure et même s’il y en a qui jouent plus que d’autres, au final c’est le groupe qui l’emporte. On sait très bien que les unes sans les autres, on n’y arrivera pas."

Mais alors comment faire changer d’avis le décisionnaire ? "On bosse dur à l’entraînement", propose l’arrière. Ou alors, si vous évoluez à un poste plus avancé, vous pouvez toujours suivre le chemin pris par Le Sommer. En éliminatoires pour cet EURO, l’ailière de l’Olympique Lyonnais a trouvé le chemin des filets à sept reprises, dont deux fois après être entrée en cours de jeu. Une sorte d’arme secrète quand rien d’autre ne fonctionne ?

"Je ne suis pas le joker de l’équipe de France", note la joueuse de 24 ans. "Je pense que le joker est celui qui fait la différence quand il rentre. Il y a des fois où ça peut m’arriver, mais je ne me considère pas comme un joker car j’ai envie de prouver que je peux jouer dès le début du match et que je peux apporter à l’équipe pendant tout le match."

Un état d’esprit qui a payé puisque quand Bini lui a fait confiance dès le départ, elle a marqué cinq fois en trois matches de qualification. "J’espère avoir un maximum de temps de jeu (à l’EURO 2013)", plaide la double vainqueur de l’UEFA Women’s Champions League avec l’OL, 26 buts en 74 sélections. "Je dirais que j’ai plus d’expérience par rapport à 2009 (la dernière édition de l’EURO en Finlande) et en quatre ans j’ai joué beaucoup de matches et j’ai acquis une expérience qui me permet de postuler à une place de titulaire." Premier verdict vendredi à 18 heures.

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