Gulbrandsen, maman footballeuse

Quand Solveig Gulbrandsen a pris sa retraite fin 2010, personne ne pouvait penser qu'elle serait présente avec la Norvège au Championnat d'Europe féminin de l'UEFA 2013. Pourtant, le sélectionneur Even Pellerud a bien couché son nom dans sa liste des 23 pour la Suède.

Gulbrandsen avait mis fin à sa carrière pour donner naissance à son deuxième enfant, né en juin 2011, mais elle a vite eu des fourmis dans les jambes, au point de devenir entraîneur adjoint au Vålerenga Fotball. La sélectionneuse de l'époque Eli Landsem a rappelé Gulbrandsen en septembre pour les deux matches éliminatoires décisifs contre la Belgique et l'Islande. Après deux performances abouties et deux victoires synonymes de qualification, Gulbrandsen évoque sur UEFA.com son retour à la compétition et la maternité d'une joueuse de football.

UEFA.com : Qu'est-ce qui vous a poussée à revenir ?

Solveig Gulbrandsen : Ça me démangeait depuis mon retour en tant qu'adjointe et, après une grossesse, je ressentais le besoin de retrouver la forme, alors il me semblait naturel de participer aux entraînements. J'ai retrouvé peu à peu mon niveau et l'équipe a considéré que mon expérience pourrait s'avérer précieuse. Voilà comment ça s'est passé. J'adore le football, c'était difficile de décrocher.

UEFA.com : Vous pensiez revenir en sélection ?

Gulbrandsen : Non, ce n'était pas dans mes projets. À l'époque, j'ai envoyé un texto à Eli car il y avait beaucoup de blessées. Je lui ai dit que, si elle avait besoin d'un coup de main pour ces matches de qualification importants, je me sentais de mon côté suffisamment en forme pour aider. Mais c'est tout, je n'avais aucune arrière-pensée.

UEFA.com : Pouvez-vous nous dire comment vous combinez le fait d'être à la fois maman et footballeuse ?

Gulbrandsen : Ce n'est pas si compliqué, en fait, car mes proches m'aident. Sinon, ce ne serait pas toujours facile. Ma mère m'aide beaucoup, tout comme mon mari. Donc tout se passe bien. Mais j'ai de la chance d'avoir ma famille pour m'aider ; sans eux, ça n'aurait pas marché.

UEFA.com : Qu'est-ce qui a changé depuis votre retour ?

Gulbrandsen : Quand on devient mère, on devient sans doute moins égoïste. Avant, j'avais certainement tendance à me regarder le nombril. Après, vous n'avez plus que vous seule à surveiller, dès lors qu'il y a une petite fille qui pleure à côté de vous ou qui a besoin de vous. Je suis moins égoïste, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise chose.