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"Un coup à jouer" pour les Bleus

À la veille d'affronter l'Espagne en quarts, le sélectionneur de la France Laurent Blanc évoque les solutions qui peuvent mener à l'exploit à Donetsk.

Laurent Blanc prépare son match face à l'Espagne
Laurent Blanc prépare son match face à l'Espagne ©AFP/Getty Images

À la veille d'affronter l'Espagne en quarts de finale de l'UEFA EURO 2012, le sélectionneur de la France Laurent Blanc évoque les solutions qui peuvent créer la sensation à Donetsk. "Il y a un coup à jouer", a-t-il promis.

On sait Blanc adepte du jeu à l’espagnole, rapide et composé d’une multitude de passes (700 par match en moyenne depuis le début du tournoi). Mais aujourd'hui, l'admiration le transporte quand il parle de son prochain adversaire. "Quand je vois l’Espagne jouer, en tant que spectateur, je prends réellement beaucoup de plaisir, parce que c’est ce que j'aime. C’est un plaisir, un régal. Ce n'est pas pour rien qu'ils dominent le foot mondial. C’est vraiment une belle machine, elle gagne tous ses matches. Il n’y a pas photo entre eux et nous, mais il faut jouer notre chance."

Jouer sa chance. Car cette équipe d’Espagne n’est pas intouchable. "Il y a un coup à jouer. On sait que contre l’Espagne, si tu défends bien, compact, si tu es présent dans les 30 premières minutes, tu auras ta chance. Sinon, tu es puni", souligne l’ancien joueur du FC Barcelona, qui présente néanmoins l’exemple de l’Italie (1-1) et de la Croatie (1-0), deux équipes qui ont grippé cette belle mécanique. Leur point commun ? "Une grosse solidité défensive et beaucoup de solidarité dans l’équipe."

Mais de là à calquer la tactique de ces formations, il y a un pas que Blanc se refuse à franchir. "J'ai l'habitude de dire qu'il faut s'adapter le moins possible à son adversaire et jouer son propre jeu, mais là, on va y être obligé, ce qui ne veut pas dire qu'on va se priver de notre propre force", explique-t-il. Un sentiment partagé par son homologue espagnol : "J’ai du mal à croire que la France restera fermée derrière : ils possèdent beaucoup de joueurs offensifs, ils viseront la victoire", commente un Vicente del Bosque qui refusait l’étiquette de favori.

"Tout le monde nous dit favoris, mais la France a toujours été meilleure que nous en matches de compétition", glisse le sélectionneur, en référence à une statistique surprenante : les Bleus sont invaincus face à l’Espagne dans ce type de rencontre. "On verra si ou peut inverser l’histoire demain." Une invincibilité qui plaît à Laurent Blanc. "Ça fait au moins une stat' en notre faveur", commente-t-il en riant. "On va s'appuyer dessus, mais sans exagérer. Si elle pouvait encore avoir une durée de vie de deux-trois jours, ce serait bien."

Pour cela, il pourra s'appuyer sur un groupe au complet, Frank Ribéry et Samir Nasri étant remis de coups reçus contre la Suède, à l'exception de Philippe Mexès (suspendu), qui devrait être remplacé par Laurent Koscielny au sein de la charnière défensive. "Il s’est bien préparé, on l’avait prévenu qu’on aurait besoin de lui, en partant à trois défenseurs centraux", analyse Blanc. "Koscielny a fait de bon matches de préparation", réplique son capitaine Hugo Lloris. "Il aura une chance de prouver qu’il n’est pas là par hasard."

Côté espagnol, Del Bosque n’a rien dévoilé de la tactique qu’il comptait mettre en place face aux Bleus : "Il y a encore des questions sur le onze de départ, des doutes, mais c’est bien ainsi. Je m’attends à un très grand match, face à une équipe qui compte à sa tête un grand monsieur, et possède plusieurs très bons joueurs." Espérons que cet échange d’éloges soit le prélude de "l‘exploit" appelé de ses vœux par Lloris.