Un mélange de jeunesse et d'expérience

Après une saison 2011/12 calamiteuse aussi bien sur qu'en dehors du terrain, le Grasshopper Club, club suisse le plus titré de l'histoire, a su rebondir grâce à ses jeunes et leurs ainés. Alors que la trêve hivernale pointe le bout de son nez, le club de Zurich compte quatre points d'avance en tête de la Super League suisse et a les yeux rivés sur un 28e titre national.

Et pourtant, les Grasshoppers auraient pu très bien évoluer à l'échelon inférieur pour la première fois en un demi-siècle cette saison, si le Neuchâtel Xamax FC ne s'était pas fait exclure du championnat et si la ligue n'avait pas infligé au FC Sion une pénalité de 36 points la saison dernière. Uli Forte, successeur de Ciriaco Sforza aux commandes du club et arrivé en avril dernier, n'avait initialement pas réussi à briser la spirale de défaite dans laquelle se trouvaient les Sauterelles. Avec deux points obtenus lors de ses sept premières sorties, il fallait avoir l'imagination fertile pour penser que Forte était l'homme qui pouvait aider le Grasshopper Club à renouer avec son succès d'antan.

Mais un savant mélange d'expérience, avec des joueurs comme l'international suisse Stéphane Grichting, et de jeunesse, symbolisée par de jeunes talents comme Izet Hajrovic et Steven Zuber, a permis aux hommes de Forte de remporter 11 de leurs 18 dernières rencontres et de distancer un peloton emmené par les FC Basel 1893, FC St Gallen et Sion. Pour le capitaine Veroljub Salatic, il ne fait aucun doute que cette entente entre les jeunes et leurs ainées est la clé du succès à Zurich.

"Notre défense est très expérimentée et permet à l'équipe de se reposer sur des assises solides. Les jeunes ont plus de liberté, et peuvent se permettre de commettre une erreur ou deux", a confié le milieu de terrain âgé de 27 ans, qui a également mené son équipe en quart de finale de la Coupe de Suisse cette saison.

"Steven Zuber est l'un des meilleurs joueurs à vocation offensive du championnat cette saison, Nassim Ben Khalifa se distingue également semaine après semaine. Roman Bürki est aussi très fiable dans les buts, malgré son jeune âge. Mais en tant que vieux briscards du vestiaire, c'est notre rôle (avec Stéphane Grichting) de garder un oeil sur les jeunes, de s'assurer qu'ils font preuve de sérieux et montre un état d'esprit irréprochable. C'est pour cela que je n'hésite pas à m'exprimer et leur dire dès que quelque chose ne va pas. Porter le maillot des Grasshoppers, ça se mérite."