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"L'EURO, objectif à part entière"

Stéphane Pilard, le sélectionneur de l'équipe de France des moins de 19 ans féminine, vise le titre lors de l'Euro qui débute le 11 juillet en Suisse.

Stéphane Pilard, le sélectionneur de l'équipe de France des moins de 19 ans féminine, vise haut pour le Championnat d'Europe de l'UEFA qui débute le 11 juillet en Suisse. Le titre fait partie des ambitions. Ce serait idéal en vue du Championnat du Monde de la FIFA (13 août-2 septembre, en Russie).

Vice-championnes
Il y a un an en Hongrie, la France, sacrée en 2003, avait perdu en finale aux tirs au but face à la Russie (2-2, 5-6 t.a.b.) après une compétition rondement menée qui lui a valu sa qualification pour le Mondial. Pilard, qui fait partie des rares sélectionneurs n'étant pas appointé à temps complet, entend réussir en proposant un jeu attrayant.

uefa.com : La perspective de rencontrer la Russie d'entrée (le 11 juillet à 19 heures à Schaffouse) vous fait-elle déjà faire des cauchemars ?

Stéphane Pilard : Non. Pas du tout. Aucun cauchemar. La finale de l'année dernière, c'était une autre compétition même si, c'est vrai, que quand on pense qu'on a battu la Russie au premier tour 4-0 et qu'on perd contre ce même adversaire en finale, il y a toujours quelques regrets.

uefa.com : Qu'est-ce qui va changer dans votre équipe par rapport au tournoi hongrois ?

Stéphane Pilard : La moitié des joueuses. Or souvent, on fait en fonction des joueuses que l'on a. De plus, il va falloir gérer le Championnat du Monde (de la FIFA) pour lequel nous nous sommes qualifiés la saison dernière en terminant deuxièmes. Toutes les filles ne pourront pas doubler pour des raisons personnelles et d'études. Il a fallu faire des choix (Louisa Nécib et Amandine Henry joueront le Mondial). Mais je pense que nous serons en mesure de garder les mêmes bases tactiques.

uefa.com : Quelles seront-elles ?

uefa.com : Vous n'avez eu que quatre matches pour préparer le tour Elite qui vous a permis de vous qualifier (25-29 avril en Norvège). C'est peu…

Stéphane Pilard : C'est le problème quand on a "l'avantage" de ne pas jouer le premier tour. Mais nous avons reçu un avertissement sans frais au tournoi de la Manga (11-18 mars 2006, défaites face à l'Italie, 2-0, et au Danemark, 3-1). Cela nous a réveillés et nous avons fait ensuite un bon tour Elite avec, notamment, un match référence face aux Norvégiennes (3-1).

uefa.com : Que savez-vous de vos adversaires au premier tour (Russie le 11, Pays-Bas le 13 puis Suisse le 16) ?

Stéphane Pilard : Je ne vais pas dire rien mais on ne les a pas vues. Je sais que la Russie va jouer encore avec Danilova (meilleure buteuse l'an dernier). La Russie aura son ossature de l'an dernier. Ils ne feront pas de choix dans leurs joueuses. Les Pays-Bas, c'est l'inconnue mais nous le sommes aussi pour eux. La Suisse sera peut-être l'équipe surprise à domicile. La Fédération a beaucoup travaillé sur le football féminin récemment.

uefa.com : Comment prépare-t-on un tel tournoi. Voit-on des vidéos ?

Stéphane Pilard : Je ne suis pas adepte de l'étude des systèmes de jeu chez les moins de 19 ans. Nous allons surtout nous concentrer sur notre jeu. Ensuite, une fois là-bas, nous regarderons les premiers matches pour nous faire une idée.

uefa.com : Avec le Mondial si proche, l'EURO est-il une simple préparation ?

uefa.com : Que ferez-vous après le Mondial ?

Stéphane Pilard : A priori, je vais continuer avec les filles pour quatre ans mais aucune décision n'est prise fermement pour l'instant. Il faut dire que je suis aussi conseiller technique départemental du Calvados. A l'inverse de beaucoup de mes collègues qui seront présent en Suisse, je ne suis pas à plein temps avec les filles.

uefa.com : Qu'est-ce qu'apprend un entraîneur avec l'équipe de France des moins de 19 ans ?

Stéphane Pilard : Tous les ans, il y a un EURO avec la possibilité de se qualifier pour un Mondial régulièrement. Dans de telles compétitions, on ne peut pas se permettre le moindre relâchement. Cela aide à garder des exigences très hautes et donc à progresser. Je crois que c'est aussi une chance de pouvoir travailler avec les supposées meilleures joueuses d'une génération. On peut aller plus loin sur le plan tactique parce qu'elles comprennent très vite ce qu'on leur demande. C'est beaucoup de plaisir et c'est très gratifiant.