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Santini-Houllier, retour en France

Membres

Jacques Santini et Gérard Houllier ont renoué avec le foot français, hier à Auxerre, à l'occasion du Trophée des champions.

Par Christian Châtelet

Les entraîneurs de l'AJ Auxerre Jacques Santini et de l'Olympique Lyonnais Gérard Houllier ont retrouvé la compétition en France, hier, à l'occasion du Trophée des champions. Lyon l'a emporté 4-1 à l'Abbé Deschamps.

4 ans à Liverpool et 4 mois à Tottenham
Il existe de nombreux points communs entre Santini, 53 ans, et Houllier, 57. Le plus important, hier, est qu'ils s'asseyaient de nouveau sur un banc en France après avoir entraîné en Angleterre. De 1998 à 2004 au Liverpool FC pour Houllier. D'août à novembre 2004 au Tottenham Hotspur FC pour Santini.

"Du mal à trouver mes mots"
"J'avoue que parfois j'ai encore du mal à trouver mes mots en français", avouait récemment l'ancien Red, qui fut professeur d'anglais dans le civil. Son collègue, moqué des deux côtés de la Manche pour sa pratique de la langue de Shakespeare, a vite oublié les rudiments qu'il s'infusait encore l'été dernier.

Décontraction et concentration
Polo bleu ciel pour l'Auxerrois, bras de chemise de la même couleur pour le Lyonnais, les deux anciens entraîneurs de l'équipe de France ont beaucoup transpiré dans l'ère technique. Quasiment jamais assis, ils replaçaient souvent leurs joueurs de la voix et du geste. La décontraction de l'avant-match avait laissé place à la concentration.

Le moins prestigieux des trophées
L'année dernière, certains joueurs du Paris Saint-Germain FC – le dernier club français d'Houllier, où il gagnéa le titre en 1985/86 - avaient dit que la défaite au Trophée des champions contre Lyon aux tirs au but avait été le point de départ de la mauvaise saison parisienne. Donc pas question de prendre le moins prestigieux des trophées professionnels français à la légère.

Plus à perdre qu'à gagner
Et puis, les deux hommes ont plus à perdre qu'à gagner en reprenant des équipes qui tournaient très bien avant leur arrivée. Houllier succède à Paul Le Guen – qu'il fit débuter en équipe de France en 1993 – au sein du club quatre fois champion de France. "Il y a à Lyon une culture de la victoire. Perdre le Championnat serait un échec", reconnaît-il.

Roux présent mais discret
Quant à Santini, il succède à Guy Roux après quarante-deux ans de règne du sorcier bourguignon. Héritage d'autant plus lourd à porter que le nouveau vice-président en charge de la formation n'est pas encore à la retraite. Mercredi, il avait toutefois pris soin d'arriver au stade deux minutes avant de coup d'envoi pour ne pas faire de l'ombre à son poulain.

Santini retrouvé
Mais qu'a-t-il dû penser quand, à 4-1 pour Lyon (score final), les premiers sifflets descendaient des tribunes ? S'il acceptait les interviewes, il aurait dit que Lyon est une classe au-dessus et qu'Auxerre a fait les frais de nombreuses absences. "Lyon est Lyon. Auxerre est Auxerre", résumait Santini à sa façon. Pendant ce temps, son collègue recevait les premières acclamations des fans olympiens après avoir été invité par son président Jean-Michel Aulas à venir saluer les quelques dizaines de fans ayant fait le déplacement.

L'hommage d'Houllier
L'ancien maître de la Mersey avait ensuite des mots de gentleman : "Je suis heureux de ce premier trophée bien sûr, mais il appartient d'abord à l'équipe. Il appartient aussi à Paul Le Guen et Jacques Santini. Paul a été trois fois champion et, si nous avons gagné ce soir, c’est parce qu’il a été champion la saison dernière. Quant à Jacques, il n’avait pas pu le disputer avec Lyon après son titre en 2002." Puisse cette déférence inaugurale se perpétuer toute la saison.

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