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L’ère moderne

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Budapest prévoit d’apporter une touche de charme nostalgique à son nouveau stade ultramoderne et se prépare à accueillir l’EURO 2020.

Le Château de Buda à Budapest
Le Château de Buda à Budapest ©Getty Images

Avec un stade flambant neuf prêt à ouvrir ses portes et le célèbre joueur hongrois Zoltan Gera recruté en tant qu’ambassadeur de la ville hôte, Budapest ouvre déjà les festivités en vue de l’EURO 2020. Le président de la Fédération hongroise de football (MLSZ), Sandor Csanyi, dévoile les projets de la fédération pour transformer le paysage footballistique à Budapest l’été prochain, tout en rappelant de très bons souvenirs.

L’une des principales attractions proposées aux supporters locaux et visiteurs sera l’inauguration du nouveau stade de 68 000 places. Le nouveau stade Ferenc-Puskas est actuellement en construction, sur le site même où se trouvait l’ancien, appelé auparavant Népstadion (le Stade du peuple), utilisé de 1953 jusqu’à sa fermeture, en 2016.

Sandor Csanyi souligne l’importance de conserver le caractère et le charme de l’ancien stade en abordant cette nouvelle ère : « L’[ancien] stade Puskas est très important pour nous, car il a servi le football hongrois pendant plus de 40 ans. Il a même accueilli des rencontres en présence de quelque 100 000 supporters. Il a malheureusement dû être démoli en raison de problèmes techniques, mais nous construisons pour le remplacer un grand stade pour environ 70 000 spectateurs, doté des éléments techniques les plus modernes et d’un excellent terrain. Pour l’extérieur, nous nous sommes efforcés de préserver les caractéristiques de l’ancien stade, avec des colonnes et des piliers. »

« J’espère que le nouveau stade offrira un très beau cadre pour les joueurs, et aussi pour les spectateurs. Nous avons eu quelques appréhensions et nous nous sommes demandé si le stade serait terminé à temps, mais je peux aujourd’hui affirmer sereinement qu’il sera prêt à temps pour accueillir des matches avec le niveau et la qualité appropriés. »

Le défi de la qualification
Sur le terrain, la Hongrie vise à se qualifier pour la phase finale et Sandor Csanyi concède que la tâche ne sera pas aisée pour l’entraîneur principal Marco Rossi et ses hommes. « Bien sûr, nous avons très envie de participer à l’EURO en 2020, mais c’est aussi le cas de toutes les équipes européennes, reconnaît le président de la MLSZ. Chacun doit faire tout son possible pour y parvenir. Et je suis sûr que Marco Rossi et son équipe feront de leur mieux pour être là. Mais de nombreux facteurs entreront aussi en ligne de compte, nous verrons si ces efforts sont suffisants, si la chance est de notre côté et comment jouent nos adversaires. Je ne pense pas pouvoir dire avec certitude que nous nous qualifierons, mais je ne dirais pas que nous n’avons aucune chance. C’est du 50-50. »

En attendant, le souvenir des aventures de la Hongrie lors de l’EURO 2016 en France, il y a trois ans, reste bien présent. « Pour moi, c’était l’une des plus belles expériences de ma vie d’assister à ces matches, raconte-t-il. Je n’avais pas envie que nous perdions le premier match, et cela n’a pas été le cas, nous avons gagné [2-0, face à l’Autriche]. Nous avons fait match nul au deuxième match [1-1 contre l’Islande], puis encore match nul [3-3] au troisième face au Portugal, futur champion d’Europe. »

Sandor Csanyi aimerait revivre l’euphorie de l’accession de la Hongrie aux huitièmes de finale, surtout avec la perspective de jouer à domicile lors de l’EURO 2020. « C’était une expérience fantastique et c’était formidable de voir combien les Hongrois étaient heureux ; les supporters magyars ont pleinement vécu cette victoire. À Marseille [pour le deuxième match de groupe], près de 40 000 supporters hongrois étaient venus soutenir l’équipe, et pendant ce temps-là, à Budapest, plusieurs milliers de personnes ont suivi le match grâce à différents écrans. Après la qualification [pour les huitièmes de finale], elles se sont retrouvées dans la rue pour faire la fête. Alors j’imagine ce qui se passerait à Budapest si l’équipe hongroise devait gagner à domicile, au stade Puskas. Ce serait une grande fête pour le pays et pour les habitants de Budapest. »

Un cadeau à Budapest
Pour Sandor Csanyi, cette formule exceptionnelle de l’EURO est l’occasion de donner quelque chose en retour à Budapest et de créer un héritage pour le football dans tout le pays. Décrivant la désignation en tant que ville hôte comme une reconnaissance du travail réalisé par la fédération à ce jour, le président de la MLSZ est également convaincu qu’il y a encore des possibilités de développement. « Je pense que toutes les villes hôtes de cet EURO peuvent le prendre comme un geste d’appréciation. Ces dernières années, nous avons beaucoup œuvré pour développer les infrastructures du football hongrois. Nous avons déployé des efforts importants dans le football de base, au niveau junior et dans le football féminin. Nous avons construit quelque 1100 terrains de football, voire plus, et en avons rénové environ 1800. Les équipes de première et de deuxième divisions ont obtenu de nouveaux stades ou la modernisation de leurs anciens stades. Nous avons aussi fortement augmenté le nombre de footballeurs licenciés dans le pays, l’effectif ayant triplé en dix ans. »

« Notre football évolue. Nos équipes nationales féminines et masculines M17 et M19 se sont qualifiées pour les tours Élite de leurs compétitions respectives de l’UEFA, ce qui était rare par le passé. Et nous avons obtenu de bons résultats lors de la phase de qualification pour l’EURO 2016 et pendant la phase finale. C’est aussi une reconnaissance de ces efforts. Je pense que cet EURO peut nous apporter un nouvel élan pour le développement du football hongrois et attirera encore davantage d’enfants dans les stades. »

Budapest
Généralement considérée comme l’une des plus belles villes d’Europe, la capitale hongroise tient son nom de l’union des communes de Buda et d’Obuda, sur la rive ouest du Danube, avec celle de Pest, sur la rive est. Le fleuve reste une voie navigable importante dans cette cité qui compte environ 80 sources thermales et regorge de joyaux architecturaux des styles gothique, baroque, néoclassique et Art nouveau, pour n’en citer que quelques-uns. Le football y a aussi laissé son empreinte, Budapest ayant produit un grand nombre des « Magyars magiques » de l’âge d’or du football hongrois dans les années 1950, notamment Ferenc Puskas. Devant ouvrir ses portes l’an prochain sur le site de l’ancien stade Puskas, le site de l’EURO 2020 contribuera à immortaliser le légendaire attaquant de Honved Budapest et Real Madrid.

MATCHES
16 juin : match du groupe F
20 juin : match du groupe F
24 juin : match du groupe F
28 juin : huitième de finale

Stade Ferenc-Puskas
Capacité : 68 000 places

Article publié à l'origine dans UEFA Direct n°184