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Les superstitions dans le football européen

Pour fêter ce vendredi 13, UEFA.com présente un guide non exhaustif des habitudes singulières des meilleurs joueurs d'Europe.

John Terry, grand adepte des rituels. Au vu de sa carrière, ça marche !
John Terry, grand adepte des rituels. Au vu de sa carrière, ça marche ! ©Getty Images

Préparation d'avant-match

Kolo Touré devait toujours être le dernier joueur sur le terrain lors de son passage à l'Arsenal FC, une situation qui lui a posé des problèmes lors d'une rencontre de l'UEFA Champions League 2009 face à l'AS Roma, lorsque son coéquipier William Gallas était un retard tandis qu'on lui soignait une blessure à la mi-temps. Touré s'est senti dans l'incapacité d'entrer sur le terrain jusqu'à l'arrivée de son coéquipier, et le match reprenait sans les deux joueurs, le défenseur finissant par être averti pour être entré sur la pelouse sans l'autorisation de l'arbitre.

Le capitaine du Chelsea FC John Terry est un grand adepte des rituels ; pendant longtemps, il a écouté le même CD d'Usher dans sa voiture avant chaque rencontre, s'est garé à la même place, s'est assis sur le même siège dans le bus de l'équipe et a utilisé la même paire de protège-tibias pendant dix ans, avant de la perdre lors d'une rencontre dans l'antre du FC Barcelona.

Le bisou porte-bonheur de Laurent Blanc
Le bisou porte-bonheur de Laurent Blanc©Getty Images

On se rappelle que Laurent Blanc embrassait le crâne glabre du gardien de but Fabien Barthez avant chaque rencontre du parcours glorieux de la France lors de la Coupe du Monde 1998. Ce que l'on sait moins en revanche, c'est que l'équipe écoutait le tube de Gloria Gaynor I Will Survive dans le vestiaire avant chaque match.

Les secrets des buteurs

À l'AFC Ajax, Johan Cruyff frappait dans le ventre du gardien de but Gert Bals avant chaque match, et s'efforçait de cracher son chewing-gum dans le camp de l'adversaire avant le coup d'envoi. Plus amusant encore, le coéquipier de Cruyff Gerrie Mürhen insistait pour porter le slip de son coéquipier Sjaak Swart lors des matches de Coupe d'Europe.

Le buteur de l'Angleterre Gary Lineker ne frappait pas au but lors de l'échauffement car il ne voulait pas gâcher un but. Il changeait également de maillot à la pause s'il n'avait pas marqué en première période.

Filippo Inzaghi : les biscuits porte-bonheur
Filippo Inzaghi : les biscuits porte-bonheur©AFP/Getty Images

Le buteur de la Juventus, de l'AC Milan et de l'Italie Filippo Inzaghi avait un drôle de rituel d'avant-match ; avant chaque rencontre, il avait l'habitude de se goinfrer de biscuits pour enfants, mais en laissait toujours deux dans la boîte.

Pratiques de gardien de but

Lors de son passage au Liverpool FC, Pepe Reina, désormais à Naples, avait l'habitude de remplir le réservoir de sa voiture à la même station service avant chaque rencontre (qu'il ait besoin de carburant ou non) et il insistait pour garer sa voiture à la place numéro 39 à Anfield.

Les jours de match de l'ancien gardien de l'Angleterre David James étaient composés d'une longue litanie de rituels ; il se rendait notamment aux urinoirs, attendait qu'ils soient vides puis crachait contre le mur.

Artem Rebrov, le portier qui embrasse ses poteaux
Artem Rebrov, le portier qui embrasse ses poteaux©Getty Images

Le dernier rempart du Spartak Moscou Artem Rebrov embrasse ses poteaux et leur parle avant chaque match.

Vêtements

Le défenseur de l'Olympique de Marseille Basile Boli, dont le but de la tête offrait la victoire aux Phocéens en finale de l'UEFA Champions League 1993, avait un slip porte-bonheur qu'il a porté à chaque match de sa première rencontre professionnelle jusqu'à cette finale à Munich.

L'ancien sélectionneur de l'Espagne Luis Aragonés avait apparemment un problème avec la couleur jaune, forçant notamment le buteur Raúl González à se changer lorsqu'il s'est présenté avec un maillot jaune à l'hôtel de l'équipe.

Ivan Rakitić commence par la jambe gauche
Ivan Rakitić commence par la jambe gauche©Getty Images

Le milieu de terrain croate du FC Barcelona Ivan Rakitić a également un rituel d'avant-match ; il se bande la jambe gauche, puis met sa chaussette gauche et sa chaussure gauche, mais effectue toujours son premier pas sur la pelouse du pied droit.

Porte-bonheur

En Écosse, le buteur français de Dunfermline Farid El Alagui croit en la puissance d'une pièce de 1 £ qu'il a trouvée sur le terrain à l'échauffement tandis qu'il jouait pour le Falkirk FC. Il l'amène avec lui partout où il joue depuis lors, la confiant à l'un des membres du staff avant chaque match.

La légende du SL Benfica Eusébio avait également une pièce porte-bonheur, qu'il portait dans sa chaussure. À la fin de sa vie, il portait toujours une serviette blanche porte-bonheur chaque fois qu'il regardait jouer l'équipe nationale du Portugal.

Les porte-bonheur d'Omar Borg
Les porte-bonheur d'Omar Borg©Domenic Aquilina

À Malte, le gardien du Mosta FC Omar Borg porte deux porte-bonheur : une icône ayant jadis appartenu à sa grand-mère et un ruban rose donné à sa fille. "Je les porte chaque fois que je joue ; ils me donnent plus de force sur le terrain", a-t-il confié à UEFA.com. "SI je ne les trouve pas avant un match, je panique plus que si j'avais perdu mes gants."

Malédictions

Lorsqu'il était manager du Birmingham City FC, Barry Fry prétendait que le stade du club, St Andrew's, était maudit, se livrant à un rituel qui consistait à uriner aux quatre coins du terrain afin d'apaiser les mauvais esprits. "Est-ce que cela fonctionnait ?", s'interrogeait-il plus tard. "Eh bien, nous avons commencé à gagner et je pensais que oui, puis on m'a évincé, donc probablement pas."

Béla Guttmann a-t-il maudit Benfica ?
Béla Guttmann a-t-il maudit Benfica ?©Getty Images

Après avoir conduit le SL Benfica à la gloire lors de la C1 1961/62, l'entraîneur hongrois Béla Guttmann quittait le club en disant au conseil d'administration que les Aigles ne seraient plus champions d'Europe avant 100 ans. Ils ont perdu leurs huit finales européennes majeures depuis lors.

Mauvaises ondes

Le héros suédois de Serie A Nils Liedholm, qui a brillé pour l'AC Milan de 1949 à 1961, et est ensuite devenu entraîneur du club, avait un sorcier personnel, Mario Maggi, à qui il rendait régulièrement visite pour avoir des conseils sur la composition de l'équipe avant les matches. Maggi avait prédit une défaite de l'AS Roma de Liedholm en finale de la C1 1983/84, et déclarait :"Nils ne m'a pas parlé pendant deux mois après ça. Je n'étais pas un porte-bonheur rien que pour lui, mais également pour les autres joueurs, parmi lesquels Bruno Conti et Franco Baresi."

L'ancien sélectionneur de la France Raymond Domenech était apparemment un grand adepte de l'astrologie, stupéfiant les journalistes lors des éliminatoires pour l'UEFA EURO 2008 en expliquant : "Quand j'ai un Lion en défense, mon fusil est toujours prêt ! Je sais qu'il va vouloir flamber à un moment ou à un autre." L'entraîneur du Club Atlético de Madrid Diego Simeone s'intéresserait également beaucoup aux horoscopes.

Rituels d'entraîneur

Le patron du Zenit Saint-Pétersbourg Mircea Lucescu, et ses compatriotes roumains Anghel Iordănescu et Victor Pițurcă, croient fermement en la tradition stipulant que le bus de l'équipe ne peut pas aller en marche arrière lorsque l'équipe est à bord. Les marches arrière ne peuvent être effectuées que lorsque l'effectif n'est pas dans les parages. De plus, Iordănescu, Lucescu, et la plupart des équipes géorgiennes, pensent que cela porte malheur d'avoir des femmes dans le bus de l'équipe.

La légende du Dynamo Valeriy Lobanovskiy
La légende du Dynamo Valeriy Lobanovskiy©Getty Images

Le légendaire entraîneur du FC Dynamo Kyiv et de l'Ukraine Valeriy Lobanovskiy avait des excentricités légendaires ; son équipe du Dynamo n'avait pas de maillots estampillés du numéro 13, et les femmes n'étaient pas acceptées dans les bus de son équipe, même s'il faisait une exception avec les hôtesses de l'air dans les avions de l'équipe. Il était toujours le dernier à descendre du bus, et veillait à ne pas marcher sur les fissures sur les trottoirs, ou sur les lignes du terrain. Plus insolite encore, il pensait également qu'une équipe devait avoir au moins un joueur aux cheveux roux pour connaître le succès.

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