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La jeunesse et l’expérience avec les Françaises Sandy Baltimore et Wendie Renard

Quels conseils la légende française donnerait-elle à sa jeune coéquipière, et dans quelle mesure leurs parcours ont-ils différé ?

Wendie Renard (à gauche) et Sandy Baltimore (à droite).
Wendie Renard (à gauche) et Sandy Baltimore (à droite). UEFA

Wendie Renard est une icône du sport français. Née à la Martinique, elle a poursuivi son rêve de devenir footballeuse en venant en France métropolitaine à l’âge de 16 ans. Depuis, elle a été sélectionnée à plus de 130 reprises. La défenseuse, qui a fêté ses 32 ans pendant l’EURO féminin 2022, a en outre soulevé à huit reprises le trophée de l’UEFA Women’s Champions League avec les pionnières de l’Olympique Lyonnais.

Sandy Baltimore est quant à elle âgée de 22 ans. Elle appartient à la génération enthousiasmante des joueuses françaises qui ont triomphé à l’EURO féminin des moins de 19 ans en 2019. L’attaquante du Paris Saint-Germain dispute son premier tournoi senior majeur.

Vous souvenez-vous comment vous avez commencé à jouer au football ?

W. Renard : C’était il y a longtemps ! J’ai commencé à jouer avec les garçons dès l’âge de 7 ans, et je jouais aussi dans la cour de récréation après l’école. Nous jouions comme les enfants de n’importe quelle ville. À toi, Sandy.

S. Baltimore : Pour moi, c’était à l’école. Je jouais avec les garçons, juste pour le plaisir, et à l’âge de 11 ans, j’ai intégré un club.

Où jouer au football près de chez vous ?

Quand avez-vous pensé à faire carrière dans le football ?

S. Baltimore : Honnêtement, j’en parle depuis que je suis petite. Bien entendu, quand je disais que je voulais devenir footballeuse professionnelle, on me répondait que c’était impossible, que ce n’était pas un vrai métier, que ce n’était pas un choix de carrière, que le football féminin n’était ni aussi connu ni aussi développé que le football masculin. Bref, je n’entendais que ça, mais j’ai toujours cru en moi, et comme il est important de croire en ses rêves, j’ai continué.

W. Renard : Étant donné que j’étais en Martinique, il n’y avait pas énormément de visibilité. J’ai quitté l’île à l’âge de 16 ans, mais j’ai su dès mon plus jeune âge que c’était ce que je voulais faire. Même à l’école, j’inscrivais ça comme premier choix de carrière. J’étais persuadée. Si j’y repense aujourd’hui, avec le recul, j’ai fait une belle carrière. Mais à l’âge de 8 ans, je n’aurais jamais pensé avoir cette chance. Comme l’a souligné Sandy, il est important de croire en ses rêves, car si on n’y croit pas nous-mêmes, personne ne le fera à notre place.

Wendie, que ressens-tu en remportant des trophées au plus haut niveau ?

 Renard remporte son huitième trophée en UEFA Women’s Champions League.
Renard remporte son huitième trophée en UEFA Women’s Champions League.UEFA via Getty Images

W. Renard : Nous nous disons que notre rêve continue à se réaliser. Je le dis souvent, mais je transpire pour ça, et on transpire collectivement pour ça. Quand on commence une saison sans rien et qu’on la termine en soulevant le trophée, il n’y a rien de mieux. C’est mon moteur. J’ai toujours cet objectif en ligne de mire, et je suis une compétitrice. Dès que je suis sur le terrain, je veux gagner. Peu importe le match, je veux gagner.

S. Baltimore : J’ai remporté l’EURO des M19, et je n’oublierai jamais ce moment. Nous voulions aller jusqu’au bout. Nous avons atteint cet objectif et nous étions très fières de nous. En plus, c’était ma deuxième compétition avec l’équipe junior, alors j’étais vraiment heureuse.

W. Renard : Malheureusement, avec l’équipe de France, j’ai participé à des tournois, mais je n’ai jamais remporté de titre important. J’en ai beaucoup gagné en club, mais il y a une différence entre le club et la sélection..

Baltimore célèbre son but lors de l’EURO féminin des M19 contre l’Allemagne, en 2019.
Baltimore célèbre son but lors de l’EURO féminin des M19 contre l’Allemagne, en 2019.SPORTSFILE

Qu’est-ce que cela signifie pour vous de jouer l’EURO féminin 2022 ?

S. Baltimore : C’est une fierté.

W. Renard : C’est le premier grand tournoi de Sandy, même si elle en a disputé beaucoup d’autres avec les équipes juniors, mais là, c’est un autre niveau. Si elle est là, c’est parce qu’elle a les qualités requises, et si nous sommes là collectivement, c’est parce que nous avons le potentiel pour représenter notre pays et faire la différence. Nous savons que l’Angleterre est une belle terre de football. Les supporters sont très présents, et nous savons que ce sera un beau Championnat d’Europe. Maintenant, c’est à nous de faire notre bonhomme de chemin ensemble afin de pouvoir atteindre l’objectif que nous avons toujours eu : aller jusqu’au bout.

Wendie, quel conseil donnerais-tu à Sandy pour la suite de sa carrière ?

W. Renard : De toujours croire en elle. Comme elle l’a dit, c’est important. Sur le terrain, elle a toutes les qualités pour faire la différence, alors elle ne doit pas se mettre la pression. Il faut toujours croire en ses qualités. On fera toujours des erreurs dans sa carrière, mais il faut rester solidaires et fortes dans sa tête, et ne jamais oublier d’où l’on vient. Ça permet de garder les pieds sur terre et d’avancer. Mais je n’ai aucun doute. Elle réfléchit bien et elle a la tête sur les épaules, alors elle s’en sortira. Elle fera sa carrière comme il le faut.

Pour finir, Sandy, qu’est-ce que la carrière de Wendie représente pour toi ?

S. Baltimore : Honnêtement, elle a fait une grande carrière. On va essayer de faire comme elle en gagnant de nombreux titres, et surtout, en continuant à progresser. C’est important de poursuivre le travail et l’apprentissage tous les jours.

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La progression du football féminin en France