Merveilles du Pays Basque
jeudi 5 septembre 2019
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Bilbao, aux côtés de onze villes européennes, se prépare à accueillir l’année prochaine le plus grand EURO de l’histoire
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Cette fois-ci, c’est Bilbao qui, aux côtés de onze villes européennes, se prépare à accueillir l’année prochaine le plus grand EURO de l’histoire.
L’Espagne s’est illustrée à maintes reprises au fil de l’histoire des Championnats d’Europe, ayant à son actif trois titres de championne d’Europe, plusieurs records battus et des moments inoubliables sur le terrain, affirmant ainsi sa position parmi les géants du continent. Pour Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football (RFEF), cette édition de l’EURO sera une occasion inédite de mettre en avant l’impressionnant stade San Mamés de Bilbao, ainsi que l’hospitalité, l’atmosphère chaleureuse et la beauté naturelle du Pays basque, mais aussi pour La Roja de donner du plaisir à ses spectateurs.
Luis Rubiales fait part de sa fierté et de son enthousiasme quant à la participation de la ville de Bilbao. « Cette édition de l’EURO ne sera pas comme les autres, explique-t-il, car c’est le 60e anniversaire du Championnat d’Europe. L’Espagne est fière que Bilbao fasse partie des sites choisis. Chez nous, le football a une riche tradition. Toujours modestes mais également fiers de notre histoire, nous avons pensé pouvoir apporter notre contribution, d’autant plus que Bilbao dispose d’un stade inauguré il y a quelques années seulement. »
« Bien qu’il ait été construit pratiquement sur le même site que la “Catedral” [surnom donné à l’ancien stade San Mamés], nous avons rempli tous les critères pour contribuer à ce projet. Nous sommes donc heureux que l’UEFA ait compris que Bilbao méritait d’être l’un des sites de l’EURO. »
« Au Pays basque, le football est une véritable passion qui occupe une place importante dans le cœur des gens. Et nous espérons que les spectateurs viendront des quatre coins de l’Espagne, et de l’étranger aussi. Bilbao est une ville qui a quelque chose pour tous. »
Une ville de culture
Ancrée dans la culture et renommée pour ses excellentes spécialités culinaires, Bilbao offre de nombreuses attractions, dont Luis Rubiales cite quelques exemples. « Le plus ancien monument est probablement la cathédrale Saint-Jacques mais il y a maintenant aussi la “cathédrale du football“. Le Musée Guggenheim est également très connu. Bilbao a tant à offrir en termes de culture, d’attractions touristiques et de gastronomie ! Je pense que tout le monde pourra y trouver son compte, s’approprier l’événement et en profiter, aussi bien les gens de la région que ceux qui viendront de plus loin. »
L’EURO 2020 se déroulant dans douze pays d’Europe, Luis Rubiales estime que la diversité de cultures apportera aux supporters une expérience extraordinaire et variée. Ce sera aussi l’occasion idéale pour les pays hôtes de mettre en exergue leur capacité à accueillir une compétition majeure.
« C’est très important, ajoute Luis Rubiales. J’aimerais citer ici le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, qui évoque souvent la pyramide du football : les grands sont en haut mais le football se construit à partir de la base. C’est un aspect qui a beaucoup aidé l’UEFA à développer le côté social. Et grâce à cette excellente gestion de l’UEFA, nous aidons les plus faibles. »
La pression monte
Comme les onze autres pays organisateurs de l’EURO 2020, l’Espagne devra se qualifier pour la phase finale, ce qui apportera un nouvel élément compétitif à cette édition. Si l’Espagne se qualifie, la Roja jouerait alors à Bilbao pour la première fois depuis 1967. Ayant cela à l’esprit, la Fédération espagnole de football et les autorités de la ville – ainsi que l’Athletic Club – travaillent en étroite collaboration afin de garantir aux supporters une expérience inoubliable, célébrant cette formidable occasion d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du football.
« Oui, ce sera évidemment un événement très particulier pour nous, ajoute Luis Rubiales, c’est pourquoi nous devons tirer parti au mieux de l’expérience de l’UEFA et de l’aide des institutions basques, mais aussi de l’Athletic Club, l’équipe de Bilbao, qui occupe une place particulière dans le cœur des Espagnols et qui a d’ailleurs des supporters dans tout le pays. La Fédération espagnole de football travaillera main dans la main avec toutes ces entités et donnera le meilleur d’elle-même. »
« Le fait que toutes les institutions s’entraident et collaborent, que l’Athletic Club mette le stade à la disposition de la Fédération, et que les supporters espagnols puissent profiter de ce que la ville a à offrir, tout cela contribuera à mettre tout le monde à l’aise. »
Comme les autres pays organisateurs des compétitions de l’UEFA, l’Espagne disposera de nombreuses occasions d’établir un héritage durable. Pour cela, Luis Rubiales et son équipe ont adopté une approche à deux volets : ajouter une victoire au palmarès de la Selección, et œuvrer en faveur de la société espagnole.
« À mon avis, bâtir un héritage est un aspect important, souligne Luis Rubiales. Je fais ici la distinction entre deux choses : tout d’abord, le côté sportif. Nous souhaitons bien évidemment que l’équipe nationale espagnole aille le plus loin possible dans la compétition. Si nous y parvenons, ce sera formidable mais si ce n’est pas le cas, nous serrerons la main du vainqueur, comme toujours. Ensuite, il y a le côté social, l’impact considérable que le football a sur la société, et celui que nous souhaitons qu’il ait sur la ville. Ce ne sera pas seulement l’Europe mais le monde entier qui aura les yeux rivés sur Bilbao, la Biscaye, le Pays basque et l’Espagne en général. »
« Pour moi, c’est l’occasion de montrer que nous sommes un pays accueillant et chaleureux qui laisse un souvenir impérissable à tous ses visiteurs. L’Espagne en général est à la pointe en matière de football, et je dis cela en toute humilité et avec un profond respect pour les autres pays, mais pas seulement. Le tourisme et la gastronomie sont également de grands atouts... Je pense que quiconque visite l’Espagne voudra revenir. »
Bilbao
Par le passé, Bilbao – la plus grande ville du Pays basque – s’est développée grâce au commerce et à l’industrie, et a su se réinventer en tant que centre d’art et de culture depuis l’ouverture du Musée Guggenheim en 1997. Véritable chef-d’œuvre d’art contemporain, ce bâtiment conçu par Frank Gehry est l’un des nombreux musées que compte cette métropole nommée « Ville créative de design » par l’UNESCO en 2014. Cette même propension à se réinventer a aussi touché le football local, d’où la construction du nouveau stade San Mamés. Inauguré en 2013 et remplaçant le stade original du même nom, domicile de l’Athletic Club, un stade qui avait accueilli la Coupe du monde en 1982 et a longtemps été le terrain de prédilection du gardien de but José Ángel Iribar, champion d’Europe avec l’Espagne en 1964.
MATCHES
15 juin : match du groupe E
20 juin : match du groupe E
24 juin : match du groupe E
28 juin : huitième de finale
Article publié à l'origine dans UEFA Direct n°185