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Rapport technique de l'UEFA EURO 2012

Le rapport technique de l'UEFA EURO 2012 explore les questions techniques et tactiques du tournoi qui s'est déroulé en juin et juillet en Pologne et Ukraine.

Andrés Iniesta, symbole de l'ailier placé sur le côté opposé de son meilleur pied
Andrés Iniesta, symbole de l'ailier placé sur le côté opposé de son meilleur pied ©Getty Images

Le rapport technique de l'UEFA EURO 2012 explore les questions techniques et tactiques du tournoi qui s'est déroulé en juin et juillet en Pologne et Ukraine.

De nouvelles normes ont été posées lors de ce tour final. Les tendances techniques et tactiques ont été examinées en détail par le rapport technique du tournoi, sorti cette semaine.

Le rapport a été établi par l'équipe technique de l'UEFA qui a suivi les 31 matches de la compétition – "Outre les données factuelles et statistiques sur le tournoi, ce rapport propose des analyses, des réflexions et des points de discussion qui, nous l’espérons, donneront matière à réfléchir aux techniciens", peut-on lire dans le rapport. "En soulignant les tendances observées dans le football européen pour équipes nationales et en les corrélant à celles qui ont été notées en Ligue des champions de l’UEFA, il offre aux entraîneurs actifs dans le secteur junior des informations utiles en termes de développement des qualités qui seront nécessaires aux futurs participants au niveau de l’élite."

Le rapport identifie les raisons pour lesquelles on a joué un football positif pendant l'UEFA EURO 2012. "Même si la capacité de contre-attaquer est restée une arme importante dans l’arsenal des équipes en Pologne et en Ukraine, les meilleures équipes ont été celles qui voulaient prendre l’initiative et qui en étaient capables."

L'équipe technique du tournoi a montré l'importance de la conservation du ballon, à l'image du jeu pratiqué par l'Espagne. "L’art de conserver le ballon a pris une importance capital (…)", indique le rapport. "L’Espagne a, une nouvelle fois, fourni des exemples éclatants de la valeur de sa technique individuelle, de sa capacité à se retourner et à déjouer le pressing, et de son aptitude à procéder à des changements rapides de rythme dans des zones restreintes."

L'UEFA EURO 2012 a vu par ailleurs les équipes répondre à la présence de blocs défensifs compact en les contournant. "On pourrait avancer le fait que la préférence accrue pour des voies périphériques vers le but est une réponse à la baisse de l’efficacité des contre-attaques, qui visent à prendre de vitesse le bloc avant qu’il ne se mette en place. Lors de l’EURO 2008, 46 % des buts sur des actions de jeu procédaient de ruptures rapides, mais les pourcentages intermédiaires n’ont cessé de décliner en Ligue des champions (à 27 % lors de la saison 2011-12)", dit le rapport.

"Cette tendance à la baisse a été soulignée lors de l’EURO 2012, où 25 % des buts sur action de jeu étaient issus de contres. Ce phénomène met en lumière l’efficience des blocs défensifs et l’efficacité des dispositifs visant à contrer les contres, tels que le pressing immédiat sur le porteur du ballon, l’utilisation de 'fautes tactiques' pour briser les contre-attaques, ou la présence permanente de quatre, cinq ou six joueurs derrière le ballon en tant que mesure de précaution lorsque l’équipe attaque."

 Le rapport met l'accent sur l'évolution du rôle de sentinelle devant la défense : "L’EURO 2012 a montré que les milieux récupérateurs se détachent de l’étiquette de 'défenseurs supplémentaires' et doivent désormais construire à partir de l’arrière, et apporter une plus grande créativité et un plus grand soutien en attaque".

La tendance à aligner des ailier droitiers à gauche et gauchers à droite a aussi pu être notée lors de l'UEFA EURO 2012 par les rapporteurs. "Arjen Robben, David Silva, Andrés Iniesta, Thomas Müller ou même Mesut Özil ont fourni des exemples de joueurs capables de réceptionner des ballons dans des positions excentrées et de repiquer ensuite vers le centre pour exploiter les espaces créés par l’attaquant de pointe, en délivrant une passe en profondeur à un arrière latéral ou en trouvant des relais pour des combinaisons rapides."

Le rapport souligne aussi la bonne attitude des joueurs et des sélectionneurs envers les arbitres et le rôle dissuasif joué par les arbitres assistants supplémentaires placé aux abords des surfaces de réparation.

"Si vous pensez que les discussions les plus intéressantes sont celles qui ne peuvent pas être réglées par des preuves statistiques, le sujet des arbitres assistants additionnels vous conviendra assurément", peut-on lire. "Une des caractéristiques de l’EURO 2012 est que, si le tournoi a été disputé avec intensité et engagement, il a été marqué par un état d’esprit et une attitude en général positifs des joueurs. La même remarque vaut pour la surface technique, où les conflits entre entraîneurs et quatrièmes officiels, qui avaient fait la une en 2008, ont été cette fois-ci inexistants."

 "Une autre influence non mesurable a été la réunion d’avant-tournoi organisée avec chaque équipe, au cours de laquelle des membres de la Commission des arbitres de l’UEFA leur ont transmis des instructions et des conseils. Un homme averti en vaut-il deux?"

"Lors de l’EURO, la zone située dans et autour de la surface de réparation est en général une zone sans risque en termes de fautes, car le cerveau – plutôt que les muscles – y prédomine. Les instructions d’avant-tournoi sur la simulation, les arbitres assistants supplémentaires et le jeu dur, présentées aux équipes par des membres de la Commission des arbitres de l’UEFA, ont certainement eu un effet: les 20 % de fautes en moins par rapport à l’EURO 2008 sont une preuve tangible du changement de comportement de certains joueurs."

 

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