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Les présidents de la FIFA et du CIO unis contre la « Super League » fermée

La FIFA et le Comité International Olympique sont venus s’ajouter à la liste croissante de ceux qui désapprouvent la « Super League », une liste composée de joueurs, de clubs, de ligues, d’associations nationales, de gouvernements et de supporters du monde entier.

Gianni Infantino, président de la FIFA, lors du Congrès de l’UEFA, à Montreux.
Gianni Infantino, président de la FIFA, lors du Congrès de l’UEFA, à Montreux.

Gianni Infantino, président de la FIFA, et Thomas Bach, président du Comité International Olympique (CIO), ont tous deux prêté main forte à l’UEFA mercredi, en exprimant la désapprobation totale de leur organisation respective au sujet du projet d’une « Super League européenne » dissidente.

Dans un discours prononcé à l’occasion du 45e Congrès de l’UEFA, M. Infantino a déclaré : « Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour apporter mon soutien total, en tant que président de la FIFA, à l’UEFA, aux 55 associations nationales, aux ligues, aux clubs, aux joueurs et à tous les supporters de l’Europe entière, mais aussi du monde. »

M. Infantino : « Soutien total à l’UEFA. »

« La FIFA ne peut qu’afficher sa vive désapprobation face à la création d’une « Super League », qui constitue un monopole, une rupture avec les institutions, une rupture avec les ligues, avec les associations nationales, avec l’UEFA et avec la FIFA, un affront au système, a ajouté M. Infantino. « La désapprobation de la FIFA est aussi ferme que son soutien envers l’UEFA est total. »

« Si certains choisissent de suivre leur propre chemin, ils doivent en assumer les conséquences », a averti M. Infantino en s’adressant directement aux douze clubs de football italiens, espagnols et anglais qui ont signé pour jouer dans cette « Super League » fermée. « Ils sont responsables de leur choix. Concrètement, cela veut dire que soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous. Vous ne pouvez pas être en partie avec nous et en partie contre. »

M. Bach : « Le modèle sportif européen est menacé. »

Thomas Bach, président du CIO.
Thomas Bach, président du CIO.

M. Bach a expliqué qu’une « Super League fermée » constitue une menace pour le modèle sportif européen, qui soutient le développement du football de base et fait reposer la réussite sur le mérite.

« Le modèle sportif européen est menacé parce que la mission sociale des organisations sportives perd du terrain face aux fournisseurs commerciaux et aux investisseurs du secteur du sport, qui ont pour unique objectif de faire du profit, a déclaré le président du CIO.

» Si tout est envisagé uniquement sous l’angle des affaires, si seules les règles économiques s’appliquent pour mesurer les effets du sport sur la société, alors la mission sociale du sport est perdue. »

M. Čeferin : « Si nous formons un front uni, nous sommes imbattables. »

Exprimant leur opposition au projet de compétition dissidente annoncé par douze clubs le week-end passé, la FIFA et le CIO ont donné un élan supplémentaire aux efforts déployés par l’UEFA pour contrecarrer cette initiative. À ce jour, les joueurs, les clubs, les ligues, les associations nationales, les gouvernements et les supporters du monde entier ont exprimé à l’unisson leur indignation face à cette proposition.

Dans son discours lors de l’assemblée annuelle réunissant les présidents et les secrétaires généraux des 55 associations membres de l’UEFA, M. Čeferin a remercié toutes les parties prenantes pour leur soutien : « Vous avez montré que vous vous souciez des valeurs. Si nous formons un front uni, nous sommes imbattables », a déclaré M. Čeferin.

M. Infantino : « Tout ce qui devrait être abandonné pour l’enrichissement à court terme de quelques personnes ! »

M. Infantino a souligné à quel point les liens créés par le modèle sportif européen entre les joueurs de football de base et l’élite sont forts, en se remémorant sa propre expérience de joueur sous le maillot d’un club amateur, dans la division la plus basse du football suisse.

« Ce lien a toujours représenté pour moi la magie du football. Quand nous marquions, nous nous sentions comme si nous étions Paolo Rossi, marquant le but de la victoire à la Coupe du monde », s’est enthousiasmé le président de la FIFA, à la tête de l’instance dirigeante du football mondial après avoir passé seize ans à l’UEFA.

« J’ai consacré une grande part de ma vie à la protection du modèle sportif européen, un modèle basé sur l’ouverture, l’intégrité et le principe de promotion/relégation, a-t-il ajouté. Si vous examinez tous ces facteurs, vous verrez tout ce qui devrait être abandonné pour l’éventuel enrichissement à court terme de quelques personnes. »