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Lozano, toujours accroc au futsal

Après 15 ans comme coach, Javier Lozano a quitté la sélection espagnole de futsal espagnole, mais il la suivra à l'EURO, à partir du 16 novembre.

L'Espagne entamera la défense de son titre en Championnat d'Europe de futsal de l'UEFA à partir de vendredi prochain à Porto. On s'attendait à voir en phase finale le sélectionneur qui a permis aux Espagnols de remporter les éditions 2001 et 2005 du tournoi ainsi que les deux dernières Coupes du Monde de futsal de la FIFA, Javier Lozano. Mais l'entraîneur s'est retiré en septembre, après 15 ans à la tête de la sélection, pour rejoindre le Real Madrid CF. Il a été remplacé par José Venancio – une nomination à laquelle Lozano apporte son entier soutien, a-t-il affirmé à uefa.com. L'ancien sélectionneur ne regrette absolument pas sa décision.

uefa.com : Etes-vous satisfait de votre décision de changer de carrière ?

Lozano : Sans aucun doute. C'était une décision mûrement réfléchie. J'avais besoin de changement. Je ne nierai pas que j'ai souvent un peu de nostalgie. Mais la vérité est que j'avais besoin de faire une pause. Mais cet adieu n'est pas définitif, car je sais qu'un jour je reviendrai au futsal. Le fait est que tout était devenu routinier et que je n'avais plus de plaisir. Mais aujourd'hui, je sais que je vais refaire le plein et que je reviendrai avec une nouvelle énergie.

uefa.com : Comment les choses se passent-elles au Real Madrid ?

Javier Lozano : Je suis enchanté. J'avais besoin d'expérimenter et d'essayer d'autres choses. Il n'y a pas pour cela de meilleur endroit qu'un des meilleurs clubs du monde. Je me sens de nouveau comme un novice, et c'est réconfortant.

uefa.com : A votre avis, le choix de José Venancio pour vous remplacer était-il judicieux ?

Lozano : C'est une très bonne décision et un choix mérité. Venancio a travaillé dur pour en arriver là. C'est un entraîneur travailleur. Il connaît les joueurs et la façon dont fonctionne une équipe. J'estime que c'était le candidat le mieux placé pour me succéder. Je pense même qu'il est meilleur que moi. Il a simplement besoin de se faire à son nouveau poste. C'est une chose qui s'acquiert avec le temps.

uefa.com : Avez-vous discuté avec lui depuis sa nomination à la tête de la sélection ?

Lozano : Bien entendu. Venancio est un grand ami, et nous sommes régulièrement en contact. Maintenant, j'essaie d'être le moins envahissant possible, mais il me téléphone parfois et nous discutons en amis. J'essaie de l'encourager du mieux possible.

uefa.com : Le fait est qu'il n'a pas fait beaucoup de changement par rapport à votre époque...

Lozano : Il y a deux raisons à cela. Premièrement, on ne change pas une équipe qui gagne, comme on dit. Et deuxièmement, il y a un élément dont il est indispensable de tenir compte : c'est qu'il n'y a pas beaucoup de choix en Espagne.

uefa.com : Continuez-vous à suivre le futsal même si vous vous êtes tourné vers le football ?

Lozano : Evidemment. Ce n'est pas parce que j'ai pris momentanément du recul dans ma carrière, que je n'ai plus l'amour du jeu.

uefa.com : L'Espagne va-t-elle conserver son titre ?

Lozano : Il s'agit de sport. On ne peut pas faire de pronostic. Selon la logique, l'Espagne est en théorie favorite. Mais cela dépendra de petits détails. Il est normal que l'équipe ait cette pression, mais elle saura parfaitement comment la gérer, donc je suis optimiste.

uefa.com : Le groupe de l'Espagne est très difficile, avec la Serbie, l'Ukraine et la Russie. On va assister à une réédition de la finale 2005…

Lozano : C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose. L'aspect négatif est qu'on n'a pas droit à l'erreur en phase de groupes, sinon on ne se qualifie pas pour les demi-finales. L'aspect positif est qu'il faut être totalement concentré dès le début, à aucun moment on ne peut relâcher la pression.

uefa.com : Qui seront les plus grands rivaux de l'Espagne ?

Lozano : Comme d'habitude, ce sera la Russie et l'Italie. Mais je pencherais aussi pour le Portugal. C'est le pays organisateur, mais c'est aussi une grande équipe. Le champion d'Europe sera l'Espagne, l'Italie, la Russie ou le Portugal.

uefa.com : Pensez-vous que vos concurrents sont en train de rattraper votre niveau ?

Lozano : On ne peut que le constater. L'Espagne a été le moteur du développement du futsal dans le reste de l'Europe, car selon nous, pour qu'un sport se développe, il faut qu'un grand nombre de pays atteignent un haut niveau. C'est très positif d'avoir un maximum de candidats à la victoire.