Le bonheur était dans la salle

Le futsal a reçu une promotion fantastique, dimanche soir à Paris-Bercy, à l'occasion du tournoi d’exhibition, qui s'est terminé sur un nul haletant entre France 98 et le Paris Saint-Germain FC.

Bercy comble
Devant 15 000 spectateurs, dans la plus prestigieuse des salles de sport en France, les vétérans des campagnes victorieuses de 1998 et 2000, réunis autour d'Henri Emile, ont offert un coup de pouce peut-être décisif à la discipline d'intérieur. Derrière Zinédine Zidane, jeune retraité encore plein de feintes, de jus et d'envie, Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu, Laurent Blanc, Youri Djorkaeff, Bernard Lama, Bernard Diomède, Marcel Desailly, Didier Deschamps, Pierre Laigle, Christian Karembeu, Lionel Charbonnier se sont donnés à fond lors de cinq heures et deux matches inoubliables.

"Respecter la parole donnée"
Les vainqueurs de la Coupe du Monde de la FIFA ont commencé par battre le Club des Internationaux français (CIF), autre organisateur de la manifestation retransmise en direct et en intégralité à la télévision française (5-0). Ils se retrouvaient ensuite face aux meilleurs éléments du Paris Saint-Germain FC. En dépit de la passe difficile que traverse le club (19e en L1), le président Alain Cayzac a tenu à honorer cet engagement. "Une promesse est une promesse", a-t-il déclaré. "A Paris, nous avons l'habitude de respecter la parole donnée."

Deschamps se régale
Après avoir triomphé de l'équipe de France de futsal dans l'autre demi-finale de ce tournoi à quatre (3-2), les coéquipiers de Pedro Miguel Pauleta, coachés par Yves Colleu (Paul Le Guen était en déplacement pour un match de CFA), se retrouvaient face aux Bleus de 1998. Ces derniers furent loin de démériter. Comme un gosse sur le Taraflex parisien, Deschamps, le plus beau palmarès du football français, aujourd'hui manager de la Juventus, reconnaissait que "le futsal fait la part belle aux techniciens, c'est un sport à part entière, fascinant. Mais où des joueurs comme moi ont du mal à s'exprimer."

Paris respire
Après l'égalisation de Zidane à 5-5 dans les dernières secondes de la finale, sur une ouverture magistrale de Djorkaeff, les sourires étaient larges et les poignées de main franches des deux côtés. "Cela nous a fait vraiment du bien de venir ici et de partager cette bonne humeur", déclarait le Parisien Jérôme Rothen.

Match des "peoples"
"Le futsal, c'est un sport d'avenir, peut-être plus convivial que le football", estimait de son côte le ministre des Sports et de la Vie associative français Jean-François Lamour, présent dans les tribunes. Le sélectionneur de l'équipe de France de rugby Bernard Laporte, lui, était sur le terrain, l'une des personnalités qui a pris part au match des "peoples", en marge du tournoi.

Le plaisir d'abord
"Ce type d'événement nous permet de populariser le futsal. Il sera utile tant qu'il n'y aura pas de championnat professionnel en France", a déclaré Henri Emile, le directeur technique national en charge du football en milieux diversifiés. Les gloires de France 98, elles, sont prêtes à remettre ça pour la bonne cause, celle du futsal et du plaisir, le mot clé de la soirée de dimanche.