Une bien "triste fin" pour l’Espagne
jeudi 19 juin 2014
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Vicente del Bosque trouve qu’il "manquait quelque chose" à l’Espagne, cinquième tenant à être éliminé au premier tour du Mondial.
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Vicente del Bosque, le sélectionneur de l’Espagne, a dit qu’il prendrait le temps de réfléchir à la prestation décevante de son équipe en Coupe du Monde de la FIFA après l’élimination des tenants du titre dès la phase de groupes à une journée de la fin.
Les Espagnols avaient les traits tirés après leur revers 2-0 face au Chili à l’Estádio do Maracanã de Rio de Janeiro, mercredi soir. Il faut dire que leur rêve venait de s’envoler, celui de défendre le titre acquis en Afrique du Sud quatre ans plus tôt. Un rêve anéanti par des buts des Chiliens Eduardo Vargas et Charles Aránguiz en première période. Un deuxième revers de suite pour la Roja au Mondial après la déroute 5-1 de vendredi dernier contre les Pays-Bas. Pour la première fois depuis 2006, les Ibères s’inclinaient deux fois de suite.
"L’intention était là, mais il nous a manqué quelque chose", notait Del Bosque (63 ans). "Contre le Chili, nous nous sommes montrés timorés en première période. Nous avons ajusté cela au retour des vestiaires, mais ça n’a rien changé. Les joueurs ont tout tenté jusqu’au bout, tout le monde a fait de gros efforts. Nous sommes désolés de ne pas avoir pu atteindre les sommets attendus par tous ceux qui nous soutenaient. Il va falloir prendre le temps de réfléchir à l’avenir. Mais pour l’instant, il faut attendre avant de réfléchir."
La réflexion, cependant, ne s’est pas fait attendre dans la presse espagnole. "Jusque-là, c’était beau", a titré le quotidien sportif "AS", évoquant la période faste de l’Espagne, comprenant les titres à l’UEFA EURO 2008, à la Coupe du Monde de la FIFA 2010 et à l’UEFA EURO 2012. "Marca", lui, se contentait de titrer "La Fin" avant d’ajouter qu’il s’agissait d’une "triste fin à l’ère la plus glorieuse de la Roja".
Décrivant la défaite de mercredi comme étant "le pire revers de (sa) carrière", Xabi Alonso est toutefois resté philosophe avant la dernière rencontre de l’Espagne dans le Groupe B, face à l’Australie, également éliminée après sa deuxième défaite face aux Pays-Bas. "Après avoir appris comment gagner, on doit aussi savoir perdre", a déclaré le milieu du Real Madrid CF.
"Cette équipe a apporté énormément de joie dans le passé et c’est maintenant à notre tour de ressentir une profonde tristesse que nous devons gérer comme des hommes", a-t-il ajouté. "On n’avait pas les mêmes sensations sur le terrain que lors des précédents championnats. Ces dernières années, on savait contrôler un match, mais cette fois, on n’était pas dans le coup."
Un sentiment partagé par Iker Casillas, le coéquipier d’Alonso au Real, vainqueur de l’UEFA Champions League 2014, et le joueur le plus capé de l’équipe d’Espagne. "Il y a quatre ans, on a connu du positif. Maintenant, c’est négatif", a déclaré le gardien. "Il ne reste plus qu’à féliciter le Chili qui a très bien joué puis penser à l’avenir."
Le capitaine espagnol a poursuivi : "Nous tenons à présenter nos excuses aux supporters, mais il faut qu’ils sachent que nous avons tout tenté pour leur apporter de la joie. Le destin en a décidé autrement. Nous sommes responsables de ça et nous sommes vraiment en colère contre nous-mêmes. C’est un coup dur. Ce groupe de joueurs ne méritait pas une fin comme celle-ci."
Après son dernier match de groupe contre l’Australie, lundi, l’Espagne se préparera pour la phase de qualification de l’UEFA EURO 2016, à domicile face à l’Ancienne République yougoslave de Macédoine, le 8 septembre.