Les Espagnols accueillis en héros

Deux ans après son triomphe à l'UEFA EURO 2008, l'Espagne a de nouveau connu la liesse puisque des dizaines de milliers de supporteurs en délire ont accueilli en héros les vainqueurs de la Coupe du Monde de la FIFA à Madrid.

Le but d'Andrés Iniesta inscrit au cours de la prolongation dimanche face aux Pays-Bas a provoqué une véritable explosion de joie, les fans descendant spontanément dans les rues pour festoyer jusqu'au petit matin. Pas de répit pour les habitants de la capitale puisque les joueurs espagnols touchaient le sol de l'aéroport de Barajas peu avant 15h00 et s'embarquaient pour un tour triomphal dans les rues de la ville.

Les doutes étaient dans toutes les têtes après la défaite des hommes de Vicente del Bosque lors du premier match face à la Suisse, le 16 juin. Mais lors de la réception de l'équipe au Palais royal, le roi Juan Carlos a parlé d'une "forte éthique collective", une qualité qui a permis aux nouveaux champions du monde de relever la tête et de remporter leurs six matches suivants.

Mêmes mots lors du discours du Premier ministre espagnol José Luis Rodríguez Zapatero qui a dit : "C'est la victoire non seulement des 23 joueurs de l'équipe, mais aussi de tout le monde en coulisses. C'est aussi la victoire des joueurs des générations précédentes qui ont tant donné pour arriver à ce succès."

Madrid était bardé de rouge et la température était étouffante. Del Bosque, double vainqueur de l'UEFA Champions League en tant qu'entraîneur, a pris le micro pour remercier les supporteurs de leur soutien au cours de ces derniers mois. "Je ne pouvais rêver meilleur endroit pour remercier tout le monde pour leur soutien", a-t-il lancé. "Ce succès est mérité par tous, du plus petit club de football du pays, jusqu'au plus grand."

Les kiosques à journaux étaient envahis par les fans voulant garder un souvenir de cette victoire en Coupe du Monde. Les unes, comme celle du quotidien sportif AS, ne tarissaient pas de superlatifs. "De l'Espagne au paradis", pouvait-on lire. Le quotidien fait également référence à une "génération dorée" de joueurs. La Razón offrait un simple "Merci" à son équipe nationale.

Juste avant le départ de l'équipe, le dernier mot est revenu au capitaine Iker Casillas. "Je suis heureux de représenter ces grands joueurs", a déclaré le gardien espagnol qui n'a concédé que deux buts au cours de cette phase finale. "Nous méritons ce trophée. Désormais, le nom de l'Espagne va être au top de ce sport pendant les quatre prochaines années."