Anelka revient en course

L'attaquant du Fenerbahçe SK Nicolas Anelka s'est replacé pour obtenir une place à la Coupe du Monde de la FIFA 2006 grâce à un but marqué et une bonne première période face au Costa Rica (3-2, mercredi à Fort-de-France).

Surprise, surprise
Il y a huit jours, qui aurait pu penser que Nicolas Anelka serait remplacé à la 72e minute de la rencontre amicale France – Costa Rica sous l'ovation énamourée de son public puisqu'il est né en région parisienne mais de parents martiniquais il y a 26 ans ? Se doutait-il lui-même qu'il allait être appelé par Raymond Domenech avec qui il s'était disputé en Espoirs ? "Pas du tout", répond-il. "L'équipe de France ne m'empêche pas de dormir. Y être ou pas, ce n'est pas un problème."

Six heures de bus
Son voyage de Sivas, où il remportait avec Fenerbahçe sa 10e victoire de rang en SuperLiga (3-2), jusqu'à Fort-de-France – près de 10 000 km – tient de l'improbable et certainement du goût de surprendre qu'à montré le sélectionneur français ces derniers temps. Il commença en tout cas par six heures de bus pour rallier un aéroport en liaison avec Paris.

Strict minimum
Anelka n'est pas un grand orateur, certains mots qu'il prononça par le passé furent maladroits, comme lorsqu'il refusa la sélection et demanda à Jacques Santini de s'agenouiller s'il voulait qu'il revienne. C'est pourquoi, lors de ce voyage, il s'en est tenu au strict minimum : "C'est un honneur d'être retenu. C'est bien de venir jouer ici".

Le poteau à la 34e minute
"Aide-toi et le ciel t'aidera", lui suggérait jadis Roger Lemerre. La providence ou une voix secourable commençait par autoriser David Trezeguet à rester en France lundi, ce qui ouvrait à l'ancien du Manchester City FC, du Real Madrid CF, du Paris Saint-Germain FC et de l'Arsenal FC le chemin du onze de départ pour la première fois depuis le 17 avril 2002. En se créant les premières occasions de la partie puis en frappant sur le poteau à la 34e minute, il attirait encore l'attention et suscitait les vivats du stade de Dillon.

Feinte de frappe
Associé à Thierry Henry, son ami le plus proche dans le groupe, il trouvait rapidement ses marques. Sa puissance et ses dribbles – comme cette feinte de frappe qui envoyait son vis-à-vis au tapis (9e) – faisaient plus d'effet encore que ceux d'Henry. Les deux anciens de l'INF Clairefontaine étaient à l'origine du but du 1-2 marqué par Anelka à la 49e minute, son 7e en 29 sélections.

Cissé pas mal non plus
Ensuite, la production d'Anelka fut moins virevoltante et des crampes l'obligeaient à quitter le terrain. Son remplaçant Djibril Cissé égalisait dès sa première touche de balle à la 80e minute. C'est la preuve que s'il veut une place au Mondial au côté de Trezeguet et Henry qui semblent intouchables, Anelka devra rééditer les performances dont il fit preuve en Martinique. Dès samedi au Stade de France contre l'Allemagne ?