UEFA.com fonctionne mieux avec d'autres navigateurs
Pour profiter au mieux du site, nous recommandons d'utiliser Chrome, Firefox ou Microsoft Edge.

L'Allemagne se surprend elle-même

Les Allemands avaient du mal à trouver les mots pour décrire leur victoire 7-1 sur le Brésil en demi-finale de la Coupe du Monde.

La joie des joueurs allemands après la large victoire sur le Brésil
La joie des joueurs allemands après la large victoire sur le Brésil ©AFP/Getty Images

L'ensemble du camp allemand avait du mal à expliquer la correction 7-1 infligée en demi-finale au Brésil, pays hôte de la Coupe du Monde.

Les troupes de Joachim Löw ont d'entrée pris l'ascendant sur les hommes de Luiz Felipe Scolari en inscrivant cinq buts dès les 45 premières minutes de jeu à Belo Horizonte. Selon le sélectionneur, le calme des Européens a fait la différence. "Il était important de répondre à la passion du Brésil et à son émotion avec calme, patience et sérénité", explique Löw. "Nous avons vu que cette défense perdait ses moyens face à une équipe qui jouait très vite alors on a essayé de rapidement porter le ballon vers l'avant. On avait remarqué cela dans leurs autres matches. ."

La faiblesse défensive des Sud-Américains a rapidement été exploitée sur coup de pied arrêté. Le corner au cordeau de Toni Kroos trouvait un Thomas Müller seul au monde qui envoyait le cuir au fond des filets. "Toni arrive toujours à placer le ballon où il faut", s'est félicité son compatriote Miroslav Klose. Lors des tournois précédents, le sélectionneur admettait avoir eu "trop peu de temps" pour travailler les coups de pied arrêtés. Mais cette année, les Allemands se sont montrés terriblement efficaces sur ce type d'actions.

Si l'inspiration et le courage ont parfois manqué à la Mannschaft en 2010 et 2012, c'est une formation parfaitement préparée qui s'est présentée sur le terrain mardi pour exploiter les angoisses adverses. Klose montrait la voie aux siens pour de six minutes de folie qui s'ouvraient sur le 16e but en Coupe du Monde de l'attaquant, un record, et se cloturaient avec un score de 5-0 au tableau d'affichaque. Enchaînement de passes et but : l'histoire s'est répétée implacablement.

"On a senti qu'ils étaient dépassés, et ensuite, tout est allé très vite", confiait un Kroos encore sous le choc. "C'est incroyable de battre le Brésil 7-1, en demi-finale de la Coupe du Monde, chez eux." Philipp Lahm ajoutait : "Après avoir atteint deux fois les demi-finales, on voulait jouer la finale. Et nous avons atteint cet objectif avec un résultat étonnant." C'est le moins que l'on puisse dire.

"Quand on récupérait le ballon, il y avait plus d'espaces que contre les équipes traditionnellement défensives", poursuivait Müller, rappelant les critiques après le match contre l'Algérie en 8es de finale, où l'Allemagne avait dû avoir recours à la prolongation. "Chaque match possède son propre scénario. Contre l'Algérie, tout était allé de travers. Et aujourd'hui, on va sans doute nous dire qu'on est les meilleurs."

Par constrate, le Brésil savait que des réactions diamétralement opposées les attendaient. "Je voulais rendre les Brésiliens heureux", déclarait un David Luiz en larmes. "Malheureusement, nous n'y sommes pas parvenus aujourd'hui." Scolari paraissait assommé. "C'est une défaite terrible, catastrophique, la pire de tous les temps. Aujourd'hui, les Allemands ont joué comme des Brésiliens. C'est le pire jour de ma vie."

De son côté, Wolfgang Niersbach, le président de l'Association allemande de football (DFB) était aux anges : "C'est un jour historique pour le football. Sensationnel n'est pas un mot assez fort". La finale à Rio pourrait être encore plus forte.