Les Bleus ont eu chaud
mercredi 9 novembre 2005
Résumé de l'article
France – Costa Rica 3-2
Menés pendant 66 minutes en Martinique, les Français ont arraché la victoire pour leur premier match préparatoire au Mondial.
Corps de l'article
France - Costa Rica 3-2
Deux buts dans les dix dernières minutes ont permis à la France d'entamer par une victoire sa préparation à la Coupe du Monde de la FIFA 2006, mercredi à Fort-de-France.
Joie et émotion
Pour son premier match aux Antilles en 101 ans d'existence, l'équipe de France a sans doute été anesthésiée par la joie qui entourait le terrain et par l'émotion de ce match-hommage aux victimes du crash qui tuait 152 Martiniquais au Venezuela, le 16 août dernier.
Bon retour d'Anelka
Il lui a fallu une mi-temps pour trouver ses marques et combler l'écart face à une équipe costaricienne qui n'a pas volé son 20e rang au classement FIFA. Pour la première fois depuis trois ans et demi, Nicolas Anelka portait le maillot bleu. Il fut l'un des plus inspirés.
Parros se couche
L'enfant du pays manquait d'ouvrir la marque sur le premier corner français, botté par Florent Malouda, mais le bout du crâne d'Alou Diarra déviait le ballon que "Nico" ne pouvait pousser dans le but (6e). Anelka forçait ensuite José Francisco Porras à se coucher après un bel enchaînement sur la gauche (9e).
En infériorité numérique
Tandis que les Bleus commençaient à s'installer dans la rencontre, leur arrière gauche Eric Abidal était blessé à la cheville. Avant que le Lyonnais laisse sa place à son coéquipier Anthony Réveillère, qui entrait côté droit et envoyait William Gallas à gauche, Walter Centeno lançait Alvaro Saborio dans le dos de la défense et l'attaquant du Deportivo Saprissa, meilleur buteur du championnat costaricien en 2003/04, trompait facilement Fabien Barthez (0-1, 14e).
Barthez passe au travers
Pour la première fois depuis le retour des anciens et depuis le 9 février 2005 (1-1 contre la Suède), la France était menée au score. Sa réaction n'était guère palpable. Les Ticos maîtrisaient le ballon à l'aide d'un "toqué" très latino-américain. Anelka touchait bien le poteau (34e) mais les Bleu et Rouge réussissaient le break quand Ronald Gomez déposait un coup franc de la droite sur la tête de Danny Fonseca alors que Barthez passait au travers (0-2, 41e).
Anelka heureux
Cette fois, il fallait remonter au 12 février 2003 pour voir la France menée de deux buts. Face à la République tchèque à Paris, l'équipe de Jacques Santini ne s'en était pas remise. Celle Raymond Domenech réduisait l'écart dès la 49e minute par Nicolas Anelka sur un centre de Thierry Henry, mais l'action, validée par M. Alcala Pineda, aurait pu être sifflée hors-jeu (1-2, 49e).
Des remplaçants qui font du bien
Au même titre que l'averse tropicale qui s'abattait sur Dillon, elle avait le mérite de relancer les vainqueurs du Groupe 5 des éliminatoires du Mondial, plus pressants, même si Porras n'était pas souvent mis en danger. Tel un chat, le goal des Ticos se détendait bien sur une frappe de Sidney Govou (70e).
Un tir, un but
Les Bleus terminaient la partie avec trois défenseurs (Thuram, Gallas et Réveillère) pour obtenir l'égalisation à la 80e minute. Pour son premier ballon, Djibril Cissé, entré à la place d'Anelka, frappait sans contrôle une passe de Vikash Dhorasoo (2-2, 80e). Govou (83e) puis Henry (86e) avaient ensuite l'occasion d'offrir mieux aux 16 000 fans venus à Fort-de-France et finalement Henry convertissait cette promesse en marquant du talon sur un corner (3-2, 87e).
Direction l'Allemagne
La France revient de loin grâce à deux enfants de la Martinique (Anelka et Henry). Dans quatre jours elle retrouvera un autre football face à l'Allemagne.