Albanie 0-1 Espagne, la Roja fait carton plein

Luis de la Fuente a remanié son équipe, mais les vainqueurs du Groupe B, l'Espagne, ont impressionné à nouveau, le but de Ferran Torres en première période a scellé leur troisième victoire consécutive à l'UEFA EURO 2024, et mis fin au parcours de l'Albanie, dernière du groupe.

Le match, tout bénef pour la Roja

L'attaquant espagnol Ferran Torres avec Dani OlmoAFP via Getty Images

Le sélectionneur espagnol, De la Fuente, a procédé à dix changements par rapport à l’équipe qui a battu la Croatie 1-0 pour s’assurer la première place du Groupe B. Seul Aymeric Laporte conservant sa place. Son onze remanié a dû absorber une certaine pression en début de match face à une équipe albanaise très motivée. L’équipe de Sylvinho avait besoin d’une victoire pour espérer se qualifier pour les huitièmes de finale, et son pressing énergique l’a rendue difficile à manœuvrer lors des premiers échanges.

Malgré les changements de joueurs, cette équipe d’Espagne restait composée de joueurs talentueux. Et sa qualité a rapidement fait la différence : Thomas Strakosha a dû s’employer pour repousser une tête de Mikel Merino avant que la Roja ne prenne l’avantage à la 13e minute. Le but était d’ailleurs loin d’être le fruit du hasard : Dani Olmo a servi Ferran Torres d’une superbe passe en profondeur, et l’attaquant barcelonais a enroulé une frappe précise qui a terminé sa course au fond des filets.

Capables de dérouler un jeu de possession ou de passer par les côtés, les hommes de De la Fuente ont continué à pousser, un excellent tacle de Berat Djimsiti empêchant Olmo de frapper au but et Merino plaçant une tête au-dessus de la barre transversale sur un centre. Pourtant, c’est l’Albanie qui a fait monter la tension avant la mi-temps, Kristjan Asllani décochant une frappe lointaine qui a obligé David Raya à se détendre sur sa gauche pour repousser le danger.

David Raya (Espagne) s’interpose devant Kristjan AsllaniAFP via Getty Images

C’est dans le même but que Joselu a ensuite failli réaliser un chef-d’œuvre au retour des vestiaires, en enchaînant un contrôle orienté du droit et une reprise de volée du gauche qui est passée juste à côté du but sur un centre d’Alejandro Grimaldo. Poussée par ses flamboyants fans, l’Albanie n’avait cependant pas l’intention de laisser l’Espagne passer une soirée tranquille, et Raya a dû rester vigilant pour repousser une nouvelle fois une volée, cette fois du remplaçant Armando Broja.

L’équipe en rouge et noir a continué à se démener, à harceler ses adversaires et à espérer. Et si les remplaçants espagnols se sont montrés moins menaçants, ils n’ont pas craqué pour autant, contrôlant suffisamment le ballon pour conserver leur avantage et s’imposer, même si Broja a mis Raya à contribution une dernière fois en fin de match. Une note d’espoir et de défi pour conclure la campagne albanaise. L’Espagne, elle, nourrit de plus grandes ambitions.

Joueur du match Vivo, Ferran Torres (Espagne)

Torres a été dangereux tout au long du match. Il a offert une sortie de balle entre les lignes lorsque l'Espagne était en possession du ballon et a fait preuve d'une grande capacité de travail lorsqu'elle n'était pas en possession du ballon. L'un des attaquants les plus dangereux de l'Espagne et, en fin de compte, le vainqueur du match.
Panel des observateurs techniques de l'UEFA

Réactions

Luis de la Fuente, sélectionneur de l’Espagne
Nous sommes tous libres de rêver, et nous sommes les premiers à le faire, mais nous devons garder les pieds sur terre. Chaque match est très serré, et ce que nous avons réalisé est vraiment difficile : remporter nos trois matches sans encaisser de but. Nous devons garder la tête froide… Les 16 meilleures équipes d’Europe seront présentes au prochain tour, donc je n’accorde aucune importance au fait d’être favoris. Un jour on peut être au sommet, le lendemain on peut ne plus rien être.

Ferran Torres, joueur du match Vivo
Nous avons un parcours à faire et nous jouons de manière phénoménale. Nous sommes une famille, très soudée. Ce qui caractérise cette équipe, c’est que tout le monde est prêt à être titulaire. Les joueurs qui sortent du banc sont également très importants, car beaucoup de buts ont été marqués en fin de match. Je veux mettre le sélectionneur dans l’embarras (pour ses choix).

Dani Vivian, défenseur de l’Espagne
C’est une victoire qui nous fait vraiment plaisir. Nous avons réalisé une phase de groupes “parfaite” : trois victoires et aucun but encaissé. En première mi-temps, nous avons été très bons. On a peut-être manqué un peu de rythme. On sentait que c’était une question de temps avant qu’on ne marque un deuxième but. Mais en deuxième mi-temps, on les a peut-être laissés se créer une ou deux occasions qu’on aurait préféré éviter.

En stats

Ferran Torres fête le premier but de son équipe contre l'AlbanieAFP via Getty Images

• L’Espagne a remporté ses trois matches de groupe dans un EURO pour la deuxième fois seulement de son histoire, après l’édition 2008, où elle avait ensuite soulevé le trophée.

• Pour la toute première fois, l’Espagne a terminé une phase de groupes de l’EURO sans encaisser le moindre but.

• L’Espagne a remporté dix de ses 11 derniers matches de compétition, pour un match nul.

• La Roja n’a perdu qu’un seul de ses 15 derniers matches de groupe de l’EURO (11 victoires, 3 nuls).

• L’Espagne n’a perdu qu’un seul de ses 25 matches de phase finale de l’EURO lorsqu’elle a ouvert le score (21 victoires, 4 nuls).

• Ferran Torres a désormais inscrit cinq buts pour l’Espagne en phase finale de tournoi majeur (deux à l’EURO 2020, deux à la Coupe du Monde de la FIFA 2022 et un à l’EURO 2024).

• Dani Olmo a délivré quatre passes décisives en sept matches de phase finale de l’EURO, ce qui en fait le deuxième meilleur passeur espagnol depuis 1968, derrière Cesc Fàbregas (cinq passes décisives).

• L’Albanie n’a remporté qu’un seul de ses six matches de l’EURO (1 nul, 4 défaites).

• L’Albanie a gardé sa cage inviolée à une reprise en six rencontres de l’EURO.

Le XI de la Roja lors de la J3Getty Images

Compos

Albanie: Strakosha; Balliu, Djimsiti, Arlind Ajeti, Mitaj; Ramadani, Asllani; Asani (Muçi 81^e), Laçi (M. Berisha 70^e), Bajrami (Hoxha 70^e); Manaj (Broja 59^e)

Espagne: Raya; Jesús Navas, Vivian, Laporte (Le Normand 46^e), Grimaldo; Zubimendi, Merino; Ferran Torres (Yamal 72), Olmo (Álex Baena 84^e), Oyarzabal (Fermín López 62^e); Joselu (Álvaro Morata 72^e)