Espagne 1-0 Italie, la Roja reine du Groupe B
jeudi 20 juin 2024
Résumé de l'article
L'Espagne a assuré la première place du Groupe B de l'UEFA EURO 2024 à un match de la fin grâce au but contre son camp de Riccardo Calafiori à Gelsenkirchen.
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L'Espagne a remporté la première place du Groupe B de l'UEFA EURO 2024, et une place en huitième de finale, une courte victoire récompensant sa domination sur l'Italie à l'Arena AufSchalke grâce au but contre son camp de Riccardo Calafiori en début de seconde période.
TROIS POINTS C'EST TOUT
1/ L'Espagne dominatrice
2/ La Roja en huitièmes
3/ Croatie-Italie pour la qualif'
Calendrier complet des groupes !
Le match, le rouleau compresseur espagnol
Les deux équipes alignaient des formations familières après leurs victoires initiales, Aymeric Laporte, à nouveau apte, entrant dans l'axe de la défense pour le seul changement de l'Espagne, tandis que l'Italie conservait l'équipe qui s'était reprise pour battre l'Albanie après avoir été menée au bout de 23 secondes de jeu. La Squadra Azzurra était à nouveau à deux doigts d'être battue en début de match, les tours de passe-passe de Nico Williams sur le côté gauche offrant une occasion de la tête pour Pedri, dont la frappe était détournée par Gianluigi Donnarumma en plein vol.
Williams lui-même manquait une occasion encore plus belle à la dixième minute, sa tête passant à côté alors qu'il était en position idéale devant le but, et l'Espagne continuait à poser des problèmes aux transalpins. Donnarumma devait être vigilant pour bloquer un tir en angle fermé d'Álvaro Morata et plongeait rapidement sur sa gauche pour repousser une frappe à bout portant de Fabián Ruiz, qui voyait ensuite son tir contré par Alessandro Bastoni.
Hormis quelques incursions caractéristiques de Federico Dimarco sur la gauche, l'Italie avait du mal à trouver le chemin de la surface de réparation espagnole et Luciano Spalletti réagissait en faisant entrer Bryan Cristante et Andrea Cambiaso à la pause. Cela ne parvenait pas à endiguer le flux vers le but italien et Pedri aurait pu ouvrir le score, en ratant une occasion en or sur un centre de Marc Cucurella.
La Roja trouvait finalement la faille mais d'une source inattendue. Une nouvelle fois, l'action partait de la gauche espagnole avec Williams, dont le centre était légèrement dévié de la tête par Morata ; Donnarumma ne pouvait que repousser du bout des doigts et le ballon rebondissait sur Calafiori qui le trompait.
Le portier du Paris Saint-Germain repoussait une nouvelle tentative de Morata alors que l'Espagne cherchait à se donner de l'air, Cambiaso dégageant sur sa propre ligne quelques instants plus tard. Lamine Yamal voyait sa frappe enroulée passer de peu à côté, mais un centre de Cristante devant la cage espagnole rappelait à la Roja la menace italienne, même si l'Espagne répondait en retour, le vif Williams s'infiltrant sur la gauche et frappant sur la barre depuis l'angle de la surface de réparation.
L'Italie tentait alors de se ressaisir, mais la pichenette de Cristante, bien captée par Unai Simón, était sa meilleure occasion. L'Espagne tenait bon et s'assurait ainsi sa place en huitièmes de finale. Les triples champions d'Europe auraient même pu accroître leur marge en fin de match, Donnarumma repoussant deux fois les tentatives du remplaçant Ayoze Pérez dans le temps additionnel.
Joueur du match Vivo, Nico Williams (Espagne)
Menace constante à chaque fois qu'il a le ballon. Positif dans toutes les situations de 1 contre 1. Quelques bonnes reprises et une défense solide.
Panel des observateurs techniques de l'UEFA
Réactions
Luis De la Fuente, sélectionneur de l'Espagne
Vous me connaissez bien, je pense de la même manière qu'hier. Je suis très fier du résultat et de la manière dont nous avons gagné ce match, mais c'est un tournoi très difficile et plus nous avancerons, plus nos adversaires apprendront à nous connaître et deviendront de plus en plus difficiles. Il y a beaucoup d'équipes de haut niveau dans cette compétition.
Nico Williams, attaquant de l'Espagne
Je pense que c'est ma performance la plus complète avec l'Espagne et j'espère continuer et pouvoir aider l'équipe autant que possible. La conservation du ballon est un point faible et j'ai l'intention de travailler là-dessus, mais je suis quand même très heureux.
Luciano Spalletti, Italie, sélectionneur
La fraîcheur a fait la différence, ils étaient beaucoup plus frais que nous. Nous avons souvent fait des lectures tardives. La clé du problème est toujours la même : nous étions en dessous du niveau dans la réaction, dans l'accompagnement des actions, ils étaient plus frais et nous ont posé des problèmes en termes de vitesse et de choix, et cela s'est vu. En deuxième mi-temps, nous avons réussi à être plus intenses et nous avons créé des situations qui auraient pu mener à l'égalisation, mais ils étaient trop forts et ils ont gagné de manière méritée.
Gianluigi Donnarumma, gardien de l'Italie
Nous avons raté trop de passes faciles, nous avons mis trop peu de qualité et si vous ratez autant, ils vous punissent. Nous sommes en colère, maintenant utilisons cette méchanceté pour le dernier match. Le destin est encore entre nos mains, il ne faut pas se prendre la tête. Nous devrons faire face à la Croatie, mais je suis convaincu que nous pouvons y arriver. Nous avons beaucoup couru, peut-être mal, mais repartons de cette attitude en sachant que nous devons faire beaucoup mieux.
En stats
- L'Espagne a désormais remporté trois matches consécutifs contre l'Italie et est invaincue lors des six derniers matches entre les deux équipes (4 victoires, 2 nuls).
- Il s'agissait du huitième match de phase finale de l'EURO entre l'Espagne et l'Italie, un record dans la compétition, et de la cinquième phase finale de l'EURO consécutive dans laquelle les deux équipes s'affrontaient.
- L'Espagne a remporté deux de ces huit matches à l'EURO, l'autre étant une victoire 4-0 lors de la finale de 2012.
- L'Espagne n'a perdu qu'un seul de ses 14 derniers matches de phase de groupes à l'EURO (10 victoires, 3 nuls).
- La Roja a gardé huit fois sa cage inviolée lors de ses dix derniers matches de phase de groupes dans le tournoi.
- C'est la troisième fois que l'Espagne entame un tournoi de l'EURO avec deux victoires, après 2008 et 2016.
- Pedri a disputé 12 matches à l'EURO et en Coupe du Monde, égalant le record européen de Cristiano Ronaldo avant l'âge de 21 ans.
- Riccardo Calafiori est seulement le second Italien à marquer un but contre son camp lors d'un EURO ou d'une Coupe du Monde et le premier depuis Cristian Zaccardo contre les États-Unis lors de la Coupe du Monde 2006.
- Il s'agit seulement de la quatrième défaite de l'Italie en 29 matches de phase de groupes à l'EURO (16 victoires, 9 nuls).
- Si l'on exclut les tirs au but, il s'agit de la première défaite de l'Italie en 11 matches de l'EURO (7 victoires, 3 nuls).
- Les Azzurri n'ont pas réussi à marquer pour la première fois en 11 matches dans la compétition.
Compos
Espagne: Simón; Carvajal, Le Normand, Laporte, Cucurella; Pedri (Ález Baena 71e), Rodri, Fabián Ruiz (Merino 90e+4); Yamal (Ferran Torres 71e), Morata (Oyarzabal 78e), Williams (Pérez 78e)
Italie: Donnarumma; Di Lorenzo, Bastoni, Calafiori, Dimarco; Barella, Jorginho (Cristante 46e); Frattesi (Cambiaso 46e), Pellegrini (Raspadori 82e), Chiesa (Zaccagni 64e); Scamacca (Retegui 64e)
Dernière journée
Albanie - Espagne - lundi 24 juin, Düsseldorf
Croatie - Italie - lundi 24 juin, Leipzig