La durabilité au cœur du calendrier de l’EURO 2024
vendredi 14 juin 2024
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L’impact environnemental et le traitement équitable des équipes ont été les priorités lors de l’élaboration du calendrier des matches du tournoi.
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Planifier le calendrier des matches pour un tournoi de l’envergure de l’UEFA EURO 2024 est toujours d’une complexité fascinante. Avant tout, chaque équipe doit être traitée de la même manière, et quand on sait qu’elles sont au nombre de 24 et que 51 matches seront disputés au total dans dix stades au cours d’un seul mois, on a une idée du défi à relever. Ajoutez les déplacements, les entraînements et les jours de repos, et l’ampleur de la tâche devient plus évidente.
Pour l’EURO 2024, l’équipe responsable du calendrier avait un élément supplémentaire à prendre en considération : assurer l’équité des conditions tout en adoptant une démarche axée sur la durabilité. « Garantir l’égalité de traitement de toutes les équipes est toujours le principe qui préside à l’établissement du calendrier », a déclaré Marcello Alleca, chef Compétitions pour équipes nationales masculines. « Mais cette année, pour la première fois, la durabilité était également un élément clé. »
« Notre défi était de maximiser la durabilité sans compromettre l’équité. »
Faire du développement durable une priorité
Pour rendre le calendrier aussi durable que possible, les sites et les matches ont été organisés sur trois zones, ce qui réduira largement les déplacements pour les équipes et les supporters.
Lors de l’EURO 2016, en France – comparable concernant la taille du tournoi et les infrastructures du pays –, plus de 75 % des transferts des équipes entre les matches de groupe ont été réalisés par avion. En Allemagne, ce chiffre baissera à 25 %, les transferts en train ou en bus ayant été privilégiés.
Il y a huit ans, aucune équipe n’a joué plus d’une fois sur le même site durant la phase de groupe. Cet été, sept équipes au total – l’Autriche, la Hongrie, la Serbie, la Slovaquie, la Suisse, la Tchéquie et la Turquie – joueront plus d’un match dans le même stade.
Ces critères s’appliquent également au pays organisateur, l’Allemagne, même s’ils impliquent qu’elle ne jouera pas toujours dans les plus grands stades. « L’Allemagne a choisi un camp de base dans le sud du pays, pour être proche des sites où elle disputera ses trois matches de groupe », a indiqué Marcello Alleca.
Planification avancée
« Élaborer le calendrier des matches reste une procédure très manuelle, explique Marcello Alleca. Il n’y a aucun processus automatisé. Nous commençons avec une équipe d’une dizaine de personnes qui représentent les différents intérêts en présence pour l’organisation du calendrier. Une fois que nous avons conçu un projet satisfaisant, nous le transmettons aux villes hôtes et à un plus large groupe de consultation. » Ces étapes sont réalisées bien en amont du tournoi, l’approbation finale du calendrier intervenant au moins deux ans avant le match d’ouverture.
Cette anticipation permet à l’équipe de Marcello Alleca d’assurer l’équité sportive, cet élément essentiel. « Nous établissons le calendrier avant même de connaître les équipes. À ce stade, pour nous, elles sont juste l’équipe 1, l’équipe 2, etc. du groupe A, explique-t-il. Nous examinons où ces équipes vont jouer, ce qui arrivera aux vainqueurs et aux deuxièmes de groupe : nous analysons la totalité de leur parcours dans le tournoi et essayons de faire en sorte qu’il soit le plus équitable possible pour toutes. »
Équité et durabilité sont les maîtres-mots d’un tournoi réussi.