1980 - Équipe du tournoi
dimanche 27 mars 2016
Résumé de l'article
L'Équipe du tournoi a été dominée par la défense de l'Italie, pays hôte, et l'attaque de la RFA, sacrée championne d'Europe.
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Gardien : Dino Zoff (Italie)
Douze ans après avoir remporté le Championnat d'Europe de l'UEFA en Italie, Zoff défendait encore les buts pour l'équipe hôte en 1980. Même si l'Italie ne parvenait pas à atteindre la finale cette fois-ci, Zoff n'encaissait aucun but jusqu'à un missile tchécoslovaque de Ladislav Jurkemík dans le match pour la 3e place. Deux ans plus tard, à l'âge de 40 ans, Zoff écrirait une nouvelle page d'histoire en menant les Azzurri au sacre à la Coupe du Monde de la FIFA en Espagne, devenant au passage le vainqueur le plus âgé de la compétition. Le gardien de la Juventus, dont les 11 saisons au club se sont achevées par une défaite face à Hambourg en finale de la Coupe des clubs champions européens, a honoré 112 sélections avant de raccrocher les crampons et de devenir plus tard entraîneur, menant notamment l'Italie à la finale de l'UEFA EURO 2000.
Défenseur : Claudio Gentile (Italie)
Défenseur intransigeant qui a tenu la dragée haute à Diego Maradona et Zico lors de la Coupe du Monde 1982, Gentile s'était auparavant bien échauffé à l'EURO 1980 en aidant l'Italie à préserver sa cage inviolée dans les trois matches de la phase de groupes. Pour ce faire, il mettait sous l'éteignoir des joueurs de la trempe de Kevin Keegan, détenteur du Ballon d'Or. De 1973 à 1984, Gentile a disputé 283 matches de Serie A pour la Juventus et remporté six titres de champion d'Italie. Malgré son jeu rugueux, il n'a jamais été expulsé de sa carrière. Après avoir honoré 71 sélections, il a endossé le rôle de sélectionneur et remporté avec les Azzurrini le Championnat d'Europe des moins de 21 ans de l'UEFA 2004.
Défenseur : Gaetano Scirea (Italie)
Unique pour son calme et son autorité, Scirea a brillé dans la défense italienne à l'EURO 1980, comme il le ferait deux ans plus tard à la Coupe du Monde. Titulaire indiscutable dans ces deux tournois, il enchaînait les prestations élégantes et distinguées, dans un rôle de libéro qui n'était pas sans rappeler le grand Franz Beckenbauer. Scirea a pris sa retraite internationale au terme d'une 78e sélection honorée en 1986 dans la troisième Coupe du Monde qu'il disputait. Le défenseur a remporté les trois trophées européens majeurs de clubs, plus sept titres de Serie A au cours des 14 saisons qu'il a passées à la Juventus. Il s'est tragiquement éteint dans un accident de la route en Pologne à l'âge de 36 ans, alors qu'il était recruteur pour les Bianconeri.
Défenseur : Karl-Heinz Förster (RFA)
Cadet des deux frères Förster présents dans l'équipe d'Allemagne sacrée à l'EURO 1980, Karlheinz a davantage brillé que son aîné Bernd au cours d'une carrière qui l'a consacré comme l'un des défenseurs centraux les plus infranchissables du monde. Dans ce Championnat d'Europe, Förster (21 ans) a neutralisé le poison belge Jan Ceulemans en finale pour conclure un tournoi exceptionnel. Au cours de ses 81 sélections, il a été deux fois finaliste de la Coupe du Monde. Vainqueur de la Bundesliga avec Stuttgart en 1984, Förster a rejoint l'Olympique de Marseille en 1986, avant de raccrocher les crampons sur un coup d'éclat, le doublé remporté par l'OM en 1990.
Défenseur : Hans-Peter Briegel (RFA)
Cet ancien décathlonien effectuait ses premiers pas au plus haut niveau à l'EURO 1980, avant de connaître une carrière riche de 72 sélections et deux finales de la Coupe du Monde. Briegel a disputé chaque match du tournoi 1980 et a beaucoup manqué à ses coéquipiers en sortant sur blessure en deuxième mi-temps de la finale. Il retournerait en Italie quatre ans plus tard : après avoir passé une décennie au Kaiserslautern, il aidait Hellas-Verona à remporter le Scudetto et devenait le premier joueur évoluant à l'étranger à être élu Joueur allemand de l'année. Briegel a ensuite dirigé l'équipe nationale d'Albanie de décembre 2002 à mai 2006.
Milieu : Marco Tardelli (Italie)
Tardelli restera dans l'histoire pour sa célébration débridée de son deuxième but de l'Italie en finale de la Coupe du Monde 1982. Il ne s'agissait pourtant pas du premier but décisif inscrit par le milieu de terrain dynamique des Azzurri. Deux ans plus tôt, il inscrivait l'unique but de l'Italie en phase de groupes de l'EURO 1980, une réalisation en fin de match qui éliminait l'Angleterre 1-0. Tardelli réalisait cet exploit "à domicile", dans le Stadio Comunale de Turin, où il a passé une décennie à enrichir le palmarès de la Juventus, en remportant notamment la Coupe des clubs champions européens 1985, avant de rejoindre l'Internazionale Milano. Plus tard, il entraînerait l'Inter et l'équipe d'Italie U21.
Milieu : Jan Ceulemans (Belgique)
Ceulemans détient le record du nombre de sélections pour la Belgique, avec ses 96 capes amassées entre 1977 et 1990 (23 buts). Milieu offensif, il pouvait également évoluer au poste d'attaquant, et c'est dans ce rôle qu'il a brillé à l'EURO 1980. Son jeu musclé a causé des problèmes à tous les défenseurs d'Europe, mis à part Karlheinz Förster (RFA), qui l'a dominé en finale. Ceulemans a inscrit un but dans le tournoi, face à l'Angleterre, mais il a réellement été le meilleur joueur de la Belgique pendant toute la phase de groupes. Même si le tournoi 1984 s'est révélé être une déception, le joueur du Club Bruges a disputé trois Coupes du Monde de la FIFA, menant notamment les Diables rouges en demi-finale de l'édition 1986.
Milieu : Bernd Schuster (RFA)
Le jeune prodige allemand (20 ans) a seulement disputé deux des quatre matches de la RFA en 1980, face aux Pays-Bas et à la Belgique, mais ses prestations l'ont fait remarquer. Les exploits de l'éblouissant milieu de terrain blond lui valaient d'être transféré de Cologne à Barcelone et d'atteindre la deuxième place du Ballon d'Or. Il s'agissait cependant de l'unique tournoi majeur qu'il disputerait : absent de la Coupe du Monde 1982 sur blessure, il annonçait ensuite sa retraite internationale à l'âge de 24 ans. Schuster remportait la Liga en 1985 avec le Barça, avant d'ajouter deux titres supplémentaires sous le maillot du Real Madrid, où il retournait brièvement en tant qu'entraîneur en juillet 2007, après avoir qualifié le Getafe en compétition européenne.
Milieu : Hansi Müller (RFA)
Meneur de jeu élégant et doté d'un pied gauche en or, Müller était la star montante de la Bundesliga avec Stuttgart lorsqu'il arrivait au Championnat d'Europe 1980, à l'âge de 22 ans. Après avoir donné un aperçu de son talent à la Coupe du Monde 1978, il confirmait son potentiel en Italie, en distillant des passes magnifiques lors des quatre matches de son équipe. Le tournoi de 1980 serait l'apogée de Müller : décevant à la Coupe du Monde 1982, il honorait sa 42e et dernière sélection l'année suivante, après un bref passage à l'Internazionale Milano. Il vivait un véritable été indien au Tirol Innsbruck, avant de devenir ambassadeur de cette ville pour l'UEFA EURO 2008.
Attaquant : Karl-Heinz Rummenigge (RFA)
Rummenigge est arrivé à l'EURO 1980 fort d'une solide réputation, avec le titre de meilleur buteur de la Bundesliga, grâce à ses 26 réalisations qui avaient aidé le Bayern München à remporter le titre. Il s'en est montré digne, avec une série de prestations impressionnantes, dont le but décisif contre la Tchécoslovaquie et une passe décisive sur corner pour le but du sacre de Horst Hrubesch en finale. Élu Ballon d'Or en 1980, Rummenigge conservait son titre l'année suivante après une nouvelle saison glorieuse avec le Bayern (meilleur buteur, champion d'Allemagne). Auteur de 45 buts en 95 sélections, dont le dernier en finale de la Coupe du Monde 1986, il fait désormais partie de l'encadrement du Bayern.
Attaquant : Horst Hrubesch (RFA)
Hrubesch a inscrit les deux buts allemands en finale de l'EURO 1980 à Rome, le second d'une tête magnifique à la 89e minute. L'attaquant de Hambourg vivait là une forme de rédemption, lui qui, blessé à la cheville, avait perdu la finale de la Coupe d'Europe quelques semaines plus tôt contre Nottingham Forest au Santiago Bernabéu. Arrivé tardivement en sélection nationale, il a été convoqué après la fracture à la jambe de Klaus Fischer, et honorerait seulement 21 sélections. Trois fois champion d'Allemagne, il a mené en capitaine Hambourg au sacre en Coupe d'Europe, face à la Juventus en 1983.