1976 - Équipe du tournoi
lundi 21 mars 2016
Résumé de l'article
Suite à sa victoire, la Tchécoslovaquie place six de ses joueurs dans le onze type de l'EURO 1976, dont Ivo Viktor, Ján Pivarnik et Antonín Panenka.
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Gardien : Ivo Viktor (Tchécoslovaquie)
Viktor est resté célèbre pour avoir été lobé, mais pas battu, depuis la moitié de terrain adverse par Pelé lors de la Coupe du Monde FIFA 1970. Lors du Championnat d'Europe de l'UEFA 1976, le gardien de 34 ans connut une semaine mémorable. Ses prestations face aux Pays-Bas et encore plus face à l'Allemagne de l'Ouest ont marqué l'Histoire. Plusieurs arrêts fantastiques, pour ne pas dire miraculeux, lui valurent une troisième place au classement du Ballon d'Or 1976. Élu cinq fois Footballeur tchécoslovaque de l'année, Viktor mit un terme à sa carrière en 1977, avec 63 sélections.
Défenseur : Ján Pivarnik (Tchécoslovaquie)
Pivarník fut sélectionné pour participer au Championnat d'Europe de l'UEFA 1976 fort de ses titres avec le ŠK Slovan Bratislava, mais à peine remis d'une opération au genou. Les performances du Footballeur tchécoslovaque de l'année 1974 en Yougoslavie furent pourtant tout ce qu'il y a de plus exemplaires, son courage et sa détermination les instruments de la victoire surprise de son équipe. Il ne réclama jamais le capitanat qui lui revenait de droit après son opération ; le triomphe obtenu à Belgrade compensa à la fois son brassard perdu et les frustrations de la Coupe du Monde de la FIFA 1970 au Mexique, où l'entraîneur se passa de lui. Aujourd'hui entraîneur, Pivarník a passé la majeure partie de sa carrière au Moyen-Orient.
Défenseur : Ruud Krol (Pays-Bas)
Un des symboles de l'avènement du "football total" néerlandais des années 1970, Krol était un défenseur de classe, autoritaire, qui pouvait évoluer à tous les postes. Il sortit de l'anonymat non seulement avec l'AFC Ajax, victorieuse de deux Coupes des clubs champions européens consécutives, mais surtout lors de la Coupe du Monde de la FIFA 1974, où il se fit vraiment un nom. Si les Oranje ne terminèrent qu'à la troisième place du Championnat d'Europe de l'UEFA 1976, lui attira tous les regards. Il porta le brassard de capitaine jusqu'à la finale de la Coupe du Monde 1978, et fut sélectionné 83 fois, un record à l'époque.
Défenseur : Jaroslav Pollák (Tchécoslovaquie)
Pollák ne joua qu'une heure pour la Tchécoslovaquie en phase finale du Championnat d'Europe de l'UEFA 1976, avant d'être expulsé en demi-finale pour un tacle à retardement. Cela ne l'empêcha pas de dominer le jeu, déstabilisant les Pays-Bas par son travail ininterrompu et la qualité de ses relances. La Tchécoslovaquie gagna sans lui mais nombreux furent ceux qui regrettèrent que Pollák, qui brilla en qualifications contre l'Angleterre et l'URSS, ne put contribuer plus. Celui que l'on surnommait "Bobby" pour ses faux airs de Bobby Charlton - tant dans le jeu que pour ses cheveux dégarnis - termina sa carrière à 49 capes.
Défenseur : Anton Ondruš (Tchécoslovaquie)
Capitaine de l'équipe de Tchécoslovaquie vainqueur du Championnat d'Europe de l'UEFA 1976, Ondruš mena par l'exemple en Yougoslavie. Irréprochable face aux Pays-Bas et à l'Allemagne de l'Ouest, ce grand arrière central solide comme le roc en imposait, surtout dans les airs. C'est lui qui ouvrit le score face aux Néerlandais de la tête et, malgré une déviation malheureuse dans ses propres buts qui relança les Pays-Bas sur un centre de Ruud Geels, il fit amende honorable en inscrivant le troisième penalty de la séance victorieuse de tirs au but face à l'Allemagne de l'Ouest en finale. Il représenta son pays à nouveau en Italie en 1980, puis se retira à 58 sélections.
Défenseur : Franz Beckenbauer (Allemagne de l'Ouest)
Figurant au rang des plus grands joueurs de l'Histoire du football, Beckenbauer commença à faire parler de lui au niveau international avec le capitanat de l'Allemagne de l'Ouest au Championnat d'Europe de l'UEFA en 1972, qu'elle remporta, avant d'enchaîner avec le sacre mondial deux ans plus tard sur ses terres. En 1976, le Kaiser mena le FC Bayern München à une troisième victoire consécutive en Coupe des clubs champions européens et empocha son second titre de Footballeur européen de l'année. Pour sa centième cape, il subit néanmoins un revers en perdant la finale du Championnat d'Europe de l'UEFA aux tirs au but face à la Tchécoslovaquie. L'affable Bavarois poursuivit sa carrière comme entraîneur de l'équipe d'Allemagne de l'Ouest, avec qui il remporta la Coupe du Monde 1990.
Milieu : Rainer Bonhof (Allemagne de l'Ouest)
Bonhof fut l'homme de la remontée de l'Allemagne de l'Ouest en demi-finale et en finale, alors que son équipe était menée de deux buts. Le milieu du VfL Borussia Mönchengladbach distilla des passes au cordeau sur les deux buts de la finale et fut le premier allemand à s'avancer dans la surface pour la séance de tirs au but. Plus jeune joueur de l'équipe victorieuse de la Coupe du Monde de la FIFA 1974, il aurait été le doyen de celle de Jupp Derwall en 1980 s'il n'avait dû en sortir sur blessure la veille du tournoi. Cet as de la passe quitta sa carrière internationale l'année suivante, avec 53 sélections et neuf buts.
Milieu : Antonín Panenka (Tchécoslovaquie)
Panenka marqua l'Histoire du football le 20 juin 1976 en inscrivant le penalty de la victoire en finale du Championnat d'Europe de l'UEFA face à l'Allemagne de l'Ouest, lors de la séance de tirs au but. Imperturbable, le milieu tchèque envoyait un lob plein centre au-dessus d'un Sepp Maier à l'horizontale - une petite balle piquée qui portera son nom à jamais. Le meneur de jeu du FC Bohemians Praha joua les phases finales des Coupes du Monde 1980 et 1982, inscrivant deux penalties supplémentaires. Il aida également le SK Rapid Wien à atteindre la finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1985, qu'il termina comme meilleur buteur ex-æquo.
Milieu : Dragan Džajić (Yougoslavie)
Dribbleur insaisissable, Džajić fut élu Joueur en or de sa nation à l'occasion du Jubilé en or de l'UEFA en 2004. Le milieu du FK Crvena Zvezda [Étoile Rouge] détient le record de sélections pour l'ancienne Yougoslavie (85), inscrivit 23 buts internationaux et figura dans l'équipe du tournoi de l'UEFA de deux Championnats d'Europe : en 1968, puis huit ans plus tard lorsqu'il trouva les filets face à l'Allemagne de l'Ouest puis les Pays-Bas. Aussi adroit dans la dernière passe que dans la finition - il inscrivit 287 buts en 590 matches pour le Crvena zvezda - les centres magiques du gauche de Džajić étaient un régal pour les spectateurs.
Attaquant : Dieter Müller (Allemagne de l'Ouest)
Ses débuts en sélection furent sans doute parmi les plus remarquables de tous les temps. Lorsque Müller entra en jeu à la 79e minute de la demi-finale du Championnat d'Europe de l'UEFA 1976 face à la Yougoslavie, l'Allemagne de l'Ouest était menée 2-1. En trois minutes, il remettait tout le monde à égalité, puis sortait seul les hôtes de la compétition d'un doublé dans le temps additionnel, pour un fabuleux coup du chapeau. Le jeune de 22 ans du FC Köln termina la compétition comme meilleur buteur, avant d'emporter le même titre en Bundesliga les deux saisons suivantes. Ses deux buts en phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA 1978, qui amenèrent son total à 12 réalisations en sélection, marquèrent la fin de sa carrière internationale.