La Suède monte en puissance

La Suède tenante du titre a connu un brusque retour sur terre en étant laminée 5-0 par la Norvège, synonyme d’élimination juste après la phase de groupes. Le sélectionneur Calle Barrling est persuadé que son équipe peut cette année réussir de belles choses.

"La saison passée, notre préparation n’a pas été aussi que celle du titre, deux ans auparavant”, affirme Barrling, qui va disputer sa sixième phase finale. "Pour la première fois, j’ai vu mon équipe fatiguée lors du dernier match”, avance-t-il en référence à la cuisante défaite face à la Norvège - hôte du tournoi cet été, alors que la qualification était encore possible.

Mais Barrling n’oublie pas que ses filles étaient invaincues depuis 18 matches avant leurs deux revers en phase finale et il estime que c’est une mauvaise expérience sur laquelle lui et ses joueuses comptent s’appuyer. "On a retenu la leçon et on va mieux se préparer", jurait-il il y a presque un an. "On va passer davantage de temps ensemble lors des rassemblements et on a prévu plus de matches amicaux."

Les Suédoises vont aussi vivre un stage de préparation avant le tournoi, chez elles, Barrling ayant pour objectif d’avoir tout son monde en pleine forme pour le 15 juillet et le coup d’envoi du Championnat d’Europe féminin des moins de 19 ans de l’UEFA 2014. Une nécessité : l’Angleterre, qui les a battues en finale 2009, sera leur premier adversaire. Puis ce sera autour de l’Espagne, trois jours plus tard. Mais Barrling s’intéresse tout autant à la quatrième formation de ce Groupe B, la République d’Irlande, débutante à ce niveau.

"Il n’y a pluis de petites équipes en phase finale désormais – ni même au tour Élite. C’est vrai qu’il y a l’Angleterre et l’Espagne, mais on connaît aussi très bien l’Irlande. On l’a rencontrée au deuxième tour de qualification l’année dernière, puis cet hiver à La Manga [défaite 1-0]. C’est une équipe difficile à bouger. C’est un groupe très relevé, mais les huit équipes en lice sont de qualité. Ce sera un tournoi ouvert."

Le genre de tournoi qui pourrait se jouer sur des détails. Tant mieux pour la Suède, qui a sorti la France tenante du titre pour accéder à la phase finale. En terrain connu (le Norvégien est en plus une langue très proche du suédois), les joueuses sont aussi habituées à la nourriture et aux terrains artificiels locaux. "Cette équipe est meilleure [que celle de l’année dernière], mais on n'a jamais eu de joueuses aussi jeunes en M19 : seules six ou sept sont nées en 1995. Elles apprennent et progressent chaque jour." Assez vite pour offrir un nouveau titre à Barrling ?