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Cruz veut la gagner avec Paris

La milieue de terrain du Paris Saint-Germain Shirley Cruz revient sur son parcours, de son Costa Rica à la capitale française.

Jour de finale à Berlin

Seule joueuse du Costa Rica avoir été sacrée champion d'Europe, Shirley Cruz Traña espère gagner une troisième finale d'UEFA Women's Champions League, jeudi soir avec le Paris-Saint-Germain contre le 1. FFC Frankfurt. La joueuse de 29 ans, arrivée en France en 2006 à l'Olympique Lyonnais, raconte le parcours qui l'a menée jusqu'à Berlin.

Ses débuts dans le football
Je viens d'une très grande famille, il y a trois garçons et trois filles. Mes parents travaillaient tous les deux et ce sont mes frères qui soccupaient de moi. C'est comme ça que j'ai commencé le football, en jouant avec eux. J'ai commencé avec eux, parce qu'il n'y avait pas d'équipe féminine quand j'étais petite. Alors c'est grâce à mes frères que je me suis mise au foot.

Ses idoles
J'ai toujours aimé Steven Gerrard. Il a commencé sa carrière à Liverpool et il va quasiment y terminer sa carrière, même s'il part à Los Angeles. Mais c'est une personnalité hors du commun. Moi aussi, j'aimerais qu'on se souvienne de moi comme une joueuse heureuse sur le terrain qui aura tout donné pour son équipe.

Différence entre le Costa Rica et l'Europe
La différence est avant tout financière. Je pense avoir démontré qu'une joueuse venue du Costa Rica, ou d'Amérique latine d'une manière plus générale, peut s'adapter à l'Europe en travaillant dur. Et la différence aussi, c'est que j'ai pu bénéficier du développement du football féminin en France pour progresser et me prouver à moi-même et à mon pays qu'avec le soutien nécessaire, vous pouvez arriver à un bon niveau et jouer dans une bonne équipe.

Cruz (à droite) a battu Francfort avec Lyon en finale, en 2012
Cruz (à droite) a battu Francfort avec Lyon en finale, en 2012©Sportsfile

Sur l'UEFA Women's Champions League
J'ai fait mes débuts avec Lyon, c'était une superbe expérience de jouer là-bas. Cette équipe n'avait jamais remporté cette compétition alors nous avons réalisé ce rêve de pouvoir l'emporter. On a fêté ce titre comme comme des gamines ! Il y a eu des moments incroyables. Aujourd'hui, je m'apprête à jouer une finale pour Paris, une équipe qui, elle non plus, n'a jamais eu la chance de remporter la Champions League auparavant. Alors je voudrais lui donner un coup de main, car je sais ce que ça fait d'être la meilleure équipe en Europe.

Sur son départ pour Paris en 2012
Il y a eu deux raisons. La première était économique et financière. Lyon a fait des efforts importants dans le passé pour moi, mais mon salaire devait être baissé. Nous avions réalisé quelque chose d'historique avec cette équipe en France. Nous avions remporté le triplé : Coupe, championnat et Champions League. C'était quelque chose de très important. Et alors on m'a dit que mon salaire allait être réduit alors que c'était un moment où j'aspirais à davantage, j'avais tout gagné avec Lyon, je voulais me donner de nouveaux objectifs.

À Paris également, il y avait Farid (Benstiti, qui était son entraîneur à Lyon), c'est lui qui m'a fait venir en France. Il m'a parlé du projet parisien, alors je suis venue et je l'ai rejoint. Au début, c'était un peu difficile, Paris était inférieur à Lyon mais, étape par étape, tout s'est construit. Et aujourd'hui, nous sommes en finale et nous espérons la remporter avec l'aide de Dieu. Paris investit davantage dans le football féminin, donc l'équipe continue à évoluer à un très haut niveau.

Sur le football féminin au Costa Rica
Lorsque je remporte un tournoi, je pense à tout le travail qui a été effectué à chaque saison. J'essaie de dire à mes coéquipières et aux gens, au Costa Rica, que si vous avez un rêve et que vous faites les sacrifices nécessaires, alors les résultats vont venir. Il faut être patient, mais cela peut venir à tout moment pour n'importe quelle joueuse du Costa Rica ou d'Amérique centrale. Il faut être simplement prête à saisir sa chance. Nous, les Latino-Américains, avons des liens forts avec notre famille, et c'est un grand sacrifice de la quitter, ce n'est pas facile. Mais vous apprenez énormément. J'ai beaucoup progressé sur le plan sportif, mais aussi personnel de cette manière.

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