Sion prend le large à Bordeaux

Une réalisation de Léo Lacroix en première période a permis au FC Sion de s’imposer face aux Girondins, sur leur pelouse. Une formation qui conforte sa première place dans le Groupe B.

C’était le troisième du Groupe B qui recevait le premier, dans une partie qui débutait sur les chapeaux de roues. Avec, d’emblée, une volonté manifeste de la part des deux formations de produire un football dynamique. Du rythme, donc, et de belles promesses de jeu de part et d’autre. Et peut-être même plus côté bordelais, au fil des minutes… Thomas Touré dégainait le premier mais Andris Vanins, le portier des Rouge et Blanc, stoppait sans difficulté le tir de l’attaquant franco-ivoirien (3e). Clément Chantôme, peu après, délivrait une tête piquée, elle aussi annulée par Vanins, au moyen d’une superbe parade horizontale (11e).

Sans relâche, les Marine et Blanc poursuivaient leurs offensives : Cheick Diabaté propulsait également une tête qui ne trouvait pas le cadre (14e). Touré, de nouveau, expédiait une frappe puissante, qui prenait le chemin des tribunes (15e). Trois situations de but en cinq minutes, soit le marqueur d’une nette domination collective bordelaise. Les hommes de Willy Sagnol évoluaient alors haut dans le camp adverse ; ceux de Didier Tholot reculaient. Mais si les actions construites étaient le fait des locaux, les visiteurs, eux, tenaient bon défensivement. Disciplinés et méthodiques dans leurs interventions, à l’image d’un Reto Ziegler solide, ou d’un Léo Lacroix loin de se laisser intimider…

Mais au cours d’une des rares percées dans le camp d’en face, Carlitos, côté gauche, centrait pour Lacroix, monté aux avant-postes. Laissé libre par la défense girondine, le Suisse envoyait de la tête le cuir au fond des filets de Cédric Carrasso (21e). Contre le cours du jeu, peut-être, mais au prix d’un réalisme froid qui glaçait le stade. Cheick Diabaté plaçait, dans la foulée, une tête qui passait à côté (23e). Moussa Konaté n’avait pas plus de succès avec la sienne (29e). Henri Saivet, sur coup franc, inquiétait Vanins, mais le portier du F.C. Sion, bien aidé par son poteau droit, s’en sortait sans dommage (35e).

Les débats, de plus en plus musclés – sanctionnés de quelques cartons jaunes de chaque côté –, voyaient les défenses prendre le pas sur les attaques. Et à ce jeu-là, ce sont Veroljub Salatic et les siens qui se montraient les plus efficaces, jusqu’à la pause. Mais au retour des vestiaires, disposés plus haut dans la moitié de terrain bordelaise, les Valaisans attaquaient par l’intermédiaire, notamment, d’un Carlitos très actif ; mais sa tête trouvait les gants de Carrasso (48e). Le joueur portugais, ensuite chargé de botter un corner côté droit, déposait le ballon sur la tête de Salatic, qui coupait la trajectoire au premier poteau : de peu à côté (57e). Diego Rolan, suite à un centre d’André Biyogo-Poko, voyait sa tête hors-cadre (59e).

Les entrées simultanées d’Enzo Crivelli et de Wahbi Khazri (64e) dynamisaient l’attaque girondine. Mais la défense helvète ne cédait pas aux assauts conjugués des entrants. Malgré de nombreuses glissades occasionnées par un arrosage de pelouse à mi-temps (et comme lors de l’avant-match), les joueurs essayaient de produire du jeu. Mais Khazri, auteur d’une faute sur Carlitos, récoltait un deuxième carton jaune synonyme d’exclusion (86e)… tout comme Didier Tholot, dans la continuité de l’action, envoyé en tribunes par l’arbitre, Monsieur Stavrev (88e). Une fin de match gâchée par une tension palpable, sur la pelouse et en dehors, mais qui voyait le F.C. Sion l’emporter sur la plus petite des marges.