Advocaat, de grands desseins pour la Russie

La Russie n'a pas pris le meilleur départ dans les éliminatoires de l'UEFA EURO 2012. Dick Advocaat entend mener ses nouveaux joueurs bien plus haut contre la République d'Irlande.

Entraîneur ou sélectionneur ? – Je pense qu'il existe une grande différence car la majorité des sélectionneurs sont un peu plus âgés et ont déjà passé de nombreuses années en club. Mais la plus grande différence c'est qu'on a beaucoup plus de temps à soi quand on est sélectionneur. En club, c'est du 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Voilà la principale différence. Sélectionneur, c'est plus difficile parce qu'on n'a pas les joueurs plus de 5 jours toutes les 6 semaines pour faire notre boulot. C'est une approche totalement différente de celle qu'on peut connaître en club, où on travaille au quotidien avec eux. C'est aussi beaucoup plus facile.

Son passé et ses titres au Zenit – Ça m'a aidé... C'est vrai, avec les trophées qu'on a gagné au (FC) Zenit (St-Petersburg), c'est plus facile. Tout le monde a compris pourquoi j'ai été choisi. Endosser ce costume est donc plus facile pour moi que pour un autre entraîneur étranger, par exemple. De ce point de vue-là, j'ai un avantage. Chaque pays a ses spécificités et la Russie n'échappe pas à la règle. Pour moi, c'est important car je connais la culture d'ici, ainsi que les joueurs. Une bonne partie de l'effectif de la sélection vient du Zenit, ça explique aussi pourquoi on a misé sur moi.

Objectifs avec la Russie – C'est très simple, on vise la qualification, au minimum. Et si on... et quand on sera qualifiés on essaiera de faire un bon tournoi. Selon moi, quand on participe à un tournoi, c'est pour le gagner. Ça doit toujours être l'objectif.

L'attitude des joueurs – L'esprit d'équipe compte énormément en sélection. Est-ce qu'on a les joueurs qui peuvent développer ça ? Le sélectionneur doit s'y atteler, dans un délai très court. Ce qui est bien pour moi, c'est que la majorité des joueurs qui évoluaient avec Guus Hiddink sont toujours là. Ils savent donc ce qu'ils ont à faire. J'ai modifié certaines choses mais j'ai conservé pas mal de joueurs

Le début des éliminatoires – C'est vrai, on ne s'attendait pas à perdre contre la Slovaquie. On ne méritait pas de perdre, mais le mérite ne compte pas en football : une victoire reste une victoire. À cause de cette défaite, en principe, on est obligés de battre l'Irlande et la Macédoine. Une fois de plus, c'est facile à dire, mais beaucoup moins à faire. Ces deux matches ont pris beaucoup d'importance à cause de notre revers devant la Slovaquie.