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Deschamps: "Une nouvelle page à écrire"

Joueurs et sélectionneurs français et allemands ont évoqué la demi-finale de l'UEFA EURO 2016 à Marseille. Poussés par leur public, les Français ne veulent pas avoir de regret face aux champions du monde allemands.

Le sélectionneur de la France, Didier Deschamps
Le sélectionneur de la France, Didier Deschamps ©Getty Images
  • L'Allemagne rencontre la France pays hôte pour une place en finale
  • Le vainqueur du match rencontrera le Portugal ou le Pays de Galles dimanche au Stade de France
  • L'Allemagne a battu les Bleus 1-0 en quart de finale de la Coupe du Monde 2014
  • L'Allemagne a également battu la France lors des demi-finales des Coupes du Monde 1982 et 1986
  • Les Bleus n'ont plus battu l'Allemagne dans un tournoi majeur depuis 1958

Compositions probables
Allemagne: Neuer; Kimmich, Boateng, Höwedes, Hector; Kroos, Schweinsteiger; Draxler, Özil, Götze; Müller.
Suspendu: Hummels

  • Benedikt Höwedes devrait remplacer le suspendu Hummels en défense centrale, avec Joshua Kimmich comme arrière droit. Si Bastian Schweinsteiger n’est pas titulaire, Emre Can ou Julian Weigl pourrait le remplacer. Thomas Müller devrait conduire la ligne d’attaque.

France: Lloris; Sagna, Rami, Koscielny, Evra; Pogba, Matuidi; Sissoko, Griezmann, Payet; Giroud.

  • Didier Deschamps pourrait rappeler Adil Rami en défense centrale après sa suspension. Le retour de N'Golo Kanté, lui aussi suspendu contre l’Islande, dépendra du choix tactique de Deschamps.

Demi-finales France - Allemagne


Joachim Löw, sélectionneur de l'Allemagne:
La France est l’équipe de ce tournoi pour le secteur offensif, ils se créent beaucoup d’occasions, mettent la pression et pas qu’en attaque, au milieu aussi avec Pogba. Payet, Giroud et Griezmann sont des attaquants de grande envergure, qui représentent un vrai danger. Ils vont attaquer très fort, ils jouent dans leur pays et ont beaucoup d’atouts dans le secteur offensif.

Nous devrons jouer en tant qu’équipe, en étant solidaire et en s’entraidant. La France attaquera très fort, il faudra être concentré pour contenir leurs attaques et leur rendre la vie difficile.

Bastian Schweinsteiger a montré contre l’Italie qu’il avait toutes les qualités physiques et techniques pour être titulaire. Son expérience est très utile pour nous, il pourrait débuter. Il commencera le match demain. Mats Hummels, Sami Khedira et Mario Gomez seront absents, il faudra les remplacer, ce n’est pas aisé, pas une situation rêvée. Nous devons faire le maximum, il y a des joueurs qui ne pourront pas jouer demain, mais j’ai 100% confiance en mon groupe et dans les joueurs qui vont débuter. J’espère que cela ne va pas influencer ou perturber notre jeu.

Ce sera l’adversaire le plus difficile demain, nous allons tout faire pour aller en finale. La France est encore plus forte qu’en 2014, ils ont des joueurs qui évoluent à très haut niveau, ce sera un match très intéressant. Je pense qu’il y aura plus d’occasions que contre l’Italie. Nous avons analysé leur jeu, leur match contre l’Islande était très impressionnant, ils ont démarré tambour battant. Ce sera intéressant d’utiliser les faiblesses que j’ai entrevues de l’équipe de France. Il y a différentes manières de jouer. Il s’agit d’un football offensif avec de grosses qualités tactiques chez les deux équipes. On va jouer contre une grande équipe, mais aussi un pays entier. On a ressenti cette énergie dans tout le pays. Il n’y aura pas de favori avant le match, la différence se fera sur le terrain. Nous sentons la pression, beaucoup de motivation dans notre équipe. La motivation, l’envie de gagner sont très importantes dans ce genre de match. Ce sont les faits de jeu, d’éventuelles prolongations, des détails qui pourraient faire la différence dans cette rencontre.

Toni Kroos, milieu de terrain de l'Allemagne
Ce match est quelque chose de spécial pour nous, j’aurai cette sensation jusqu’à demain. Il s’agira d’un match comme celui du Brésil en quart de finale de la Coupe du Monde, mais ce sera différent, face à un adversaire très solide. Il y a beaucoup d’enthousiasme pour eux et autour d’eux, mais aussi une grosse pression. Ce sera une arme que l’on pourra utiliser contre eux.

Nous avons beaucoup de respect pour cette équipe de France qui a considérablement progressé, mais je ne crois pas que nous les craignons. Nous savons que ce sera des adversaires très coriaces et difficiles que nous affronterons demain. Je suis très heureux de jouer ce match, il fera très chaud, je ne sais pas si c’est la meilleure configuration pour nous ou si ce sera un problème. Mais jouer quand il fait chaud n’est pas un problème. Si vous comparez les deux quarts de finale, nous avons eu un match plus intense, plus physique, mais la France a joué le lendemain. Les deux équipes seront aptes pour s’affronter, si nous ne nous qualifions pas, je n’utiliserai pas l’excuse du match contre l’Italie.

Je pense que nous avons montré plusieurs visages durant ce tournoi. Au début, l’Espagne était favorite, ce qui n’était plus le cas après deux rencontres. La France a été très solide lors des derniers matchs. Nous ferons le maximum pour l’emporter demain, sinon nous rentrerons chez nous. Je ne sais pas si nous étions la meilleure équipe lors de l’EURO 2012, mais depuis il y a eu un tournoi et nous l’avons emporté.

Didier Deschamps, sélectionneur de la France
L’élan était bien avant, évidemment il y a l’importance d’une demi-finale, mais il y a toujours eu cette confiance et cette envie d’être où on est aujourd’hui. Tout n’a pas été linéaire, mais les joueurs ont fait ce qu’il fallait pour que l’on se retrouve dans cette demi-finale face à l’Allemagne. Tout dépendra de l’équipe d’Allemagne qu’il y aura demain au départ, c’est un rapport de force. Cette équipe allemande a toujours l’habitude de maîtriser son sujet, d’avoir une possession fréquemment supérieure à l’adversaire. Mais on ne peut pas jouer ce match là en pensant uniquement à défendre pour les surprendre. On a une chance, on va la jouer à fond avec tout le respect que l’on doit à cette équipe allemande championne du monde. C’est l’équipe qui a donné la plus belle impression sur ses cinq premiers matchs de l’EURO .

Joachim Löw est quelqu’un de très compétent. Je crois que ça fait depuis 2008 qu’il est avec cette équipe allemande, peut-être qu’il était en tant qu’adjoint au départ. Il connaît bien son groupe, il a joué des demi-finales, des finales, il a connu le sacre il y a deux ans au Brésil. C’est quelqu’un que j’ai l’habitude de croiser au travers de réunions, c’est toujours avec grand plaisir de discuter avec lui, c’est quelqu’un de très disponible, il dégage beaucoup de sérénité. C’est quelqu’un que j’apprécie.

Neuer est évidemment un très bon gardien. Cette équipe d’Allemagne ne prend pas de but parce qu’elle est souvent en position offensive, on parle beaucoup de cette qualité, de cette animation offensive, mais c’est une équipe qui est capable de très bien défendre aussi. Le dernier match contre l’Italie, dès la perte du ballon ils ont été capables de les harceler, ce qui leur a permis d’avoir une possession et une maîtrise du jeu assez important.

On ne va pas changer l’histoire, personne ne peut la changer, mais on a une nouvelle page à écrire. Les joueurs peuvent écrire cette page. Elle est blanche aujourd’hui, il faut la remplir demain. Il ne faut pas jouer le match en se disant : oui mais avant… Non, non, avant ça ne compte pas, ce qui compte c’est demain. Que les joueurs croient en eux, j’en suis persuadé, que le public croit en nous, on aura besoin de ça. Après, on a un adversaire, vous savez qui c’est. Quoi que l’on puisse en dire, ça reste la meilleure équipe mais on va jouer notre chance à fond.

Les certitudes dans le football, celui qui en a, elles sont vite balayées du jour au lendemain. J’ai des convictions, j’ai des idées, je vais au bout de ces idées là, je suis capable de changer si j’estime que ce n’est pas le bon choix ni la bonne solution. On ne peut pas lutter avec cette équipe allemande sur le vécu, l’expérience du très haut niveau, le nombre de sélections, le nombre de demi-finales, de finales qu’ils ont jouées. OK, après on est là, on va jouer le coup à fond, avec nos qualités, en sachant que l’on doit tenir compte aussi de la force de l’adversaire. Mais je le répète, je ne veux pas que l’on joue ce match-là en pensant uniquement à défendre.

Je suis convaincu que demain on aura un public, comme cela a été le cas devant l’Albanie, qui va être à fond derrière l’équipe de France, qu’il va jouer son rôle. On en aura besoin, parce qu’on va avoir forcément des périodes difficiles et ce soutien du public est quelque chose de très important. On l’a partout en France, ici il est un peu plus expressif, expansif, mais c’est une demi-finale, le contexte est particulier.

Hugo Lloris, capitaine de l'équipe de France
C’est difficile de faire du football fiction. Jusqu’à présent on réalise un très bon tournoi, on a évité tous les pièges. Mais c’est vrai que ce genre de match face à de grandes nations du football permet d’écrire l’histoire comme ont pu le faire d’autres générations auparavant. Mais avant de penser à tout ça, on va focaliser sur le match de demain, sur la performance à faire, car en face de nous c’est quand même le champion du monde en titre. Mais je trouve qu’à l’image de ce que l’on fait depuis le début, le groupe est assez serein, assez calme par rapport à tout ça et reste concentré sur la performance à réaliser.

Manuel Neuer, il n’y a plus besoin de le présenter, c’est une des références à ce poste. Après cette Coupe du Monde au Brésil il a pris une autre dimension. Il est presque le capitaine de la sélection allemande. C’est un joueur très important qui fait la différence, que ce soit avec le Bayern ou la Mannschaft comme il a put le faire contre l’Italie. On ne peut faire que des éloges de ce gardien. Il est de ma génération, on s’est rencontré aussi chez les jeunes, en espoir, maintenant dans le monde professionnel.

On n’a pas travaillé tactiquement encore, mais on a quand même des bases sur lesquelles ont peut s’appuyer. On a évolué dans différents systèmes depuis le début de cette compétition. Quels que soient les joueurs utilisés, quel que soit le système, il sera important de croire en nos chances, en nous. Il va falloir se surpasser tous ensemble pour créer l’exploit et je sens justement l’équipe prête pour ça parce que l’on a, je ne sais pas si c’est le fait de jouer en France, cette petite étincelle au fond de nous qui nous guide depuis le début.

Dans les compétitions comme celle-ci où la séance de penalties peut être décisive, c’est important de prendre des informations mais il ne faut pas se focaliser là-dessus parce que la seule vérité c’est sur le moment, les sensations, l’intuition… Aujourd’hui les tireurs ont évolué, ont une technique vraiment parfaite, ils sont capables de mettre le ballon où ils veulent. C’est vraiment sur l’instant présent qu’il faut essayer de se concentrer sur le moindre détail pour avoir une petite indication.

L’Allemagne a un statut par leurs performances et leur sacre au Brésil. Mais de notre côté, on ne pense pas à savoir qui est favori, on est vraiment obnubilé par ce match, on a envie de bien faire et le mental sera vraiment important demain. C’est une demi-finale, on est presque au bout de la compétition, les organismes seront fatigués et la tête prendra le dessus.

Le saviez-vous ?
Les deux nations se sont rencontrées 27 fois, avec 9 victoires pour l'Allemagne et 12 pour la France. Leurs quatre matchs dans un tournoi final donnent une victoire pour la France, un nul et deux victoires pour l'Allemagne, la dernière 1-0 en quart de finale de la Coupe du Monde 2014.

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