Italie - Allemagne : à sens unique
lundi 27 juin 2016
Résumé de l'article
Alors que l'Italie affronte l'Allemagne, pour une place dans le dernier carré de l'EURO, retour sur les grandes rencontres du passé, qui n'ont toujours connu qu'un seul vainqueur, la Nazionale.
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Contrairement à d'autres pays, l'Allemagne réussit à l'Italie. Les Azzurri n'ont en effet plus été battus par la Nationalmannschaft depuis huit matches de compétition. Voici quelques moments clé d'une rivalité à sens unique.
Italie 4-3 Allemagne de l'Ouest (a.p.)
17 juin 1970, demi-finale de la Coupe du Monde de la FIFA
Cinq buts ont été inscrits dans la prolongation de cette rencontre au stade Azteca, à Mexico, surnommée (du moins par les fans italiens) "le match du siècle". L'Italie prenait l'avantage en début de match par Roberto Boninsegna, mais Karl-Heinz Schnellinger égalisait pour l'Allemagne à la dernière minute alors que Franz Beckenbauer jouait avec le bras en écharpe.
La prolongation était folle : Gerd Müller marquait, Tarcisio Burgnich rétorquait, Luigi Riva donnait l'avantage à l'Italie puis Müller répondait avant que Gianni Rivera ne marque le but de la victoire pour les Azzurri à neuf minutes de la fin. "Personne n'a oublié ce match", se souvient Müller. "Ça me rend encore fou maintenant d'y penser, je ne m'en suis toujours pas remis." Quelques jours plus tard, des Italiens éreintés s'inclinaient 4-1 en finale contre le Brésil.
Italie 3-1 Allemagne de l'Ouest
11 juillet 1982, finale de la Coupe du Monde de la FIFA
La fatigue allait encore entrer en compte en finale 1982. Après une demi-finale épuisante jusqu'aux tirs au but face à la France, l'Allemagne de l'Ouest n'était pas prête pour la finale du Santiago Bernabéu.
Antonio Cabrini ratait un penalty en première période, mais Paolo Rossi inscrivait son sixième but du tournoi – tous dans les trois derniers matches – et Marco Tardelli puis Alessandro Altobelli aggravaient le score pour l'équipe d'Enzo Bearzot avant que Paul Breitner n'offre un lot de consolation à l'Allemagne. Dino Zoff, le capitaine italien de 40 ans, brandissait le trophée mais n'accompagnait pas ses coéquipiers pour faire la fête. "Je suis resté dans ma chambre d'hôtel", raconte le gardien. "Tout le monde me demandait de sortir et de danser. Croyez-vous vraiment que je pouvais danser à 40 ans ?"
Italie 2-0 Allemagne (a.p.)
4 juillet 2006, demi-finale de la Coupe du Monde de la FIFA
En 1970 et 1982, l'Allemagne pouvait se consoler d'avoir perdu loin de ses terres. En 2006 en revanche, la demi-finale entre les deux équipes se jouait à Dortmund. Après 90 minutes sans but, la prolongation offrait un beau spectacle : Gianluigi Buffon réalisait des parades sensationnelles pour empêcher Bernd Schneider et Lukas Podolski de marquer, tandis que l'Italie touchait les montants à deux reprises. Et alors que les tirs au but approchaient, Fabio Grosso ouvrait le score d'une frappe enroulée. Alessandro Del Piero doublait la mise quelques minutes plus tard et l'Italie allait battre la France aux tirs au but en finale.
"La pilule est dure à avaler", déclarait le sélectionneur allemand Jürgen Klinsmann. "J'ai encore des frissons quand je repense au match", se souvenait Grosso quelques années plus tard.
Italie 2-1 Allemagne
28 juin 2012, demi-finale de l'UEFA EURO 2012
Six ans plus tard, l'Italie et l'Allemagne se retrouvaient en demi-finale. Mario Balotelli fut le héros côté azzurri avec deux buts en première période : une tête sur un centre d'Antonio Cassano et une frappe puissante de l'entrée de la surface. Mesut Özil réduisa
it le score sur penalty en fin de match, mais l'équipe de Joachim Löw, grande favorite avant la demi-finale, s'inclinait.
"Les équipes imbattables, ça n'existe pas", déclarait le sélectionneur italien Cesare Prandelli. Une devise dont l'Allemagne devra se souvenir samedi.
Allemagne 4-1 Italie
29 mars 2016, amical
L'Allemagne mettait fin à 21 ans et 7 matches sans victoire avec un beau succès à Munich. Les joueurs de Joachim Löw menaient 2-0 à la pause par l'intermédiaire de Toni Kroos et Mario Götze, puis Jonas Hector et Özil doublaient cet avantage sur penalty.
"J'ai dit que nous avions besoin de grands rendez-vous pour nous tester", a déclaré Antonio Conte, après un match où Stephan El Shaarawy marquait pour son équipe. "Nous savions qu'il y avait un certain écart avec certaines équipes qu'il va falloir combler. Voyons maintenant ce qu'il va se passer." Réponse samedi à Bordeaux.