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Dacourt : "En 2003, on leur avait donné une leçon !"

À quelques heures de la demi-finale de l'EURO entre la France et l'Allemagne, l'ancien international français Olivier Dacourt revient sur ce qui reste peut-être la plus grande victoire des Bleus face à leur voisin.

Dacourt : "En 2003, on leur avait donné une leçon !"
Dacourt : "En 2003, on leur avait donné une leçon !" ©Getty Images

Le 15 novembre 2003, à Gelsenkirchen, une flamboyante équipe de France était allée signer la plus large victoire de son histoire contre l’Allemagne (3-0, à égalité avec le 6-3 de la Coupe du monde 1958). Olivier Dacourt a joué toute la rencontre en milieu de terrain...

EURO2016.fr : Olivier, quels souvenirs gardez-vous de la plus large victoire de l’équipe de France en Allemagne (3-0), le 15 novembre 2003 ?
Olivier Dacourt : Ç’avait été une leçon ! Les médias allemands avaient essayé de faire de ce match un duel entre Zinédine Zidane et Michael Ballack. Ils pensaient que Ballack était plus fort que Zidane, mais ce soir-là il avait montré toute sa classe…

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Ce succès avait marqué les esprits…
Willy (Sagnol) et Liza (Bixente Lizarazu), qui jouaient au Bayern Munich, en étaient ravis ! Surtout parce que ç’avait été une vraie démonstration sur le terrain. Je m’en souviens très bien parce que dans l’histoire des confrontations entre les deux sélections, c’était historique.

Aviez-vous conscience de cela sur le moment ?
Oui, et ça renforce la désillusion de n’avoir rien fait ensuite à l’UEFA EURO 2004 (élimination en quarts de finale face à la Grèce), parce qu’on avait les qualités pour aller au bout. On avait enchaîné les très belles performances… comme quoi les matches amicaux ça ne veut rien dire !



Après l’échec de la Coupe du monde 2002, les Bleus étaient redevenus dominateurs ?
Les éliminatoires s’étaient très bien passés, on enchaînait les belles prestations, mais on n’avait pas confirmé. Ça reste quelque chose d’inabouti…

Quelles étaient les différences avec l’équipe de France actuelle ?
On avait plus de certitudes, parce qu’il y avait une ossature de champions du monde et d’Europe. L’équipe d’aujourd’hui est jeune, mais pleine de qualités. Il faut juste être patients ! En 2014 contre l’Allemagne, on est passé à côté, mais je pense que cette fois ça peut le faire. Je suis confiant, beaucoup plus qu’il y a deux ans au Brésil.

Pourquoi ?
Déjà parce que l’Allemagne est moins forte qu’il y a deux ans. De notre côté, Paul Pogba et Antoine Griezmann sont meilleurs, ils ont emmagasiné de l’expérience. Il manque des joueurs à la Mannschaft, même si elle reste favorite. On a plus de chances, et puis ça se passe en France, au stade Vélodrome…

Les Bleus de Didier Deschamps passent vraiment au révélateur jeudi ?
Oui, parce qu’ils manquent de références, qu’on reste un peu sur notre faim, mais l’équipe est jeune, je le répète. Il y a encore une marge de progression énorme. Didier Deschamps travaillait avec un groupe depuis deux ans, avait des certitudes, et quelques mois avant il perd la moitié des titulaires ! Quand on voit que N’Golo Kanté arrive de nulle part, que Dimitri Payet revient en grâce, alors que Karim Benzema, Raphaël Varane, Mamadou Sakho, Mathieu Valbuena ne sont plus là… Ce groupe a su répondre présent dans l’adversité.