Les Roumanies de Iordănescu : 1998 et 2016
mardi 1 décembre 2015
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Anghel Iordănescu qualifie encore la Roumanie pour la phase finale en France, mais les générations 1997 et 2015 ont peu en commun.
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La Roumanie revient en phase finale pour la première fois depuis l'UEFA EURO 2008 mais, après sa campagne de qualification prometteuse, elle n'a pourtant pas l'impression de voir l'histoire bégayer.
Lors du premier de ses trois passages à la tête de la sélection, Anghel Iordănescu, élu Entraîneur roumain du XXe siècle, avait qualifié la Roumanie pour la Coupe du Monde de la FIFA 1998 - déjà en France - en restant invaincu en 1997 (éliminatoires et amicaux confondus). Près de 18 ans plus tard, les Roumains n'ont pas non plus connu la défaite en éliminatoires... ni en amical.
Iordănescu, 65 ans, compte désormais Viorel Moldovan – auteur de six buts lors des éliminatoires de la Coupe du Monde à l'époque – parmi ses adjoints. Mais les similitudes s'arrêtent là.
Bilan de la Roumanie en éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 1998: 9 V 1 N 0 D 37 Bp 4 Bc
Bilan de la Roumanie en éliminatoires de l'UEFA EURO 2016 : 5 V 5 N 0 D 11 Bp 2 Bc
Invincibilité roumaine en 1997 : 6 V 2 N 0 D 27 Bp 5 Bc
Invincibilité roumaine en 2015 : 2 V 5 N 0 D 7 Bp 3 Bc
La Génération dorée, auréolée d'un quart de finale à la Coupe du Monde 1994 et de participations remarquées à l'EURO '96, à la Coupe du Monde 1998 et à l'UEFA EURO 2000, s'appuyait sur sa superstar, le meneur de jeu Gheorghe Hagi, entouré de joueurs évoluant dans les plus grands clubs du continent : Dan Petrescu à Chelsea, Adrian Ilie à Valence, Dorinel Munteanu à Cologne, voire Moldovan à Coventry.
L'équipe actuelle ne compte que des éléments jouant dans des clubs moins huppés, à l'exception de Vlad Chricheş (Naples), Ciprian Tătăruşanu (Fiorentina) et du capitaine Răzvan Raţ. À la flamboyance de la "Génération dorée" a succédé la discipline de la génération 2015. La Roumanie a ainsi le meilleur bilan défensif des éliminatoires de l'UEFA EURO 2016 avec seulement deux buts encaissés.
"Iordănescu est un entraîneur fantastique", convient l'attaquant Claudiu Keșerü. "Il sait quand et comment parler à chacun d'entre nous, il nous inspire et nous aide à repousser nos limites."
"Nous n'avons plus de très grands joueurs", reconnaît d'ailleurs Iordănescu. "Il est plus compliqué d'offrir du spectacle au public et de développer un football hyper-offensif sans joueur d'élite. Cette fois, c'est notre bonne organisation qui nous a permis de nous qualifier – une défense bien structurée et des attaquants volontaires." L'éloge de l'efficacité, en somme...