La folle semaine d'Anthony Martial

En quelques heures, Anthony Martial est passé du statut de bel espoir du football français à celui de n°9 des Red Devils. Un pas de géant pour ce môme de 19 ans qui va succéder aux Falcao, Louis Saha ou Andy Cole au poste d'avant-centre.

Mais ce qui a mis les médias sens dessus dessous en début de semaine, c'est l'indemnité de transfert évaluée à 80 M€ payée par le club du nord de l'Angleterre à Monaco. Les médias français n'ont pas manqué de souligner qu'elle était plus élevée que celle versée par le Real Madrid à la Juventus pour Zinédine Zidane en 2001. Les débats suscités par ce transfert sont toujours aussi vifs cinq jours après.

Le joueur, lui, est passé à autre chose. Il faut dire que le 27 août, il était convoqué pour la première fois en équipe de France par le sélectionneur Didier Deschamps en vue des matches amicaux contre le Portugal ce soir et la Serbie, lundi à Bordeaux, il vise une première sélection.

Avec l'insouciance dont il sait faire preuve sur le terrain, Martial a évoqué ce moment important de sa carrière sur les médias de la Fédération française : "L'équipe de France, je rêve de porter son maillot depuis que je suis tout petit. Maintenant, je suis là. J'espère montrer aussi aux autres que je peux mouiller ce maillot".

"Je vais aussi continuer de travailler pour faire de bonnes performances en club et continuer à être appelé", poursuit-il. "Ce que je peux apporter, c'est ma fougue, la vitesse et ma puissance. Marquer des buts et faire des passes décisives."

"Il a ces qualités de puissance et de vitesse. Il a un potentiel intéressant. C'est pour cela que j'ai pris la décision de le prendre avec nous", ajoutait Deschamps, qui l'a laissé interrompre son stage à Clairefontaine pour rejoindre Manchester, fait rarissime.

©Getty Images

Chaleureusement accueilli et "conseillé" par ses coéquipiers français, à son retour, Martial attend à présent son heure, pour terminer en beauté une folle semaine.