Le Bayern était intouchable

Le FC Bayern München a rejoint mercredi le Borussia Dortmund dans une finale de l'UEFA Champions League qui sera 100% allemande, le 25 mai à Wembley. Le FC Barcelona n'a pas pesé plus lourd au retour qu'à l'aller.

La semaine dernière, le Bayern avait infligé à Barcelone sa plus lourde défaite européenne à l'extérieur (4-0). Sans forcer au Camp Nou, le champion d'Allemagne a presque remis cela avec trois buts en seconde période signés Arjen Robben, Gerard Piqué (c.s.c.) et Thomas Müller.

Le premier choc de la soirée tombait sur la Catalogne à une heure du coup d'envoi. Sur la feuille de match, Lionel Messi, celui dont son coach Tito Vilanova avait espéré la veille qu'il produise une magie qui serait à la hauteur de la tâche, était couché sur la liste de remplaçants. Le quadruple Ballon d'Or n'était pas remis d'une blessure même s'il avait marqué ce week-end un but somptueux en Liga.

Privé de Messi, Barcelone n'est plus le Barça et cet adage n'était pas démenti. Avec seulement 57 % de possession du ballon en première période, le club qui compte deux finales gagnées à Wembley en Coupe des champions n'avait pas son rendement habituel. La faute, en premier lieu, à un adversaire impressionnant de détermination et de discipline. Malgré l'absence de Dante, le Bayern maîtrisait une partie que Xavi Hernández était le plus proche de faire basculer d'une reprise juste au-dessus.

Il ne fallait que quatre minutes en seconde période pour voir le Bayern ouvrir le score. Sur une diagonale de 60 mètres signée David Alaba, Robben s'emparait du ballon sur l'aile droite, repiquait au centre comme le Néerlandais l'a fait mille fois pour ponctuer son action d'une frappe enroulée du gauche qui laissait Víctor Valdés impuissant.

Alors qu'il n'avait pas obtenu d'occasion franche, le Barça devait marquer six buts. Une tâche trop ardue, même pour cette équipe qui a joué les demi-finales ces six dernières saisons. Vilanova remplaçait ses deux maîtres à jouer, Xavi et Andrés Iniesta, pour injecter de la vitesse. Mais rien n'y faisait. Au contraire, Barcelone pliait encore. D'abord sur une reprise contre son camp de Gerard Piqué sur un centre de Franck Ribéry.

Le Français était aussi à l'origine du but suivant, il trouvait au deuxième poteau la tête de Thomas Müller. Puis les dernières minutes étaient une épreuve pour la fierté catalane qui devra renaître la saison prochaine avec probablement un titre de champion d'Espagne.