Auxerre piégé sur la fin

Ángel Di María a fait la différence pour le Real Madrid CF en France. L'AJ Auxerre a une nouvelle fois cédé en seconde période dans le Groupe G de l'UEFA Champions League.

Le Real n'a pas franchement  retrouvé son inspiration offensive sur la scène européenne. Les hommes de José Mourinho, qui ont copieusement dominé une équipe d'Auxerre jouant avec ses moyens, ont dû se contenter du strict minimum. Une courte mais précieuse victoire qui leur permet toutefois de faire le plein de points après deux journées. Pour Auxerre, l'apprentissage est difficile. Battus chez l'AC Milan lors de la première journée, les Bourguignons restent au point mort.

Les Auxerrois, fidèles à leurs habitudes, ont d'abord attendu sans s'affoler, dans leur moitié de terrain un adversaire supérieur techniquement. Deux banderilles plantées par Dennis Oliech (4e) et Steeve Langil (6e) ont toutefois rappelé aux Madrilènes qu'ils ne devraient pas concéder trop de liberté aux joueurs de l'AJ Auxerre.

Les vingt premières minutes étaient largement à l'avantage des Espagnols qui monopolisaient le ballon. Pourtant, la mainmise madrilène sur le match manquait cruellement de percussion dans les vingt derniers mètres et les Auxerrois s'en sortaient sans trop de frayeurs, jusqu'à la 15e minute où Kamel Chafni repoussait un tir de Gonzalo Higuaín sur la ligne.

Un coup de tête de Delvin N'Dinga (25e) sur un coup franc de Benoît Pedretti, démontrait la capacité bourguignonne à être dangereuse en contre et sur coup de pied arrêté. Avec un Karim Benzema bien discret et un Cristiano Ronaldo rongé par le doute, le Real Madrid, malgré une réelle domination, peinait à être menaçant. Il fallait une percée de Lassana Diarra pour réveiller les hommes de José Mourinho (35e). Puis c'est Olivier Sorin qui devait sortir le grand jeu pour s'opposer à une volée de Marcelo bien servi par Xavi Alonso (36e).

Mais les Madrilènes, pas très sereins, concédaient deux occasions aux Auxerrois par Benoît Pedretti (43e) et Dariusz Dudka (44e).

L'entrée en jeu du Polonais Ireneusz Jeleń offrait de la profondeur au jeu auxerrois et le match montait d'un cran en intensité au retour des vestiaires. Le Real se montrait enfin plus incisif dans ses initiatives, mais, à l'heure de jeu, les joueurs de Jean Fernandez tenaient encore le choc grâce à une défense solide, surtout dans l'axe. Cristiano Ronaldo sortait enfin de sa torpeur pour frapper trois fois en cinq minutes entre la 66 et la 71e. Sans plus de succès qu'en première mi-temps.

Alors que Pepe était tout près de marquer contre son camp en envoyant le ballon sur le montant gauche de son gardien Casillas (77e), le Real obtenait la juste récompense de sa domination à la 81e lorsqu'Ángel Di María, remplaçant de luxe, en embuscade au second poteau, venait crucifier Sorin d'un tir à ras de terre. La dernière incursion de Jeleń dans le temps additionnel ne changeait rien à l'affaire...