Marseille a tenu... une heure

L'Olympique de Marseille a vécu six minutes cauchemardesques sur le terrain du Real Madrid CF, avec trois buts encaissés et l'expulsion de Souleymane Diawara. L'équipe française est toujours à la recherche de son premier point dans le Groupe C de l'UEFA Champions League. Le Real et un Raúl González record caracolent en tête.

Et pourtant...
Didier Deschamps avait demandé à ce que ses joueurs n'aient pas peur au moment d'entrer sur l'auguste pelouse du stade Santiago Bernabéu, qui accueillera la finale de la compétition au mois de mai. L'ancien capitaine de l'OM était exaucé. Ses joueurs n'avaient rien à voir avec l'équipe qui s'inclinait samedi sur le terrain du Valenciennes (FC). Mamadou Niang, en verve, obtenait même la première occasion, à la 27e minute, mais butait sur un grand Iker Casillas, qui bouchait bien son angle.

Diawara, le meilleur
Quelques minutes plus tard, c'était au tour de Souleymane Diawara de faire passer le frisson au sein des 80 000 spectateurs de l'arène madrilène. Les co-leaders du championnat d'Espagne montraient le bout du nez et donnaient un aperçu de leur classe dans les minutes précédant la pause, avec notamment de bonnes situations pour Karim Benzema et Kaká.

Diawara le pire
La domination marseillaise demeurait mais elle était moins marquée à la reprise, ce qui permettait à Cristiano Ronaldo d'exploiter à la fois un ballon en profondeur de Pepe et une incompréhension entre Diawara et Mandanda pour glisser le ballon dans le but vide (1-0, 58e). Le Portugais libérait tout un stade mais suscitait la nervosité chez son garde du corps. Sur le tacle suivant, Diawara était expulsé tout en provoquant un penalty que Kaká transformait en prenant Mandanda à contre-pied (2-0, 61e).

709
Fortement secoués, les Marseillais n'en avaient pas fini avec leurs malheurs. Il ne s'écoulait pas trois minutes avant que Benzema serve Ronaldo qui complétait un doublé en six minutes. Trois cent soixante secondes qui ont coûté très cher aux vice-champions de France, déjà battus lors de la première journée, par l'AC Milan. À dix, avec le moral en berne, les joueurs de Didier Deschamps avaient du mérite à ne pas céder à nouveau. Raúl González, entré à 12 minutes de la fin, fêtait lui son 709e match avec le Real et battait le record de manuel Sanchis. Une raison de plus de faire la fête pour les "socios".