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Nainggolan : "J'ai suivi le bon chemin"

Le milieu de terrain international belge de l'AS Roma Radja Nainggolan s'est confié en exclusivité à UEFA.com sur son parcours et ses ambitions en UEFA Champions League.

Radja Nainggolan s'est confié à UEFA.com
Radja Nainggolan s'est confié à UEFA.com ©Getty Images

Alors que la 5e journée se profile, la Roma trône en tête du Groupe C de l'UEFA Champions League, devant Chelsea et l'Atlético Madrid. Le milieu belge Radja Nainggolan n'y est sans doute pas pour rien. Infatigable ratisseur et premier relanceur, il est aussi connu pour son caractère bien trempé. UEFA.com se devait donc de rencontre le Ninja.

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UEFA.com : Comment étais-tu quand tu étais petit ? Comment es-tu devenu le Nainggolan d’aujourd’hui, et qui sont les personnes qui t’ont aidé durant ton parcours ?

Radja Nainggolan : Cela a été un voyage compliqué, assez long, voire trop long. Malgré cela, quand je regarde ce que j’ai fait, je trouve que j’ai fait un beau voyage. J’ai suivi le bon chemin. Je suis venu (en Italie) à l’âge de 17 ans à peine, et c’est tout. C’est bien d’avoir joué pour trois équipes (Plaisance, Cagliari et Rome). Je m’attache très vite aux endroits où j’habite. C’est pareil ici, je suis très heureux.

Le football a-t-il joué un rôle majeur durant toute ta vie ? Savais-tu dès le départ que tu voulais être pro ?
Oui, parce que j’ai eu une enfance difficile, j’ai eu des fréquentations un peu particulières, qui n’ont pas toujours été bonnes. Je m’en rends compte aujourd’hui, mais c’est parce que quand on grandit, on mûrit. Pour autant, ces expériences m’ont aidé à devenir plus fort, à comprendre ce que je ne faisais pas bien. Pour moi, le plus important aujourd’hui, c’est d’avoir eu un parcours aussi riche. À l’école, cela ne s’est pas très bien passé, j’ai eu la chance de pouvoir faire du foot. Venir en Italie, cela m’a “sauvé” et offert une nouvelle expérience.

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Le Ninja en conférence de presse avant la 4e journée
Le Ninja en conférence de presse avant la 4e journée©AFP/Getty Images

Tu as dit qu’à ton arrivée, tu n’avais que 17 ans. Quels souvenirs gardes-tu de tes premiers pas à Plaisance, en Italie ? Combien de temps as-tu mis à t’adapter ? Cela a changé ta vie, non ?
Au départ, cela a été difficile de quitter ma ville natale (Anvers), mes amis, mes proches, tout. Les premiers mois ont été éprouvants car je ne parlais pas la langue, même si je parlais français et que je comprenais beaucoup de choses.
Ce fut dur d’aller à l’école, car je ne pensais qu’au football. Les premiers mois ont été difficiles et je voulais rentrer mais, au final, je suis resté et c’était la bonne décision. J’ai mûri. Si je regarde mon parcours, je suis très, très heureux.

Tu as dit que tu voulais rentrer mais que tu es aussi quelqu’un qui s’adapte et finit par s’habituer à l’endroit où il vit. Tu es arrivé à Rome en 2013. Tu es aujourd’hui l’un des plus anciens du groupe.
Quelles relations entretiens-tu avec les gens d’ici et que représente ce maillot pour toi ?

Quand j’ai quitté Cagliari, je voulais un club qui… c’était très important (de faire le bon choix). J’avais d’autres opportunités, mais j’ai attendu le bon moment car, à l’époque, ils ne voulaient pas me laisser partir facilement.
Mais, en fin de compte, tout s’est bien passé. Je suis arrivé en sachant que c’était une grande équipe et qu’il fallait travailler dur. J’avais l’envie. Aujourd’hui, j’ai de super rapports avec les gens. Je me sens respecté et j’essaie de rendre ce respect à chaque match.

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Quels sont, selon toi, tes points forts et tes points faibles ?
Je n’aime pas m’auto-évaluer, mais une chose est sûre, c’est que je donne toujours tout ce que j’ai pour mes coéquipers et mon club. Je pense que cela se ressent sur le terrain. Tout le monde peut faire un mauvais match, où tout va de travers. On a tous des jours sans, mais le plus important, dans ces moments-là, c’est de tout donner. Et c’est ce que j’ai toujours fait.

Avec la Roma, tu disputes la Champions League. Qu’est-ce que cela signifie pour toi, de se confronter aux meilleurs joueurs et aux meilleures équipes d’Europe ?
Jouer la Champions League, c’est le rêve de n’importe quel footballeur. J’ai travaillé dur pour réaliser ce rêve. Vous savez, tout ce qui me manque, c’est de jouer une Coupe du Monde. Même si cela semble difficile, je m’accroche (la Belgique est qualifiée pour le Mondial en Russie). En Champions League, il y a une ambiance particulière. On a toujours une chance de gagner et d’avancer dans la compétition. On sait que c’est une compétition assez courte et, quand ça tourne mal, ça tourne mal. A contrario, on sait qu’on peut en tirer d’immenses satisfactions, et c’est pour cela qu’on la joue à fond.

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©AFP/Getty Images

Comment te prépares-tu pour des matches comme cela, contre de grandes équipes comme l’Atlético de Madrid, Chelsea ? Est-ce que tu changes tes habitudes ?
Pour moi, tous les matches se ressemblent. Je me prépare toujours de la même façon. Je ne suis pas superstitieux. J’écoute de la musique, et je peux rigoler jusqu’à la seconde qui précède le coup d’envoi. Je suis très détendu.
Mais quand ça commence, mon état d’esprit change complètement. Chacun a sa façon de se concentrer. Certains ont besoin de plusieurs jours. Pour d’autres, cela se fait la veille ou dans les heures qui précèdent le match. C’est très personnel.

Franchement, moi, je n’ai pas de rituel avant un match. Je pense qu’on peut très bien jouer dans un match difficile, et se rater alors que la partie semblait “facile” sur le papier. Tout comme on peut être mauvais contre un adversaire plus fort, et bon contre une équipe plus facile à jouer.


Il règne une ambiance particulière au Stadio Olimpico les soirs de Champions League. Tu la ressens ? Ça te donne une motivation supplémentaire ?
Pas forcément en Champions League uniquement. Il y a toujours énormément de supporters et on les entend nous encourager. Ça nous apporte un petit plus. Peut-être qu’on constate un léger changement chez les joueurs car l’ambiance (en Champions League) est un peu différente de celle d’un match contre un adversaire italien. C’est une petite variante et c’est peut-être ce qui nous donne un surplus de motivation.

Parlons de la Champions League en général. Quels sont vos objectifs dans cette compétition, à toi et à la Roma ?
Notre but est d’aller le plus loin possible. On est actuellement en bonne position mais, si on se troue lors des deux prochains matches, tout sera remis en cause. Alors on va d’abord penser au match qui arrive et ensuite seulement au prochain, car on sait qu’on est capables (de se qualifier). C’est un groupe relevé mais, au vu de notre place actuelle, on peut le faire.

©AFP/Getty Images

Qu’est-ce que Radja Nainggolan aime par-dessus tout dans le football ?
Pour moi, le plus important reste le plaisir. Il faut toujours prendre du plaisir tout en respectant l’adversaire.

Qu’as-tu appris grâce au football sur l’adversité, l’esprit d’équipe et le monde en général ?
Quand on affronte une grande équipe, on essaie toujours d’apprendre quelque chose, même si on doit se frotter aux “stars” d’en face, car ce sont avant tout de grands joueurs et qu’il y a forcément quelque chose à apprendre pour les mettre sous pression.

Gardes-tu un souvenir particulier de tes débuts ?
Un souvenir particulier ? Non, je pense que nos meilleurs souvenirs restent les bons résultats qu’on a obtenus, par exemple notre nul à Manchester City ou à Londres contre Chelsea. Et évidemment, jouer contre des joueurs incroyables comme Cristiano Ronaldo et [Lionel] Messi est toujours une sorte de rêve éveillé.

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Penses-tu que le football soit un outil d’insertion pour rassembler différentes cultures et attitudes ?
Oui, bien sûr. Quand on évolue en sélection nationale, on ressent du respect où qu’on aille. Je pense que le football est un sport qui peut déclencher pas mal de choses. C’est un sport planétaire qui concerne un nombre impressionnant de joueurs, de pays, de cultures, de couleurs de peau… Plusieurs choses sont liées au football, comme les cultures, les pays et bien d’autres.



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