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Imprenable Rocher

Malgré le manque de ferveur de ses supporteurs, l'AS Monaco réussit au stade Louis II.

Par Matthew Spiro

Le stadeLouis II de l'AS Monaco FC n'a rien d'une arène intimidante pour un match d'UEFA Champions League. Sa capacité maximale, 18 500 places, est rarement atteinte. Avec ses tribunes séparées du terrain par une piste d'athlétisme, le stade monégasque n'est pas exactement un chaudron bouillant. Et pourtant...

La forteresse monégasque
Ce manque d'ambiance ne semble pas perturber les Rouge et Blanc. Ils ont fait de leur stade une forteresse européenne. L'ASM a remporté 19 des 23 matches de Champions League qu'elle a accueillis. La saison dernière, seul le PSV Eindhoven a réussi à ramener un point de la Principauté. L'AEK Athens FC, le RC Deportivo La Coruña, le FC Lokomotiv Moskva, le Real Madrid CF et le Chelsea FC se sont tous inclinés à Louis II alors que Monaco poursuivait sa route vers la finale.

L'avantage du terrain
Et l'histoire se répète cette année. L'équipe de Didier Deschamps s'est imposée dans ses deux matches à domicile. La victoire contre l'Olympiacos CFP, 2-1 mardi dernier, faisait suite à celle enregistrée face au Deportivo, 2-0. Le club français a donc pris l'avantage dans son Groupe A, malgré sa défaite lors de la première journée en Angleterre, face au Liverpool FC. "J'ai toujours dit que le plus important, en Champions League, c'est de remporter ses matches à domicile", a répété l'emblématique entraîneur, la semaine dernière. "Maintenant, si nous battons Liverpool et si nous parvenons à ramener un point de l'extérieur, cela devrait suffire à nous qualifier."

L'ambition de Deschamps
L'ancien capitaine des Bleus a un tel désir de prendre un maximum de points à domicile qu'il avait aligné quatre attaquants contre l'Olympiacos. Son pari se révélait payant puisque l'ASM marquait par deux fois lors des dix premières minutes. "Nous avons pressé en première période, et je pense que nous avons pris l'Olympiacos par surprise", déclarait Deschamps.

La réponse de l'Olympiacos
Les visiteurs revenaient dans le match après la pause. Poussés par 6 000 supporteurs, les Grecs étaient même tout près d'arracher le match nul lors d'une série d'occasions folles dans la surface de réparation monégasque en fin de match, mais ils manquaient de réussite. Dix-sept jours plus tôt, l'OGC Nice n'avait pas flanché dans le derby azuréen. Les Aiglons parvenaient à s'imposer 4-3 au terme d'un match débridé.

Le problème du public
"[Lors du match contre] Nice, j'avais l'impression qu'on jouait à l'extérieur", admettait Deschamps, qui regrette le manque de ferveur du public monégasque, malgré les très bons résultats du club. "Nous avons l'habitude, bien sûr, mais l'Olympiacos a été porté par ses supporteurs. Physiquement, nous avions du mal en seconde période, et c'est dans des moments comme cela que nos supporteurs peuvent nous aider."

L'arme secrète
Ludovic Giuly, capitaine de l'ASM avant de s'envoler pour le FC Barcelona l'été dernier, pense le contraire. Pour lui, l'ambiance unique du stade joue en faveur de Monaco : "Cela peut être vraiment déconcertant pour les visiteurs. Parfois, le stade est tellement calme que l'équipe adverse oublie qu'elle est en train de jouer un match européen important, et elle baisse le rythme."

Le paradis pour les joueurs
Le calme et la paix, qui règnent dans ce club peuvent certainement avoir un impact positif sur des joueurs habitués au vacarme des grands stades. Fernando Morientes et Javier Saviola, habitués à évoluer dans des villes folles de football, comme Madrid ou Barcelone, apprécient de jouer libérés à Monaco.

Saviola : "Parfois, je me sens seul"
La saison passée, Morientes, prêté par le Real, a prouvé son potentiel. Saviola, prêté cette saison par Barcelone, a marqué dans les deux rencontres européennes à domicile cette année. "La ville est très différente de Buenos Aires ou de Barcelone", observait Saviola. "Personne ne me reconnaît dans la rue, les gens me laissent tranquille. C'est vraiment très surprenant. J'admets que, parfois, je me sens seul."

Continuer à marquer
Aussi longtemps qu'El Conejo continuera à marquer et que Monaco poursuivra son chemin à domicile, Deschamps ne s'en plaindra pas.

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