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Benzema veut faire l'exploit

Gagner deux fois la Champions League d'affilée, c'est l'un des objectifs de Karim Benzema cette saison. Le meilleur buteur français en Champions League s'en explique.

Benzema veut faire l'exploit
Benzema veut faire l'exploit ©Getty Images

Aucune équipe n'a réussi à conserver l'UEFA Champions League depuis qu'elle porte ce nom et Karim Benzema la sait. Vainqueur de la compétition pour la deuxième fois en mai dernier, il se donne pour objectif de mener le Real à ce doublé inédit.

Benzema rejoint Henry

©AFP/Getty Images

"Sur le plan personnel, je veut marquer et faire marquer, surtout dans les grands matches", a déclaré Benzema au micro de "Team Duga", sur la radio française "RMC" (réécoutez son entretien ici). Des buts qui font gagner ton équipe. Sur le plan collectif, il y a cette Liga que l'on veut vraiment remporter cette année et puis la Champions League, car aucune équipe ne l'a remportée deux fois d'affilée. Mais l'accent est surtout mis sur la Liga et là on est bien partis." Le Real n'a plus remporté son championnat national depuis 2012.

Sur le plan européen, l'AC Milan est le dernier club à avoir remporté deux Coupes d'Europe des clubs champions consécutives (1989, 1990). Milan (1994, 1995), l'AFC Ajax (1995, 1996), la Juventus (1996, 1997) et Manchester United (2008, 2009) sont retournés en finale mais ont échoué. Le Real est qualifié pour les quarts de finale et jouera contre le Bayern Munich.

Benzema a aussi évoqué les sujets suivant avec l'ancien champion du monde et d'Europe, devenu l'un des consultants les plus populaires en France...

Benzema cette saison : 5 buts en Champions League
Benzema cette saison : 5 buts en Champions League©Getty Images

Son jeu au Real

Je ne me vois pas comme un attaquant de pointe parce que j'aime dézoner. Ce n'est pas question d'être au service de Cristiano ou de (Gareth) Bale. Je suis au service de l'équipe et de celui qui se déplace le mieux. Je joue avant tout pour le collectif. Pour moi, le foot, c'est la vision avant tout. Dans notre équipe, si je peux décrocher, c'est parce qu'il y a des ailiers qui rentrent.

Au Real Madrid, on n'a pas vraiment un seul style. On en a beaucoup. Ce que l'on veut à la base, c'est avant tout avoir le ballon. Mais parfois, en match, ça dépend de l'adversaire. On peut adopter différents styles, en fonction du match.

Cristiano Ronaldo

Je m'entends très bien avec lui sur le terrain. C'est un très grand joueur, si ce n'est le meilleur au monde. C'est très facile de jouer avec lui. Cela fait huit ans que nous jouons ensemble, forcément, on se connaît. On s'entraîne tous les jours ensemble. Il est tout le temps bien placé, il fait les bons appels. Dès que je reçois le ballon, il se met en mouvement et il sait que je vais le lui donner. Il fait en sorte de faire le meilleur appel possible.

Il donne beaucoup de ballons. Dans les années précédentes, il marquait beaucoup plus de buts et on ne voyait pas toutes les bonnes passes qu'il faisait. Vu que cette année, il marque un peu moins, mais il marque encore, les ballons qu'il donne se voient plus. Quand il a décidé de vraiment te faire marquer, il te fait marquer.

C'est le genre de joueur qui peut faire gagner l'équipe. C'est un acharné de travail. Il marque dans les matches importants. Il a cette envie du tout embarquer. Si on gagne qu'il n'a pas marqué, il n'est pas content. Même à l'entraînement, c'est un truc de ouf ! Il est tout le temps attiré par le but. Quand il y a un centre, il est là.

©Getty Images

Zidane

C'est la crème des crèmes. Déjà, il y a ce qu'il a fait en tant que joueur. En tant qu'entraîneur, il est proche des joueurs. Il nous donne beaucoup de confiance. Il sait quoi dire, il sait parler aux joueurs, il n'en fait pas trop. Il a aussi ce truc-là, un peu de chance. Il est calme sur le banc de touche, c'est bien pour l'équipe, pour le groupe. Il ne panique jamais, même si on est menés. À la mi-temps, il est tranquille. Ce qu'il dit, c'est sincère, c'est tranquille.

Il donne du temps de jeu à tout le monde. Les remplaçants sont contents. Son discours, c'est qu'il compte sur tout le monde.

Les Bleus

À Madrid, nous ne sommes plus que cinq ou six joueurs professionnels en ce moment. On aimerait être avec notre sélection. C'est dur. C'est surtout dur quand on joue dans un grand club comme Madrid, où il n'y a que des internationaux. J'aime les gros matches. On sait que dans l'équipe nationale on ne joue que des matches de très haut niveau. Chaque fois que j'ai pu venir jouer en équipe de France, j'en ai été fier. Quand je n'y suis pas, je suis déçu. Ce que je fais à Madrid depuis maintenant huit ans m'a permis de prouver que j'avais des années encore devant moi en équipe de France. Un an et demi sans équipe de France, je le vis mal, parce que j'aime le foot.

Antoine Griezmann
Antoine Griezmann©AFP/Getty Images

L'UEFA EURO 2016

J'ai regardé tous les matches de la France. Elle a fait un très bon parcours. Malheureusement, elle n'a pu mettre le dernier but. Ils ont fait une belle campagne. C'était beau. (Cristiano) Il était heureux en revenant. La seule chose qu'il m'a dite, c'est avant le match, il a vu l'échauffement de l'équipe de France, ils étaient un peu en mode sûr d'eux. Dans le vestiaire il a dit à ses coéquipiers "on va gagner". Bien sûr, ils ont eu chaud. La France était dans l'euphorie après avoir sorti l'Allemagne.

Le Real

C'est un rêve de finir ma carrière au Real Madrid, c'est là que je kiffe le plus. C'est pour moi le meilleur club au monde. Je suis tranquille. C'est dur à expliquer. C'est à vivre.

La remontada du Barça ?

Barça - PSG

Franchement, c'est un truc de fou. Je savais que Barcelone allait gagner le match retour. Au vu du premier quart d'heure, Paris était pris à la gorge. Ils n'ont pas joué, ils ont eu peur. Dans la seconde période, il y a 10 ou 15 minutes où ils se sont réveillés, ils ont joué haut en bloc et ils ont réussi à marquer, Barcelone avait un peu baissé les bras. Et puis, en sept minutes, c'était comme un film. C'était comme au premier match (4-0 pour Paris). C'était irréel. C'était extraordinaire. J'ai pensé aussi à Paris. Le voyage retour surtout et les deux ou trois jours qui suivent. Ceux qui n'ont pas joué avaient l'envie. Mais les autres… Tu ne dois pas avoir la tête.

Paris, il ne leur manque pas forcément de l'expérience, il leur manque peut-être un peu de chance. Je pense qu'il l'ont eue dans le premier match, et ensuite, derrière, il faut gérer. Il faut avoir des joueurs qui gèrent la pression, qui calment l'équipe et j'ai l'impression qu'il n'y avait aucun joueur qui pouvait faire cela. Tu ne peux pas perdre sur ce score (6-1) quand tu gagnes quatre buts à zéro lors du premier match.

Monaco

Mbappé,

Belle équipe, bel entraîneur, qui joue, qui va vite. Fabinho, il était à Madrid, il fait beaucoup de bien à Monaco. (Kylian) Mbappé, je ne l'ai pas vu jouer. C'est un jeune joueur, c'est dur.

Les championnats

La Premier League, c'est attaque, contre-attaque. En Espagne, c'est plus posé. C'est pour moi le meilleur championnat. En France, je suis un peu Lyon, Marseille, Paris. C'est devenu beaucoup plus physique.

Entraîneur un jour ?

Mourinho
Mourinho©Getty Images

Je ne sais pas. J'aime bien coacher dans mon quartier. On fait des 5-5, je joue et je coache. Il me faudrait un mec qui fasse pour moi les journalistes. Je ne vais prendre que des joueurs qui jouent au ballon. Si tu respectes pas le jeu, tu sors de mon équipe.

Ancelotti et Zizou, c'est pareil. Mourinho, il était bon pour te donner l'envie de tout casser. Au bout de deux ou trois ans, c'est dur. J'avais tout le temps de la pression.

Réécoutez son entretien ici 

Meilleurs buteurs français en C1 (phases de qualifications comprises)

Buts européens de Thierry Henry

51 : Thierry Henry (Monaco, Arsenal, Barcelone)
51 : Karim Benzema (Lyon, Real Madrid)
32 : David Trezeguet (Monaco, Juventus)
28 : Jean-Pierre Papin (Marseille, Milan, Bayern)
20 : Nicolas Anelka (Paris, Arsenal, Real Madrid, Fenerbahçe, Bolton, Juventus)
17 : Michel Platini (Saint-Étienne, Juventus)
17 : Franck Ribéry (Bayern)
15 = Robert Pirès (Marseille, Arsenal, Villarreal)
15 = Sylvain Wiltord (Bordeaux, Arsenal, Lyon)
14 : Zinédine Zidane (Juventus, Real Madrid)
14 : Antoine Griezmann (Real Sociedad, Atlético Madrid)

VOIR MAINTENANT...

Les plus jeunes buteurs français en Champions League
Benzema en action